Qu'est donc l'amour?
Sans vraiment prétendre en fournir une réponse, on pourrait dire que c'est cet effort pour vivre pour l'autre... Souffrir pour le bonheur de l'autre. Pourtant il y a des choses bien distinctes dans cette affaire, dire/penser aimer quelqu'un et affirmer cet amour par ce qu'on a d'être, tout comme parler de politique et de l'être.
Quant à cette question de bonheur qu'on s'amuse à réduire à l'amour, s'amusant ainsi à ignorer les éléments propices à sa survie, ce qui blesse la petite vanité humaine. Ce qui est assez regrettable... Alors entendons-nous sur le fait que l'amour ne suffit pas pour être heureux car il y a l'amour et la vie de cet amour, sa survie. Mais c'est tout cela un être humain. Erreurs et pis. C'est comme ça. Revenant à notre conception de l'amour, ne serait-il pas imprudent d'y croire d'un coup? Et l'égo de l'Humain dans tout ça? Ne serait-ce pas un crime contre ce que l'humain est au plus profond de lui?
Prenons le cas d'un homme épris de pitié assistant à la soufrance d'un autre. Dirions nous que c'est son humanisme qui le touche? Désolé, mais ce serait assez pas-raisonnable dutout. Cet homme, dans son inconscient (cette fome de conscience, la plus forte), s'imagine simplement à la place du souffrant. Il voit sa vulnérabilité, sa possible souffrance. Ainsi ce même homme élevant son enfant n'élévera pas un Émile. Non! Il élèvera une image de lui-même avec la touche de ses idéaux, une satisfaction. Si l'on veut aller plus loin, cet homme a une femme superbe et une bagnole pas comme les autres. Il les aime? On pourrait s'y tromper mais il aime au fond ce bonheur que ces unités lui offrent, qu'elles lui tendent. L'homme trouve ainsi un moyen pour se retrouver en se projettant dans ce qui l'entoure, forgeant là un repère par l'autre; en s'aimant autant que cette projection le lui permette, il crèe ainsi son bonheur.
Alors l'homme voit partout et toujours sa satisfaction, son intérêt, son bien-être. Si on parle de ceux qui se suicident pour une cause ou quelqu'un dira juste qu'il ne pouvait supporter voir ce bonheur, le sien, qu'il voit lui échapper. Je fais du bien par altruisme mais avant tout par égoïsme. Au-delà du combat contre l'égoïsme il faut plutôt le cultiver, l'usage seul sera la différence. Tout a toujours été ainsi. L'homme par l'amour de soi supporte le monde autour, sa vie et lui-même en s'aimant encore et toujours à travers la satisfaction latente de sa projection dans un quelconque. Le bonnheur ça se crèe et le créer n'est même pas le plus difficile mais le maintenir. Le bonheur tient donc de toi, espérons que tu sauras quoi faire.