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20 avr. 2018

La généalogie de la morale (Elie Ronaldo, Jimson Duclair, Jn-Jacques Dimitry

TRAVAIL COLLECTIF De Elie Ronaldo, Jimson Duclair et Jn-Jacques Dimitry

PRESENTATION DE L’AUTEUR
Souvent mal comprises ou volontairement déformées, les théories de Nietzsche dominent            l’évolution de la pensée moderne. Poète autant que philosophe, il a prêché un évangile nouveau dans une langue qui, tantôt recourt aux images brillantes et aux paradoxes audacieux. Pour cela on le considère très souvent comme un monstre moral, un démon. Mais Nietzsche dans le « gai savoir »  ou il jette un coup d’œil sur solitaire sur sa vie, essaie de donner une présentation de lui-même en affirmant qu’il n’est nullement un monstre comme beaucoup ses contemporains l’entendent, mais qu’il est plutôt à l’antipode du genre   d’hommes qu’on a vénérés jusqu’ici comme vertueux. Et que c’est la grandeur de sa tâche et la  petitesse de ses contemporains qui ont créé une disproportion qui les a empêchés de l’entendre et  même de l’entrevoir comme il est. Car Nietzsche dans tous ces œuvres, optait pour celui qui a rejeté aussi bien les valeurs chrétiennes ( amour du prochain, humilité , résignation) que les valeurs  démocratiques (égalités , liberté) pour substituer des valeurs nouvelles , fondées sur la «  volonté de  puissance » capables de promouvoir un jour , « au-delà du bien et du mal » , la race du « surhomme ». Il est celui qui oppose dans un « canevas sur la naissance de la philosophie grecque » cette vraie philosophie à la fois héroïque et  tragique qu’est la philosophie ante-socratique à ce que la philosophie  est devenue depuis la trahison de Platon. Il a su également, avec une grande clairvoyance, analyser les   symptômes d’une décadence que l’apparente prospérité de l’ère bismarckienne dissimulait aux ‘ « philistins »  de son époque. Ce qui fait  donc de lui le restaurateur de la philosophie tragique. C’est la   raison pour laquelle il se nomme d’ailleurs « philosophe ».mais comme la philosophie de s’identifie à la morale depuis Platon, la vraie philosophie pour NIETZSCHE est celle qui prenne le visage d’immoralisme, c’est-à-dire une philosophie de déconstruction.

PRESENTATION DE L’ŒUVRE
L’OEUVRE
La généalogie que Nietzsche a indiqué être un complément de par-delà le bien et le mal et qu’elle apporte des clarifications, fait partie des l’un des tout derniers textes de Nietzsche, paru en 1887 chez NAUMANN éditeur (ZUR GENEALOGIE DER MORAL. EINE STREITSCHRIFT) la « Généalogie de la morale ». « Un écrit polémique » S’avère être le seul avec la « NAISSANCE DE LA TRAGÉDIE » à être construit sur le mode dissertative. Nietzsche dans la « GÉNÉALOGIE DE LA MORALE » change de style en abandonnant les aphorismes, les réflexions, les maximes et les paraboles, pour une présentation beaucoup plus méthodique qui est  la « DISSERTATION ». D’après lui, la« MÉTHODE GÉNÉALOGIQUE » doit permettre d’analyser les phénomènes moraux comme (la conscience morale et la promesse) pour mettre à nue leur origine et établir un diagnostic, ce qui permettra de procéder à une réévaluation des valeurs et la valeur de ces valeurs la plus haute. En fait cette méthode historique toute particulière ne retient de l’histoire que les éléments susceptibles capable d’expliquer pourquoi une « ÉVALUATION » a émergé et   soutenue. Ces évaluations sont dans l'anthropologie nietzschéenne, le résultat d'instincts et d'affects. Affect qui  Ce qui fait que la généalogie est-elle essentiellement   une enquête  psychologique qui doit expliquer quelle est l’origine psycho-sociale des jugements de valeurs. Où il se donne l’objectif de montrer d’où viennent les valeurs  morales contemporaine et pourquoi nous devrions en changer pour des valeurs plus saine. Ce livre est composé d’un    avant-propos exposant la méthode généalogique et de trois dissertations logiquement enchainés qui donne le texte tout son caractère systématique et qui lui permettra en Revenge d’être mieux    compris. Elle est considérée pour cette raison comme l’un des livres majeurs de la pensée morale contemporaine. Ce qui fait donc de la généalogie un ouvrage préparatoire destiné à la transmutation des valeurs. Texte que Nietzsche même dans l’ecce homo se dit être non seulement une œuvre polémique (pamphlet) mais que c’est l’œuvre la plus troublante jamais écrite jusqu’à nos jours. Trois études préliminaires d’un psychologue qui s’apprête à renverser  toutes les valeurs.

THÈME ET THÈSE DE L’AUTEUR
Selon la philosophie nietzschéenne, en tout homme réside une volonté de puissance. La deuxième dissertation nous rapporte que, « ces faibles – eux aussi, veulent être quelque jour les forts » (première partie, §15). Mais, une différence existe entre la volonté de puissance du maitre et celui de l’esclave. La différence se cache dans le fait que le faible a en lui une volonté de puissance négative, cette volonté de puissance est le nihilisme passif. Son but est d’amener à un renoncement, à un mépris de  soi, des passions, donc des instincts. Ce qui, par l’idéal ascétique ou règne la chrétienté prône une philosophie qui rend l’homme malade de lui-même. Ce qui symbolise la victoire juive qui a su imposer sa morale dans le monde par le symbole de l’amour merveilleux mis sur croix. Par contre une solution existe pour lutter contre ce poison. Ce remède renvoie toujours à la volonté de puissance, mais une volonté de puissance qui se dirige vers la vie, qui prône l’affirmation de la vie en tant qu’essentielle. Comment y parvient-on? Deux mots. Le nihilisme actif. Ainsi au-delà du nihilisme passif, le nihilisme actif se dirige vers une tendance affirmative de la vie. C’est la volonté de puissance positive. Son but à lui, c’est la vie et sa méthode consistera en une transmutation de toutes les  valeurs qui influencent le nihilisme passif. On notera que l’auteur tient au fait, qu’il faut cultiver le nihilisme actif, avec la volonté de puissance positive, au sens où on doit affirmer le dionysiaque qui sommeille en nous par la droiture mal-orientée des règles apolliniennes. Et la base de tout ce travail est la morale décadente, la morale chrétienne, qu’il faut dépasser par un renversement de toutes les valeurs. Ce qui aura comme résultat du coup : la mort de DIEU.

PROJET DE L’AUTEUR
Nietzche se donne, dans la généalogie de la morale, pour projet de montrer d’où viennent nos   valeurs  morales et le pourquoi nous devrions les changer pour des valeurs plus saines.
“Nous avons besoin d’une critique des valeurs morales, et la valeur de ces valeurs doit tout d’abord être mise en question — et, pour cela, il est de toute nécessité de connaître les conditions et les milieux qui leur ont donné naissance, au sein desquels elles se sont développées et déformées” Avant-propos, §6

C’est-à-dire les valeurs du judéo-chrétiennes qui sont au fondement de la morale          occidentale (la pitié ou l’amour du prochain, humilité et la résignation) que les valeurs démocratiques (liberté ,égalité)qui affaiblisse l’humanité, il leur substitue des valeurs nouvelles, fondées sur la «  volonté de puissance » capable de promouvoir un jour , « au-delà du bien et du mal », la race de « surhomme ».de ce fait Nietzsche dans la généalogie va montrer que toutes ces valeurs chrétiennes qui repose sur l’idée d’un monde plus élevé, au mépris du monde naturel dans lequel nous vivons,  sont des valeurs totalement altruistes c’est-à-dire accentué sur la négation de soi. Pour cela il va , dans la généalogie de la morale , évidemment montrer d’une part qu’aucune morale ne peut être érigée en absolu  et d’autre part que si on relativise de manière anhistorique ces morales, on ne peut que conclure au nihilisme passif de l’idéal malade. En outre, la généalogie de la morale est un travail de préparation qui consiste en une évaluation des valeurs de la morale chrétienne. Pour ainsi, s’assurer d’un proche renversement de la morale décadente pour une morale des forts, qui aura la vie comme but. Sa méthode ? On pourrait le comprendre au sens ou, s’il faut arracher un arbre il faut attaquer les racines mêmes de la terre qui la fortifie car si l’on arrache les branches ou qu’on coupe le tronc, il se pourrait qu’il refleurisse dans un futur certain. La généalogie de la morale est, des lors, un travail qui s’effectue dans les soubassements de la morale en question, dans le but de montrer leur nature honteuse au grand jour. Ainsi seulement, sera possible l’avènement des esprits libres et du surhomme.
 
ENJEU
La critique est au cœur de l’œuvre de Nietzsche, cette critique consiste à une réévaluation des valeurs afin d’en instituer de nouvelles , dépassent le ressentiment et la volonté du néant qui ont dominé l’Europe ainsi que a pensée occidentale historiquement avec le christianisme  conçu par l’auteur comme la concrétisation de la domination de l’idéal ascétique qui accouchera cet homme malade de lui-même, niant la vie car , Dieu avant jésus christ , ce rédempteur qui a su tirer un amour pur de la haine judaïque , était le Dieu d’un peuple. Mais avec jésus christ il est devenu le dieu du monde, ainsi c’est fait l’orientation du monde par le symbole de dieu sur la croix, la victoire des faibles des esclaves qui ont joué sur la profondeur, ce que l’homme fort n’a besoin car il n’a plus besoin d’être affirmé lui-même. Selon Nietzsche  ce livre est une préparation c’est-à-dire un travail préparatoire au renversement des valeurs .il permet de dégager les véritables sources de la morale et de les évaluer à leur juste valeur. Donc on se doit de les comprendre comme une étape dans laquelle il sondera la valeur des valeurs morale après les avoir interpréter .qu’on se rappelle de sa philosophie «  à coup de marteau », avant de pourvoir proposer de nouvelle valeurs. On se doit donc de lire la généalogie de la morale non comme un renversement prochain des valeurs mais, comme un renversement prochain des valeurs révélé dans son Zarathoustra. Ce prophète de Dieu du Dieu Dionysos .la généalogie est la méthode proposée pour ce travail, ayant conscience que le christianisme, les prêtres ascétiques ont donné à la vie de l’homme un sens (celui du néant), ont proposé les réponses qu’ils cherchaient à leurs souffrances, leurs maux  car ils sont eux-mêmes la cause de leurs souffrances d’où l’évènement de la fameuse conscience projetée par le créancier divin, la volonté du néant. Le christianisme concrétisait le concept  de l’homme – cet animal dressé, malade de lui-même – il donnait à l’homme son essence. C’est donc un travail contre deux millénaires de croyance  de faux jours .projet qui serait possible par l’affirmation de soi, le dépassement de l’humanité donc  l’avènement du surhomme. L’homme, ou cette conception qu’on a de l’homme, sera mort certes, mais du moins la volonté, qui, sur le règne christianisme était dirigé vers «  le néant divinisé en Dieu », le dégout de la vie, le refus d’admettre les conditions de la vie ». Cette volonté sera donc  sauvée et transformée en cette volonté de puissance affirmative de l’homme fort, le sans Dieu, le maitre de soi. On doit vivre dans le présent et pas pour le futur, dans  « ecce homo », ne rien vouloir de ce qui n’est pas » donc, s’accepter, s’affirmer par soi-même devenir un surhomme en traversant ce font qu’est l’homme. Par contre reste-il à savoir si l’homme ayant trouvé l’absolu de son vécu Dans l’abime du néant aura assez de courage pour détourner sa volonté pointe sur le néant depuis plus d’un millénaire pour se risquer dans le désert de l’inconnu. Oubliant que sa volonté se rabêtit par le poids de cette morale empoisonnée un doute plane mais… la conviction de Nietzsche pour cet effondrement axa venir est de mise. Les esprits libres ne sont, en quelque sorte, qu’un espoir. 

LA GENEALOGIE COMME METHODE HISTORIQUE
La généalogie à des origines très lointaines ainsi qu’en témoigne la bible .Elle était jadis réservée à des classes privilégiées qui cherchaient à faire la preuve de leur filiation pour obtenir l’accès à diverses fonctions honorifiques. Actuellement « la science généalogique s’étend à toutes les familles  quelles qu’elles soient, et fait passer au second plan les considérations nobiliaires .tout peuple peut rechercher leur ascendance au moins jusqu’aux dix huitièmes siècles en recourant au registre d’état civil, aux registres paroissiaux et aux minutes de notaires. L’histoire s’est  familiarisée avec cette discipline qui permet d’expliquer de nombreux faits historiques par les parentés. Méthode que Nietzsche a repris et qualifié lui-même de « vraie histoire ».De fait ne peut-on pas demander en quoi est ce que la généalogie est une méthode ? Ou encore en quoi consiste une telle méthode dans un travail philosophique ? Comment une méthodologie de nature historique peut fonder un projet d’évaluation et de réévaluations des valeurs étudiées ?d’abord, selon Nietzsche la généalogie de la morale est l’histoire réelle de la morale.
« Il s’agit de parcourir, — en posant quantité de problèmes nouveaux, et comme avec des yeux nouveaux, — l’énorme, le lointain et le si mystérieux pays de la morale — de la morale qui a vraiment existé et qui a été véritablement vécue. » Préface, §7.
Cette méthode n’est pas, au sens de Nietzsche, une méthode historique au sens habituel du terme, puisqu’il ne retient de l’histoire que les éléments susceptibles d’expliquer pourquoi une « évaluation » a émergé et pourquoi elle a été soutenue. Evaluations qui sont, dans l’anthropologie nietzschéenne, le résultat d’instinct et d’affect ; elle est aussi pour Nietzsche une quête psychologique  en ce sens qu’elle a pour but d’expliquer l’origine psycho sociale des jugements de valeurs. Ainsi l’enquête généalogique n’est donc pas une enquête historique à proprement parler  car elle ne vise pas à retracer les chaines d’évènement du passé pour comprendre les causes du présent, au sens de l’histoire, mais elle a pour objectif de découvrir des « types » psychologiques, existants dans des cultures différentes, à des époques différentes, et qui cause les mêmes affects. Par exemple, l'opposition entre maîtres et esclaves n'existent plus de nos jours telle qu'on la trouve dans les civilisations grecque et romaine, mais les états psychologiques produits par une telle opposition continuent selon Nietzsche de se perpétuer dans les évaluations morales contemporaines.
En ce sens la généalogie est une interprétation et non une connaissance, elle pose la question  de savoir à partir de quel type d’affects certaines passions, certains instincts ont été évalués. Elle est une méthode d’explication de nos croyances et de nos affects par des recherches d’états psychologiques originels, comme des instincts, des passions, qui sont devenues des types humains. Et qui ont subi des processus divers de réinterprétations, et il s’agit ici de les comprendre. On comprend ainsi le ton polémique du texte : « l’objectif est de nous pousser, par la provocation à s’interroger sur cette origine, pour ensuite proposer peut-être une autre interprétation, qui constitue en soi un acte de pensée ».

EXPOSÉ DES TROIS DISSERTATIONS
Chaîne argumentative de la première dissertation
Première dissertation : « Bon et méchant » et « Bon et mauvais »
Thèse : les valeurs morales  « Bon et méchant » et « Bon et mauvais » naissent d’une lutte entre les différentes classes (nobles et forts, esclaves et faibles) composant la hiérarchisation des sociétés primitives.
« Bon et méchant » valeurs morale créées par les esclaves, elles  naissent à partir d’un ressentiment, c’est leur réaction vis-à-vis des représailles accompagnant les actions des forts qui ont  souvent des répercussions néfastes sur eux. D’où le caractère de la morale des esclaves et faibles, - l’affaiblissement des forts.
« Bon et mauvais » valeurs morales créées par les nobles et les forts, elles ont pour origine une volonté autonome contrôlant ses différentes contradictions internes, c’est  l’action de la force qui agit sans contrainte, c’est une affirmation de soi car les instincts, les pulsions… sont les racines de la vie.
* 1 à 3 : critique des psychologues Anglais
§1- Nietzsche essaie de ce qui a poussé les psychologues anglais à entreprendre une étude historique sur l’origine des valeurs morales. « Qu’est-ce donc au juste qui pousse toujours les psychologues dans cette direction.
§2- Les thèses apportées par les psychologues Anglais sont erronées. Les bons génies de l’histoire les ont abandonnés. «  Les valeurs morales auraient pour origine l’appréciations des gens d’un acte de par son utilité ». D’où vient l’erreur ?
§3- L’utilisation d’une méthode d’évaluation qui n’est soutenable que psychologiquement. D’où la nécessité d’une nouvelle méthode.
* 4-5 : La méthode utilisée par Nietzsche et l’évolution qu’elle a apportée
§4- Une méthode philologique consistant à rechercher le sens de « bon » dans les diverses langues, « hiérarchisation des sociétés, différenciation des nobles par rapport à l’homme du commun ». Ensuite elles ont été  dénotâtes mais le préjuge démocratique empêchait d’entreprendre toute recherche renvoyant à la question d’origine. Hypothèse que le langage naitrait de ces actes autoritaires.
§5- recherche philologique, historique et biologique retraçant dans les différents termes utilisés dans diverses langues des peuples dominant  à travers l’histoire (allemands, grecques, latin) pour montrer l’attitude des forts à l’égard des faibles. Hypothèse d’un peuple de noble : « goth » justifiant l’idée de domination et préparant l’entrer d’un terme que Nietzche employer  « l’empoisonnement du sang »§9.
* 6-7 : Critique des procédés pour arriver à l’ascèse
§6- la dénotation des mots a contribué à la fasciation des concepts. L’irrigation de simple concept en symbole est un ajout arbitraire au sens propre du mot car l’origine de l’humanité, les concepts n’avaient rien de symbolique (pur et impur). L’ajout fait par les prêtes à ses deux concepts dans le but de justifier des complétements ascétiques, violents et très douleur pour le corps. Les prêtes sont vénérables parce qu’ils ont arrivés à se faire entendre par le peuple.
§7- le ressentiment des prêtes par rapports à leurs évaluations des actions des nobles et de l’aristocratie guerrière  a causé le renversement des valeurs dans la morale. L’impuissance d’action nourrit une haine qui a provoqué une révolution dans la morale qui a pour base une divinité suprême : les misérables, les pauvres et les impuissants sont les aimes de Dieu.
*8 : Analyse du symbole du Christianisme
§8- Justification de la méfiance de l’auteur par rapport au symbole dont le Christianisme en est le plus dominant. Les constructions saines peuvent ne pas avoir de bases saines. L’édifice Christianise par exemple, l’amour du Christ  pour les hommes au point qu’il l’a conduit sur la croix. Les racines de cet édifice est la haine, -la haine profonde qui a provoqué une réaction dangereuse chez les prêtes que l’on peut considérer comme une sorte de vengeance à l’égard des forts. On a du mal à la saisir un évènement qui se déroule sur une période de temps très longue. Mais la plus dangereuse est leur haine à l’ égard de la vie.
Renversement des valeurs point de départ d’une perversion
§9- Le triomphe de la morale des esclaves  a mis l’humanité dans un grand désordre. Par exemple l’idéal du christianisme, un poison violant mais savoureux. L’église comme élément favorisante devient nuisible à son épanouissement car le soupçon qu’il élevé permet l’existence de « libre penseur ».
§10-  Parallèle fait entre la façon d’apprécier des esclaves et des maitres, l’amour de ses ennemis n’est possible que par les maitres parce leur capacité à agir fait la force de leur faculté d’oubli et ne pourrait ainsi, prendre au sérieux leurs ennemis. A défaut d’action physique, l’esclave encaisse tout dans son esprit.
§11- les procèdes par lequel les valeurs sont créés dans les deux morales, « maitre: affirmation de soi par opposition à ce qui lui est différents », « l’esclave: la haine et le ressentiment de celui-ci à l’égard du maitre ». Critique de la civilisation qui en réalité, n’effectue qu’un travail de soubassement de l’homme  « bon » dans la morale des forts.
§12- Objection de l’auteur pour exprimer ses dégouts envers l’homme décadent, l’homme moderne, l’homme humain trop humain qui se dégénère de jour en jour. Affranchi, le libre penseur est fatigué de ce spectacle dans lequel l’homme se rabaisse de plus en plus.

§13- la mauvaise compréhension de la force. Même la science a commis cette erreur : la force s’actionne. C’est comme si l’individu sans la force ne causerait pas de représailles, c’est comme si l’individu serait mieux sans la force.
§14- un regard souterrain pour démystifier l’idéale ascétique, ou prennent sources toutes les valeurs. Un déguisement total. Il y a un avantage à être faible parce que Dieu l’a ordonné. Ainsi la promesse d’une justice divine contre les forts.
§15- la vie sur terre se dévalorise au profit d’une vie supraterrestre, c’est la grande espérance de ceux qui ont menés une vie de soubassement. Les faibles et purs seront récompenses d’une vie éternelle et les forts et impies seront dans une souffrance éternelle.
Conclusion
§16- le combat est toujours actuel. La morale des maitres tente toujours d’apparaitre mais la morale des faibles beaucoup trop rependue dans la mémoire collectif l’engloutit toujours.
§17- Nietzsche souhaite que d’autres chercheurs pousseront plus loin ce qu’il a entrepris et garde l’espoir dans la résurrection et le triomphe de la morale des maitres. « Par-delà le bien le mal » ne signifie pas « Par-delà bon et mauvais »

Deuxième Dissertation
Origine de la mauvaise conscience ; origine du concept de la faute.
Résumé :
I à III-  faculté d’oubli : force active chargé de maintenir l’équilibre psychologique. Création par l’individu d’une force contraire : la mémoire …permet de projection de la volonté dans l’avenir (promesse).
Mais pour instaurer une mémoire, il faut un dressage (moralité des mœurs) dressage dans les différents périodes préhistorique passant par la souffrance, cruauté, car on se souvient de ce qui fait souffrir. La conscience de l’individu souverain (autonome, affranchi de la moralité, maitre de sa volonté est le résultat maitre de c dressage.
1à 4- origine du concept de la faute .le premier rapport des hommes entre eux fut celui ce débiteur créancier. Le concept moral de faute est dérivé de l’idée matérielle de dette. Le châtiment est indépendant du libre arbitre (on ne punit pas un individu car il aurait pu faire autrement, mais parce qu’il a causé un dommage). Équivalence faute –châtiment dépend de la relation créancier débiteur. Pour inspirer confiance, le débiteur s’engage à indemniser son créancier, et s’il ne peut payer, remplacer par quelque chose qu’il possède (sa femme, son corps, sa vie) au lieu du remboursement, on accorde au créancier la satisfaction de faire du mal pour le plaisir de le faire.
6 et 7- analyse de la cruauté : les concepts moraux sont dérivés  de cette logique de la cruauté.la souffrance est la compensation d’une dette car l’individu prend plaisir à faire souffrir. L’humanité n’a pas toujours eu honte de sa cruauté. C’est le travail de moralisation des mœurs qui pousse l’homme à avoir honte de ces instincts .dans la douleur, ce qui révolte ce n’est pas la souffrance, mais l’absence de sens. Étude de la solution grecque : la souffrance des hommes était un spectacle pour divertir les dieux.
8 à 11- étude de l’origine de la justice : la valeur « justice » est dérivée du rapport créancier- débiteur, ou un individu mesure sa valeur à celle de l’autre. L’évaluation est la première forme de pensée humaine, tout à un prix, donc tout peut être payé.la justice est une conséquence de cette idée : le débiteur peut payer sa dette d’une façon ou d’une autre. Ainsi la relation créancier-débiteur régit aussi les rapports dans la communauté .cette dernière assure paix et sécurité à ses membres en ce sens qu’ils ont une dette envers elle (idée retrouver dans l’apologie de Socrate). Le débiteur qui ne paye pas ses dettes viol le contrat  qui uni les membres de la communauté, il est mis hors la loi, c’est un ensimais la dureté du châtiment est inversement proportionnel à la puissance de la communauté. En effet, plus elle est puissante, moins les mauvaises actions des membres sont dangereuses pour elle. Ainsi est née la distinction entre la personne et le délit. On ne traite plus celui qui commis une action contre la loi comme un ennemi, c’est son action qu’on juge (de même chez les créanciers). Ainsi la justice en vient à s’annuler elle-même (stade suprême = grâce).Nietzsche critique la théorie de Dühring, qui dit que la justice dérive tout entière du sentiment de vengeance.il faut distinguer deux types de justice : active et réactive.la justice réactive prétend instaurer une égalité abstraite, contraire à la vie. Tandis que la justice active s’efforce d’apprendre l’individu à maitriser son ressentiment; la loi est créé pour détourner l’attention de l’offense individuelle vers une désobéissance à la loi.la justice active vise à modérer l’inégalité inhérente à la vie.
12 à 13- conséquence : l’origine et le but du châtiment doivent être distinct. On a tendance à attribuer comme causes aux choses l’utilité qu’elles ont, leur but. Or ce n’est pas du tout la même chose .le but attribué n’est que le symptôme d’une maitrise de cette chose par une force, mais d’autres maitrises sont toujours possibles. Critique du préjugé démocratique qui refuse de prendre en compte toute idée de domination. Illustration par la définition de la vie : ce n’est pas une adaptation au milieu mais une affirmation de la volonté de puissance, donc une modification du milieu. Sinla cause du châtiment est toujours la même, les buts sont variables .aujourd’hui, synthèse de tous ces buts…multiples buts : empêcher le coupable de nuire, dédommager un individu lésé, isolé l’individu troublant, inspirer la terreur aux autres pour les empêcher de faire de même, occasion de fêter, créer une mémoire…et.
14 à 18 –origine de la mauvaise conscience : critique d’un préjugé populaire : la mauvaise conscience n’est pas un effet du châtiment. Au contraire, tel qu’il est en réalisé, le châtiment empêche le développement de la mauvaise conscience. Étude de la conscience du malfaiteur (référence à Spinoza). Devant son châtiment le malfaiteur n’a pas mauvaise conscience, il ne regrette pas son acte, mais que son entreprise ait échoué. L’effet du châtiment  =mauvaise conscience, mais à l’augmentation de l’intelligence, la volonté d’être plus prudent. Châtiment = homme meilleur, mais à homme plus avisé.
La mauvaise conscience selon Nietzsche est une maladie grave, due à une modification brutale du mode de vie. Ses instincts naturels, désormais inutiles et difficiles à satisfaire le retourne contre lui. L’homme est malade de lui-même. Deux conditions à cette hypothèse : transformation du mode de vie = brutale et non progressive, et cette transformation fut comme un acte de violence : création d’un état par une horde de barbare, et non suite à un contrat. C’est chez ceux qui se sont vus imposer cet ordre nouveau que s’est développé la mauvaise conscience, leur volonté de puissance étant nécessaire et refoulée.
La volonté de puissance est à l’origine de la création de l’état et de la mauvaise conscience. D’un côté elle s’exerce contrée les autres hommes, de l’autre elle ‘exerce contre soi-même .il y a un plaisir de la mauvaise conscience, plaisir de la cruauté.
19 à 23- spiritualisation de la mauvaise conscience : le rapport créancier débiteur gère aussi le rapport les relations entre générations actuelles et ancêtres. Les générations actuelles se sentent redevables envers leurs ancêtres, des quels ils pensent tenir leur puissance. Plus la tribu est puissante, plus le sentiment de dette et la crainte de la puissance des ancêtres augmentent, jusqu’ace que les ancêtres les divinisés. L’origine des dieux est donc dans la peur de sa propre puissance, que l’homme attribue à ces ancêtres pour s’en décharger. Les dieux sont donc les créanciers des hommes .augmentation du sentiment de dette proportionnellement à l’augmentation de la puissance des dieux. Le stade ultime est celui du dieu chrétien, apparu avec la création des empires universels. Inversement, le déclin de la croyance en Dieu devrait entrainer la disparition de la conscience de dette. L’athée ne croyant plus en Dieu, il n’en serait plus débiteur : il trouverait ainsi une nouvelle innocence. Le problème à cela vient de la moralisation de la conscience de la dette envers Dieu qui rend impossible la libération des athées envers toutes dettes. Iles impossible de se délivrer de la dette .solution du christianisme : Dieu se sacrifie par amour pour l’homme, son débiteur (débile selon Nietzsche)
L’hypothèse religieuse est donc une invention de l’homme de la mauvaise conscience. C’est un moyen de se faire souffrir au plus haut degré : la création de Dieu s’oppose à tous les instincts naturels, à l’affirmation de la vie.
Mais toute la religion n’est pas forcément une aggravation de la mauvaise conscience. Opposition entre la religion grecque et la religion chrétienne. Dans la Grèce antiques, les crimes sont considérés comme des coups de folie des dieux, et non comme un pêcher. Les dieux étaient donc responsables de la faute, et non du châtiment comme le Dieu chrétien. Ils étaient un moyen de ne pas avoir mauvaise conscience.
24 à 25 – Tentative de guérison de cette maladie pas impossible, mais difficile, car l’homme a l’habitude de la mauvaise conscience et du refoulement de ces instincts naturels, et tous les hommes « bons » seront comme lui .pour une guérison, il faudrait du nouveau d’homme, les esprits libre. C’est Zarathoustra, le sans-dieu.

Troisième dissertation
Chaîne argumentative de la troisième dissertation
- §1 à 3
Il débute la dernière dissertation par une question pour ensuite  exposer la diversité du sens de     l’idéal ascétique chez les poètes, les prêtres, les philosophes et les artistes. Fait qu’il explique en   tant que caractéristique de toutes volontés humaines. Cherchant un but, une cause, ce qui mènera  à une volonté du néant divinisé en Dieu.
-  §4  à  13
Dans cette partie, il questionne le sens de cet idéal qui vise le mépris de soi et le dégoût de la vie. Il expose ainsi l’idéal chez poètes, philosophes, artistes et prêtres. Définissant ainsi la trilogie de ce cercle corrompu : la chasteté, la pauvreté et l’humilité. C’est donc la vie contre elle-même.
- §13 à 22
L’homme ici fait figure d’animal malade, empoisonné par le poison du christianisme véhiculé      par des gardes malades, encore plus malade, que sont les prêtres. Ce que favorise la civilisation.       Concernant le remède c’est de se méfier de ce poison et de ne le regarder qu’avec répugnance.    Car les gardes malades ne s’assurent que de consoler la maladie pour perdurer sa vie en nous.     Le prête abrutit, et même plus que lui. Fuir l’esprit troupeau, la compassion car le sentiment de   culpabilité est leur fort.
- §23 à 26
Il analyse pour trouver un conçurent à l’idéal ascétique. Pas la science car elle a l’illusion de la    vérité qui n’est qu’utopie. L’art est le possible rival car en lui règne le mensonge.
-§27 à 28
Il énonce la loi sur laquelle il mise pour une destruction certaine de la morale chrétienne.             « Tout finit par s’autodétruire ». Quand la vérité s’estompera à elle-même. Ce qui mènera à la        déduction qui tuera la morale : » que signifie la volonté de la vérité ? ». Et oui, l’idéal est très           puissant pour avoir autant perduré. Il donne à l’homme un sens à son ennui, ce qui ne se               synthétise que dans le fond de l’absurde : l’espérance.

COMPTE RENDU DE LA TROISIEME DISSERTATION
La troisième dissertation, posée en tant que question, se développe en 28 aphorismes afin de répondre á la question et ainsi, analyser cet idéal en puissance qu'est l'idéal ascétique. Il          constate que cet idéal est ancré chez quatre types d'hommes: les poètes, les artistes et par-delà les pires, les prêtres et les philosophes. Déjà, ne faut-il se demander ce qu’est l'idéal ascétique?
Au départ, c'est une pratique des lois morales, une philosophie socratique érigée en  système de pensée chez les cyniques et les stoïciens. Sa pratique entraine un amour de soi et non un  mépris de soi comme le figure le christianisme. Pour les stoïques, en raisonnant sur la            signification de l'ascèse en tant que liberté intérieur nécessaire à  la pratique de la vertu. Chez     Nietzsche, (23eme Aho. De cette dissert.) C’est la volonté d'atteindre une perfection spirituelle,  qui exige le détachement des contraintes, peines et plaisirs de ce monde. Pour les  prêtres, le plus puissant des malades, c'est un instrument de puissance car cet idéal a aussi sa volonté de             puissance. Néanmoins, elle est négative du fait qu'elle va contre les instincts, contre la vie.         Comment? Rester dans un état contemplatif, ce qui accorde à leur âme l'obsolète nécessaire.       C'est une antithèse de la vie. Travaillant son métier d'empoisonneur pour oublier sa souffrance,       faire preuve de l'amour merveilleux du Christ, niant la vie, pour son prochain. Ils sont à               l'origine d'un déni de la réalité et d'un ressentiment avec le rapport créancier/débiteur, inversant ainsi les valeurs dans un contexte chrétien, ce qui impliquera  la croyance en une place dans l'arrière monde qu'on doit gagner  ici-bas. D'où l'astuce qu'ils ont usée pour rendre le monde malade et faible. Chez les philosophes, l'ascétisme prend la forme du nihilisme du monde sensible au profit d'un monde idéal où il peut  se construire un but et un sens. Souvent il veut fuir une torture, une  peine ou même un désespoir. Chez le poète il paraît confus, cependant l'artiste crée toujours sous la bannière d'une philosophie ou une morale quelconque. Il n'a pas manqué de soulever l'ascèse  de son ami Richard Wagner  quand il présenta son Parsifal à Beyrouth en 1876. Pour les écrivains, Kant fait figure d'un contempteur de la vie terrestre avec sa thèse du beau comme ce qui plaît de façon désintéressée en mettant en relief la conception de Stendhal qui présente le beau comme promesse du bonheur. Le problème réside dans le fait que  la conception Kantienne, partagée par Schopenhauer, met de côté la sensualité, la passion donc calme la volonté. Et par  rapport à ça le caractère qui définit bon nombres de philosophes de ce genre est une tendresse pour l'idéal ascétique. Il faut, en ce sens, rappeler que la philosophie doit à la religion ses premiers pas. Ce qui ira gâcher tout, c'est la trilogie qui conditionne la religion. C'est-à-dire chasteté, pauvreté, humilité. On se rappellera du sermon sur la montagne  (heureux les pauvres en esprit). A cela on apposera la direction que Nietzsche proposa dans, Par-delà le bien et le mal Aho. 41,   pour une éventuelle indépendance de l'esprit par rapport aux préjugés et aux valeurs d'esclave qui handicapent la volonté de puissance positive, qui énonce le fait de ne s'attacher á rien, si ce n'est qu'à soi ou ses instincts vitaux. Ainsi seul on aura la chance d'être des philosophes de l'avenir qui sera l'homme des temps de l'esprit libre.
L'idéal ascétique juge la vie comme une erreur par rapport au péché originel et prospère partout   dans le but d'amener l'homme à son dégoût. D'ailleurs il a la vérité absolue, celle du Dieu vivant. Cet idéal a rendu l'homme malade de lui-même par la civilisation et cet apport merveilleux du  christianisme, avec l'amour mis sur croix (car il a tant aime le monde, qu'il a donné son fils unique pour nous délivrer, Jean 3v16). Dès lors, une rançon qu'on paie bêtement de notre vie, la mauvaise conscience, la montaison de l'âme, le sentiment de culpabilité, l'anéantissement de l'esprit, le mépris de soi chez Saint Augustin dans son dei cive. Ainsi il devient chrétien, décadent à un point d'accepter son abêtissement. Ainsi, celui qui aura l'observation  psychologique que réclame Nietzsche ne demandera-t-il pas s'il n'existe un idéal qui concurrence l'idéal décadent? Pas la science car ils sont de mèches dans son absurde de procédé á une surestimation de la vérité. En dehors du fait de son objectivité qui fait abstraction des instincts, des passions. Pourtant l'art paraît pour Nietzsche un meilleur conçurent. Car, il faut l’entendre. Seule la pratique du mensonge peut nous empêcher de mourir de la douce vérité de l'idéal malade. Du moins, une fin de cet idéal est possible car selon une loi naturelle tout finit par s'autodétruire. L’idéal ascétique s'autodétruira lorsque l'instinct de vérité se tournera vers l'instinct de la  signification de la volonté. Ainsi la morale mourra d'abord, car sa chute engendra celle de Dieu  ou du christianisme même.  Quand elle est sa base. Et, si l'on va plus loin, la mort de l'homme en soi. Celui que cet idéal a promis un salut et a donné un sens à sa vie, celle du néant: en lui donnant une cause à sa souffrance. Ce fait est survenu par son "horreur vacui", préférant de loin la volonté du néant que pas de volonté du tout. Nietzsche affirme ainsi l'existence d'une volonté de puissance (négatif) de cet idéal et  la victoire des faibles. Ce qui peut paraître absurde mais le schéma est  plutôt simple. Le faible  tend vers une attitude grégaire car se définissant faible par rapport à celui qui affirme sa volonté de puissance. Qui lui, tend vers une attitude aristocratique  car il n'a besoin d'appui que ces instincts, se définit ainsi maître. Que doit-on comprendre? Nietzsche nous dit dans la première dissertation  que, ayant cette attitude d'esclave et ne pouvant s'affirmer face au maître  il cultive une profondeur qui lui permettra de mieux piéger   le fort car  lui, est seul. Malgré tout, Il reste convaincu qu’un jour viendra où l'idéal s'effondra par lui-même. Lui qui a rendu l'homme malade de lui-même, l'homme qui mine son propre dégoût, cette lassitude de la vie par une mauvaise conscience divinisée par le christianisme dont l'essence, la base est la morale. Ainsi sera possible l'amor fati. Car   le terrain sera enfin préparer pour l'avènement du surhomme. Mais, ne serait-on pas en droit de demander si le projet nietzschéen ne vise pas une fin utopique? En tout cas, il aurait écrit un livre   qui sondera la valeur des valeurs chrétiennes.




Sources consultées
Ecce homo
Humain trop humain
Par-delà le bien le mal
Crépuscule des idoles
Antéchrist

22 janv. 2018

Ainsi parlait Zarathoustra, Résumé/Commentaire

1-le prologue
§1 résumé
A l'âge de trente ans, Zarathoustra quitte son pays  pour aller prêter logis dans une montagne  pour pouvoir se recueillir et cultiver son esprit jusqu'au jour de ses quarante ans. Où un beau matin il se sentit transformé, ou du moins métamorphosé, en tant qu'atteignant la maturité de l'esprit. Se voyant ainsi rempli de cette joie il se mit à parler au soleil. Son discours au soleil exprime la sensation de dégoût qu'il éprouve à l'égard du fait que sa sagesse déborde et qu'elle n'a d'esprit sur qui la verser. Ce qu'il ne peut faire avec le si lumineux car lui éclaire le monde tous les jours. Eclairant ainsi ceux du morne, surtout lui, son serpent et son aigle qui encourage la persévérance du soleil qui ne serait rien sans ceux qu'il éclaire. En ce sens, il doit mimer le parcours du soleil qui descend derrière les mers éclairer les profondeurs. Zarathoustra, en ce sens, doit décliner vers les hommes et leur obscurité pour les éclairer de sa sagesse acquis par cette maturité d'esprit.

Commentaire §1
Le premier aphorisme de ce prologue est d'une importance particulière. Cette partie expose la maturité de l'esprit de Zarathoustra après une retraite de 10 ans dans la montagne. Pourquoi tout cela dirait-on? Pour le peu qu'on peut se permettre, considérons le cadre temporel. Si nous le regardons par rapport à son principal antagoniste, le christianisme (par Jésus). On verra que le déclin de celui-ci, si on veut rester fidèle au lexique nietzschéen, débute à trente ans. Le point de départ de la retraite de Zarathoustra même . Mais Jésus se croyait prêt. Cependant, l'était-il? Prenant en considération de cet aphorisme, on verra Zarathoustra dessiner un schéma selon lequel l'âge propice pour pouvoir procéder à son déclin, c'est-à-dire partager les lumières acquises, est la quarantaine. Car avec un espace méditatif de dix ans on se rassure de ne pas jeter l'entendement humain dans le rejet de l'esprit puéril. Ce qui nous ramène à questionner le déclin Jésus. Mais cette critique est-elle uni sens? Ce qu'on ne pourrait avouer car, on peut aussi le prendre pour une critique au monde philosophique. Donc la plupart des penseurs étaient trop jeune philosophiquement pour éclairer leur entourage. Cet aspect met en garde contre l'empressement car il faut cultiver l'esprit durant au moins dix ans dans la stricte mesure, pour atteindre la certitude de la maturité et devenir un astre estimable à la vue du soleil comme Zarathoustra. Hors delà, l’isolement de Zarathoustra est à soulever: on doit faire fi du monde, de l'obscur, poutre pouvoir accéder au niveau méditatif favorisant l'éclosion de l'esprit mature. Ainsi rejoint-il la pensée de Descartes sur la solitude dans ses méditations métaphysiques. Dans un axe parallèle, soulignons l'audace de Zarathoustra. Son discours  avec l'astre lumineux dégage deux grands aspects. Un, le soleil est la lumière la plus puissante, éliminant ainsi la pensée d'un Dieu incarnant la lumière même. Deux, il s'arroge de se mettre au même rang que cette lumière en se basant sur le fait qu’il est tout aussi lumière. Ainsi se découle la question de l'altérité qu'on trouve chez Buchner ou Moleschott. Théorie selon laquelle tout est dialectique. Celui qui peut donner n'a de valeur que par rapport à celui qui peut recevoir. Zarathoustra plein de sagesse a besoin "de mains qui se tendent. Et tel l'astre solaire il doit décliner pour dissiper l'obscur dans l'esprit humain. Par ailleurs, la philosophie plotinienne  exprime que celui qui déborde d'esprit doit affecter les autres esprits, ainsi que la philosophie des lumières. Mais est-ce tout? On dirait oui mais, il ne faut pas oublier l'essentiel: le déclin de Zarathoustra. Zarathoustra qui, durant son séjour a perdu l'homme, la bassesse de lui-même car il devient lumière, se pose un recule obligé. Il doit devenir ce qu'il est,  en s'abaissant au niveau des hommes pour mieux les éclairer. Dans une perspective pédagogique, une méthode rigoureuse de l'enseignement. Pour finir il mettra en vogue la folie, pris comme sagesse ici. Zarathoustra ayant réussi, tous les hommes aurait cette part de folie dont on parle ici, les sages d'avant auront encore une raison de redevenir heureux de leur folie.

§2, Résumé
Zarathoustra descend de la montagne, à son arrivé dans la forêt survient devant lui un vieux saint qu'il avait rencontré lors de son ascension. Celui-ci le reconnait pour ensuite remarquer les changements effectués depuis la dernière fois. Quand il se dirigeait vers la montagne il ne portait qu'un restant de lui-même et maintenant il descend animé d'une lueur étincelante.. Delà, il questionne ce retour qu'il juge fou  vu l'imparfait des hommes. A cela, Zarathoustra affirme son amour pour les hommes. Le vieux lui n'aime que Dieu maintenant car lui seul est parfait. Zarathoustra évitant ce discours dit qu'il ne vient pas pour l'amour mais pour un cadeau. Ce que  le vieux décrit encore plus fou car, ils se méfient des solitaires niant que ceux-ci ne savent que donner. En plus ils ne valoriseront ce cadeau. Lui reste dans la forêt pour  rendre grâce à Dieu avec chants et louanges loin des hommes. Pour lui, Zarathoustra devrait rester loin des hommes et demande ce qu’il apporte mais Zarathoustra ne saurait lui donner pour tout lui prendre avec son présent. Car ce présent enlèverait le seul bien du vieux. Dieu est mort. Ainsi se quittèrent-ils rieurs et Zarathoustra tout autant étonné de l'ignorance du sage sur ce fait.

Commentaire §2
Revenant au déclin lumineux de Zarathoustra dans l'obscurité, une figure intéressante s'offre à nous côté philosophique: le vieux saint. C'est d'abord la première rencontre de Zarathoustra depuis dix ans. La première chose à noter est la différence soulever par le vieux sur le Zarathoustra  d'il y a dix ans et celui qui se tient devant lui: il portait ses cendres dans la montagne et descend avec le feu. Cela dit, lors de la montée, Zarathoustra portait son dégoût, son pessimisme de l'homme dans sa bassesse la plus chrétienne. Il pourrait apposer ce tableau à celui de Nietzsche assistant le Parsifal de Wagner R. à Beyrouth en 1876. Une vraie déception pour Nietzsche voyant ce qu'il y a d'homme en Wagner sombrer au pied de la croix chrétienne… Il descend avec le feu, au sens où il a pu se dépasser, il s'est métamorphosé pour devenir l'enfant. Processus débutant par l'oppression du monde sur Zarathoustra-chameau, se révoltant comme lion en prenant congé des humains, il a pu prendre le dessus pour porter la joie de l'enfant de la montagne, son sens créatif, sa gaieté de sagesse et son insouciance tirée de la folie. D'autre part le vieux questionne ce retour subit qu'il juge insensé. Car l'homme étant si imparfait, il faut aimer le parfait. Deux choses sont à remarquer ici. L'homme aime Dieu par  vanité. L'homme ne pouvant être parfait se projette une figure parfaite. Ainsi le goût de l'absolu chez D'Holbach. Le vieux en tant qu'idéaliste typique choisit d'ignorer la réalité au dépend d'une utopie purement obsolète. Car pour Zarathoustra il faut aimer la terre, fuir le néant divinisé. Par-là, on voit l'homme créant Dieu par faiblesse. Il choisit ainsi son ignorance. D'autre part, comme le dit le vieux, sauraient-ils apprécier le présent rédempteur? Pourrait-il les en convaincre? Question qui perdurera jusqu’au bout du texte. Car l'homme a pris l'habitude du mensonge et maintenant devient aveugle face à la vérité. La solitude serait donc la meilleure des vies. La question de l'aumône est passée en dérision, ce qui ne laisse pas indifférent la chrétienté qui en est la base. Pour Nietzsche il faut donner et recevoir selon la pudeur qu'il ne faut blesser car la pitié est dangereuse, c'est l'ingrédient secret du poison chrétien. Par rapport à cela, quand on regarde ce dialogue Zarathoustra évite à deux reprises la question de Dieu. Considérant le fait que le vieux ne reste que le cadavre. Lui enlevant ainsi le cadavre on  se rappellera la pensée de Sophocle demandant : «  que devient la vie d'un homme quand il perd ce qui faisait son bonheur ?». Peut-on en ce sens parler de la pitié de Zarathoustra? Lui qui condamne la pitié refuse de donner la vérité au vieux il laisse la pitié gagner si l'on essaie de mettre le vieux dans le cadre d'un vieux et non celui de l'idéalisme. Et condamne le vieux à errer éternellement sur le pont de l'obscurité. Mais comme on a dit, espérons que le vieux incarne l'obscurité même (idéalisme). Ainsi Nietzsche ne se contredirait pas.

§3 résumé
Arrivé à la ville la plus proche de la forêt, Zarathoustra trouve une foule rassemblée afin d'assister au spectacle d'un danseur de corde. Il profite de l'occasion pour les renseigner le surhomme car l'homme est quelque chose qui doit être surmontée et au lieu de ça, il tend à revenir sur ses pas. Le surhomme est le sens de la terre déplus, Diu est mort. Mais on l'ironisera et le danseur de corde commença sa cascade après cet évènement, croyant qu'on parlait de lui.

Commentaire §3
Cet aphorisme symbolise le second contact de Zarathoustra avec le genre humain, mais cette fois sous la forme du multiple. Outre que la première défaite de Zarathoustra, cet aphorisme donne raison à l'aphorisme deux au sens où Zarathoustra n'a pas su faire accepter son cadeau. Nietzsche lui-même ne l'a pu et puis c'est un livre pour tous et pour personne mais bref. L'homme en tant qu'obstacle au surhomme doit être surmonté. Nécessité d'un dépassement. Or l'homme a l'illusion de Dieu et se contente du néant qu'il tire de son sein jusqu'à la fierté. Et, partant de cette apposition de Zarathoustra, le singe est une honte pour l'homme comme l'homme l'est pour le surhomme mais Zarathoustra se fera plier la maxime d'Héraclite qui dit que « même le plus beau des singes est laid aux yeux des hommes ». Donc, l'homme ami du ciel est un contempteur du corps au sens où il préfère le néant que la vérité du surhomme qui est le sens de la terre. Ainsi il se fait ingrat car l'homme l'héberge, le nourrit et tout. Mais sa décadence l'empêche de voir la réalité à cause de l'espérance de l'arrière monde. Pour Pindare, l'espérance est le mal que nous a laissé les dieux pour mieux nous punir. Ce qui donne naissance au prédicateur de la mort. Se reflétant dans tous ceux qui empoisonnent la vie et toisent la terre aux dépens d'une réalité superflue. L'homme pêche ainsi face à la terre, face à lui-même car la terre est vie. Cet aphorisme rappelle cette lutte sans merci entre idéalisme et matérialisme. Se regardant mutuellement soit avec dédain soit avec fierté conditionnelle. L'idéalisme méprise le corps oubliant que la pensée dépend du bon fonctionnement de la matière "je mange donc je suis". Delà l'homme doit être inoculé par un éclair de folie qui aura pour rôle de scier et effacer les nuées qui obscurcissent le ciel vivant des hommes. Et cet éclair n'est autre que le surhomme. Mais pourraient-ils seulement le comprendre? En tout cas, il aurait essayé de sauver la volonté humaine. Enfin Cet aphorisme restera  aussi capital car figure un exposé du projet de Zarathoustra qui  consiste à ramener l'homme à sa puissance, à la vie terrestre.

§4 résumé
Zarathoustra s'étonne de ce comportement du peuple et reprend la parole pour faire comprendre  que l'homme est un déclin en soi, et non une fin. Alors il faut vouloir son déclin, prendre le risque d'aller vers le surhomme car, on y trouvera la vie. Il ne faut se perdre dans la transcendance, mais trouver ses raisons dans la terre, la préparer pour la venue du surhomme. Après avoir énumérer les seules vertus de l'homme qui ouvriront la porte au surhomme, il s'affirme comme un visionnaire de la foudre, cette foudre  qu'est le surhomme.

Commentaire§4
Comme premier champ d'analyse on penchera pour le premier qui s'offrira. ".L'homme est une corde tendue entre la bête et le surhomme". Ce qui est d'abord intéressant ici c'est le fait que, et la bête et le surhomme sont des points dangereux, les extrémistes dans une lutte sont ceux qui tombent le plus souvent dans les premiers. Mais il faut quand même courir le risque de se cheminer vers le surhomme car la vie est à gagner. Pourquoi dirait-on? Essentiellement parce que ce danger est créateur “il nous est resté trop du ver" dans notre chemin vers l'homme alors qu'il ne fallait garder que l'attachement à la terre. L'homme est une transition qui nécessite la volonté de se surpasser. Cette volonté est la volonté de puissance créative et affirmative de la vie, des passions. La volonté est donc à la base de ce dépassement. L'homme doit s'immerger dans la folie du surhomme. Cependant rester dans une extrémité définitivement est chaotique. D'où le principe de l'éternel retour. Comme dans hautes et basses civilisations, le danger de toutes grandes prospérités est l'apogée, car arrivé là il ne reste que le déclin. Delà, soulignons l'opposition folie comme ivresse dionysiaque et raison comme la rectitude d’apollon. C'est comme La naissance de la tragédie avec Socrate contre Dionysos. Pour Zarathoustra il faut se rendre indépendant de tout, sortir du corpus de la transcendance en s'emparant de la folie créatrice et ainsi devenir la foudre qui fera table rase des valeurs. L'esprit libre saura faire dominer ses passions  aux dépens des règles Apollinienne. L'esprit décadent doit céder la place á l'ivresse Dionysiaque, la folie créatrice, seule sagesse valable. C'est ainsi affirmer la déraison contre la raison tu dois. Et les vertus de ceux qui permettent d'affirmer son déclin il faut chercher ses raisons dans la terre les pieds fermes, travailler à tuer en soi la faiblesse, la transcendance  et seulement ainsi, sera possible l'avènement du surhomme. Pour finir, cet aphorisme divise le processus en deux: 1) faire ce dépassement en esprit comme Zarathoustra dans les montagnes (dépassement théorique). 2) affirmer ce dépassement en l'actualisant par la volonté de puissance. Ceux qui jouiront de ce pas sont les partisans de la bonne vertu, pas la vertu  des contempteurs du corps. En outre si l'on en croit la raillerie, on pourrait se demander si Zarathoustra n'a pas trop misé dans les bois pour les parler comme le soleil. Car le déclin  doit être concret.

§5 résumé
Après son discours, Zarathoustra se voit ironiser et commence à comprendre qu'une bonne communication entre lui et eux est difficile. Si ce n'est impossible. Ce qi le pousse à changer de tact vu qu'ils sont habitués aux discours des prédicateurs et tenant compte de la vanité humaine dont la civilisation est la base. Ainsi il se propose de parler à leur fierté en les citant leur côté méprisable. Leur disant qu'il est temps de se réveiller mais... Ils le raillèrent pour la plus belle.

Commentaire §5
Cet aphorisme-ci a une importance particulière dans le cours du prologue. Au sens où il marque le début de l'adaptation de Zarathoustra dans son nouveau contact avec les hommes. Là, le premier message à déchiffrer est du point de vue l'linguistique. Dans un cadre communicationnel il faut identifier le moment de communication  et la situation de communication. Ayant passé trop de temps loin des hommes, on finit par oublier ses mœurs, son langage. C'est une intelligence sociale côté sociologique. Ce que n'a jamais pu comprendre Jésus qui passait son temps à parler aux Hommes comme à ses chèvres. Mais il aura réussi. Paradoxale ! L'homme est donc plus bête qu'homme. Il faut alors les ramener à leur humanité pour ensuite se dépasser. Plus loin il mettra l'action sur le mauvais bienfait de leur fierté, leur vanité, leur civilisation. Ils ont trouvé le bonheur, ou mieux, la religion. Ils en sont même fiers. Ce bonheur les empêche de prendre les risques car le bonheur est précieux. C'est l'illusion du confort. C'est le bonheur qui tue l’effort et les impulsions, qui nourrissent faiblesse et délassement. Un bonheur qui inspirera dégoût au surhomme. De la civilisation est né le dernier homme. L'homme qui rend lourd l'horloge du progrès, qui rabêtit l'homme en le jetant dans l'abime, qui ne sait plus vouloir et s'il veut ce n'est que par le néant. Il faut nous mettre en face du temps, éviter toute fixation, toute habitude. L'habitude du système du dernier homme et à éviter en se réveillant, en affirmant en nous se chaos qu'on porte tous au nom de Dionysos, cette folie, cet éclair pour ruer les mœurs des derniers hommes et tous les meurtres qu'ils imposent à la vie. Sinon, le temps aura raison, l'habitude s'affirmera. Et ils cligneront des yeux.

§6 résumé
La sortie du danseur de corde fait taire tout le monde. Il avança sur la corde lentement et malgré lui. Un peu après un bouffon sort après lui en le menaçant et en l'insultant. Arrivé derrière le danseur le bouffon saute par-dessus lui et le danseur, assistant à sa défaite, s'éprend. De folie. Etant déséquilibré il tombe et la foule s'éparpilla à sa chute, à part Zarathoustra à côté duquel il tomba. Le danseur le fait part de sa honte pour sa défaite et sa peur des enfers. Zarathoustra effaça sa peur en lui disant qu'il n'y a de vie après la mort et puis, l'âme périt avant le corps.

Commentaire §6
Cet aphorisme, dans le  système du prologue, tire son importance de par le tableau qu'il offre pour encadrer la défection du surhomme. Le danseur représentant la peur, la faiblesse, la résignation, le dégoût et le souci du monde extérieur qui l'amène à se nier. Le bouffon représente la force, l'affirmation  de la volonté de puissance, la joie, la folie rieuse et créative. La corde représentant la vie, le passage obligé. Que déduire? Si on prend la scène comme un tout où le danseur est ce qu'il y a d'homme et le bouffon comme le surhomme. Ainsi il faut apprendre à aimer la corde au lieu de la prendre comme supplice. Rester au milieu de la corde est un acte pitoyable, c'est pourquoi l'homme doit être surmonté par la folie qui jettera ce qu'il y a d'homme, de bassesse en lui. En outre, il faut souligner le matérialisme de Zarathoustra. Annulant la thèse platonicienne admettant la vie de l'âme après la mort car le corps est une prison de l'âme dans Phédon. " Il n'y a ni enfer ni paradis". Du moins, on serait bien content de demander à Nietzsche, ou Zarathoustra, d'où il tire cette conclusion s'il n'a jamais été mort avant ce jour. Ainsi que ces idéalistes avec leur thèse. Mais, une telle réponse aurait étonné.

§7 résumé
La nuit  est tombée sans que Zarathoustra ne s'en rendre compte, car il était perdu dans ses pensées, assis á côté du  mort. Il repensa la scène de la corde pour mettre en question la fragilité de la vie humaine et prendre conscience de sa seconde défaite parmi les hommes. Il est encore loin de son objectif. Pour répondre á la nuit il parla au cadavre en son cœur pour lui annoncer qu'il tiendra sa promesse et va de ce pas l'enterrer.

Commentaire §7
Le plus bref aphorisme du prologue, pourtant son importance n'en est pas moindre. Etonnant? Voyons de plus près. Ce qu'on doit souligner ici, c'est la deuxième défaite de Zarathoustra parmi les hommes et sa toute première. Sa défaite. Les hommes n'ont pas su l'écouter et s'ils ont fait, ils ne l'ont pas entendu. Ils ont préféré la noirceur aux dépens de la lumière de l'éclair, celle de la vérité de la vie. Car ayant passé trop de temps dans le noir ils ont perdu le gout de la lumière. Marquant ainsi une victoire de l'esprit apollon sur l'esprit-Dionysos. Il se fait prendre dans sa même logique: la corde qui se tient entre le fou et le cadavre. Ce qui nous ramène à la notion de temps. L'homme a été trop longtemps submergé dans les profondeurs du mensonge, et le soleil se coucha sans que l'éclair puisse fendre les nuages sombres de l'homme. Pour combattre le temps il médite  comme il l'a fait durant ses dix dernières années. Et c'est ce qui a provoqué sa défaite, il ne faut oublier le temps. Déjà, en quoi consisterait sa victoire? Dans sa compréhension qui dit que les individus sont plus aisés à entendre qu'une foule quelconque: le danseur et le vieux. Concernant ce dernier, il avait prévenu Zarathoustra. Mieux vaut vivre loin des hommes, mais ça serait laisser l'homme en lui tuer son chaos, se contenter du peu que la civilisation décadente nous donne. Mais cette attitude n'est pas celle du surhomme, qui n'est que pour se dépasser. Ainsi on voit un  Zarathoustra accablé et on imagine une suite où Zarathoustra dépassera sa déception. Mais quand même le vieux aura énoncé une réplique qui ne trouvera réponse même à la fin du  livre. "Sauras-tu les faire accepter ce présent?" A cela Nietzsche répondrait que c'est un livre pour tous et pour personne. Et sur ça, y a que peu à dire.

§8 résumé
Il chargea le cadavre après s'être parlé pour avancer, acquitter sa dette. Quelque temps après, le bouffon vint à ses oreilles pour lui siffler qu'il doit quitter la ville car on le hait tous. Quelques temps après les fossoyeurs de la ville le raillèrent. Il marcha par la suite deux heures, à ce temps-là il se souvient qu'il n'avait rien mangé ce jour-là. Il fit escadre près d'une maison isolée et illuminée. Un vieux vint ouvrir et explique qu'il habite dans le désert pour aider les chiens perdus et les étrangers. Il leurs donne à manger et exige que le mort reçoive sa part. Il reprit sa route pendant deux heures de plus pour enfin s'arrêter á l'entrée d'une forêt trop sombre pour voir le chemin clairement. Il mit le mort dans le creux d'un arbre pour le protéger des loups qui hurlaient depuis son cheminement. Lui, prit siège par terre, et paisiblement.

Commentaire §8
Cet aphorisme est un particulier de plus. Un point essentiel pour la fin du prologue. Son importance réside dans le fait qu'on voit dessiner un Zarathoustra estompé face à son optimisme à l'égard des hommes. Le surhomme dans son abîme, l'abîme de l'homme moqueur et indifférent. Ainsi relevons les nuances de la première partie de cet aphorisme. La première  nuance est posée  par les rapportés du bouffon annonçant la haine subite des hommes envers lui. Pourquoi?  Le Humain trop humain, le tome 1, dit que si tu veux réveiller le diable du vertueux, attaque sa conviction la plus certaine. Ensuite, les justes et les bons le voient comme un contempteur de l'homme. Ce qui n'est totalement faux. Les valeurs de l'homme bon de cette morale étant en jeu. Dans ce genre de situation, le plus sage est singe et le plus juste est injuste. Zarathoustra doit laisser en ce sens, sinon le bouffon sautera par-dessus un mort cette fois ci. Ils seraient donc prêts à crucifier celui qui leur enlèverait ces valeurs décadentes comme le christ aurait fait pour leur vie. Zarathoustra se fait donc danger pour la foule car une loi naturelle veut que la noirceur respecte la lumière car dès qu’elle est la noirceur cède. Dernière nuance de la première partie. Ça concerne les fossoyeurs raillant Zarathoustra avec le cadavre. Zarathoustra, par ce cadavre, a porté sa honte, sa déception, son impuissance qu'il oubliait. Pour la deuxième partie: La question de la faim. "Une armée marche sur son estomac “comme la bonne résolution de l'esprit dépend de la santé du corps. Hors de là, tout se confond. Par ailleurs, on trouve dans ce prologue les leçons capitales de Zarathoustra. Il faut toujours garder un recul. Son optimisme lui a causé du tort car il était trop prêt de la flamme. La seconde renvoie à la prédiction du vieux, il se fait traiter de voleur. Donc savoir quand, ou, à qui, et comment  parler. Le  déclin doit s'opérer totalement pour une éventuelle compréhension du côté des hommes. La seconde partie se porte sur la mendicité. Pure honte, car, celui qui donne a l'arrogance de se  sentir noble et le droit que se forge celui qui donne sur celui qui reçoit. Ainsi il y a une façon de faire. Et dans la dernière partie  on pressent que les pensées de Zarathoustra durant la route l'a aidé. Il se fait quiet, paisible. Pourquoi? Une approche de la Généalogie de la morale nous dit parce que sa conscience a survécu. Et par-delà tout, il se retrouve quelque part avec Jésus. La foule les aura jeté tous les deux.

§9  résumé
La matinée est complètement passée avant le réveil de Zarathoustra, poussant un cri de  joie à cause de la relation d'une nouvelle  vérité. Il doit fuir les foules et rechercher des compagnons, plutôt que  des hommes au mental troupeau, qui le suivent parce qu’ils veulent se suivre eux-mêmes. Des créateurs de nouvelles valeurs. Au-delà du faux des bons et justes car les valeurs sont d'eux. Des moissonneurs comme lui, non des récolteurs. Il salue ainsi pour la dernière fois le mort car il jure que c'est la dernière fois qu'il aura à parler à un mort. Pour s'en aller après.

Commentaire §9
Indissociable  de l'aphorisme précédent car il marque la fin de la deuxième transformation de Zarathoustra. La première sur la montagne, le déclin  peut donc s'opérer á nouveau. Zarathoustra a su se surmonter parmi les hommes et tuer l'abime pour retrouver sa gaieté, sa volonté de puissance positive. Ainsi les leçons sont bien assimilées. Ce qui est à remarquer c’est l'analogie que sous-tend  son discours, sa vérité: j'ai besoin de compagnons. Il n'a donc besoin d’Ube assemblée-troupeau ou de disciple comme Jésus mais de moissonneurs comme lui. Car ce travail n'est pas celui d'un seul homme. En ce sens il nécessite des créateurs comme lui pour pouvoir faire table rase des valeurs pour en instaurer celles qui débordent de vie. C'est la philosophie de marteau qu'il affirme dans son crépuscule des idoles: philosopher à coup de marteau. Concernant les justes et les bons? L'homme créateur, le surhomme est prêt à se faire avocat du mal pour le bien de la vie. Ce qu'il faut noter déplus c'est la séparation avec son premier compagnon. En laissant le cadavre, il laisse le pessimisme qu'il commençait à amasser, l'abime qui logeait en lui. Ainsi sa gaieté peut revenir. Il s'est surmonté et va quêter près de ceux qui veulent se suivre en se suivant. C'est-à-dire suivre la vie, les passions, la folie du sage et l'ivresse dionysiaque qui crée. D'où l'aspect de l'éternel retour que fera Zarathoustra le long du livre. Encore faut-il remarquer la nouvelle résolution de Zarathoustra par rapport à sa résolution de la montagne qui veut des mains qui se tendent. Mais il apprend, et a besoin de compagnons, de moissonneurs comme lui.

§10 résumé
A midi, après s'être parlé, Zarathoustra entende cri d'un aigle dans le ciel et un serpent pendait à son coup amicalement. Ce sont ses animaux. D'ailleurs il a couru plus de risque parmi les hommes. Il se  souvint des mots du vieux de la forêt pour enfin  espérer que la fierté ferait un avec sa folie. Et que si tout se bafouille, que la fierté se sauve  avec sa folie. Pour finir il se laisse guider par ses animaux qui, selon lui, sont venus vérifiés s'il vit toujours.

Commentaire §10
En premier lieu, il faut rappeler que le serpent et l'aigle étaient déjà cités comme appartenant à Zarathoustra dans l'aphorisme  1. Insolite non? Les animaux paraissent avec les sentiments précis pour Zarathoustra avec conscience. Si l'on veut aller plus loin, il efface la thèse des animaux machines de Descartes. En outre, il a couru, jusqu'alors, " plus de risque parmi les hommes". Ainsi l'homme de cette morale peut être pire qu'une bête car il tient en lui tout ce qu'il y a de passion refoulée. Et au lieu de progresser vers le surhomme, il tend plutôt vers la bête. Mais bref... Que symbolisent donc les animaux? D'abord dans l'aigle on voit la fierté, la solitude dans le vol, la force, la rapidité, la vue perçante et mesurée (observation du psychologue dans HT ou GM., la franchise (qu'on remarquera dans sa caverne avec ses visiteurs dans la partie 4 Salutation). Ensuite le serpent. Selon Zarathoustra, la folie donc sagesse, le cynisme dans ses actes, venimeux, la patience, la ruse, la perfidie quand nécessaire, et par-dessus tout la précision. Ainsi la synthèse est ce que souhaite dans un processus plus abstrait que le premier. Certains l'interprètent comme le tableau des deux amis philosophes de Michel-Ange mais... On n'ira pas sur cet angle si on considère ces animaux le long du texte. Pour commencer, prenons le serpent selon la tradition chrétienne qui part d'Adam. Le serpent est l'animal qui a donné le fruit de la conscience à l'homme, de la connaissance alors que Dieu le leur défendait. Quel égoïsme! Mais on n'a pas l'obligeance de souligner la haine  chrétienne  envers cet animal pour son bien. Ce qu'il faut remarquer c'est la mise en relief de ce qu'a dit le vieux sur sa quête. Premièrement, "il est mieux de vivre parmi les animaux "car ils sont dangereux. Mais un problème survient, Zarathoustra  est un surhomme et le processus de l'éternel retour veut qu'il dépasse l'homme en lui pour la voie du surhomme, l'homme sans Dieu. Ensuite il souhaite que Zarathoustra saura faire que les hommes acceptent les trésors qu'il apporte. Car là seulement est l'objectif du déclin. Quand l'homme devra s'élever par-delà le bien le mal pour fendre en mille façons les sombres nuages de la chrétienté qui l'a enfermé dans l'abîme durant plus d'un millénaire. Ce que Zarathoustra laisse entre les mains de ses animaux... ces instincts. Car leçons apprises, ses qualités affirmées il ne peut que se laisser guider par eux. S'il échoue, que la fierté emporte sa folie, sa sagesse, sa raison déraisonnée loin des hommes. On comprendra ainsi cette partie en comparaison à la démence de Nietzsche. Ainsi, Zarathoustra aurait-il échoué? Ce que nous n'oserions affirmer si seul le temps est sage.




2-Dix aphorismes clés
1) Des trois métamorphoses
Résumé
Il annonce qu'il va montrer comment l'esprit progresse. Du chameau endurant et obéissant au lion  qui veut être libre jusqu'à l'enfant innocent, gai et créateur. Ce discours ce passe à la ville de la vache multicolore.

Commentaire
Pour mieux guider notre analyse voyons la base même du livre: la morale judéo-chrétienne dira-t-on? Mais, on n'en est pas là pour le moment. Disons mieux Zarathoustra. Avant tout, l'histoire nous ramène au VIe. S. Avant notre ère, en  perse (Iran), où vécu Zarathoustra. C'est le fondateur de la religion monothéiste Zoroastrisme. En outre, il est le premier à avoir enseigné la doctrine morale du bien et du mal. Dans son Ecce Homo, Nietzsche nous dit que " Zarathoustra créa une erreur, il doit être le premier à le reconnaitre". Ainsi se dresse le tableau. Pour mieux dire, cet aphorisme, le premier discours de Zarathoustra, on voit dessiner comment l'esprit devient prêt à accueillir le surhomme. Au début de la vie de chacun on se trouve dans une phase normative, sauf L'Emile de Rousseau. On fait face à une situation où sa volonté n’est que celle d'une morale, les valeurs judéo-chrétiennes. Par ce fait il porte tout le poids de ces valeurs comme Jésus a défait pour nos péchés. Cependant sur le chemin de la vie, des expériences font comprendre au chameau de cette situation que ces valeurs sont fausses et décadentes. Révolté, il décide de tuer en lui toutes ces valeurs et ainsi délivrer sa volonté longtemps mise en veille. Par le grand dragon qu'est la morale avec ses tu dois qui veut que mes volontés sois ce tu dois, ces imposés. Ainsi l'esprit lion prend place car le chameau ne peut qu'endurer et obéir alors que le lion est la force qui saura arracher cette liberté. Sa volonté devenu libre, que faire d'elle dès lors car le lion ne peut que détruire. Alors qu'il faut créer dès lors de nouvelles valeurs, des valeurs vivantes pour arracher la racine empoisonnée. C’est ainsi que nait l'esprit enfant. Lui l'innocence, la gaieté, la joie créative d'un Dyonisius, qui veut vivre. C'est un tableau de la philosophie des lumières: oser penser par soi-même, ce qui implique  la subversion du lion. On entendra crier Alain de loin "penser, c'est dire non".


2) Des hallucinés de l'arrière-monde
Résumé
Zarathoustra se proposa une expérience de pensée où il s'imagina être atteint de l'illusion humaine qui espère l'arrière monde. Ce qui lui fera savoir que Dieu n'est qu'une invention humaine née de l'impuissance á accepter la réalité, ce qui tue sa volonté, ou du moins l'accable. Ainsi Zarathoustra demande qu'on entende la voix du corps guérit et qu'on ne se fasse ingrat envers la terre.

Commentaire
D'entrée embrassons l'acte de Zarathoustra: le déclin partiel. Il se met dans le rêve de ces hallucinés pour mieux comprendre. "C'est un effort sur soi-même pour comprendre l'autre comme dit Dithley". Cette partie, de par son nom jusqu'au point final, est une attaque corsée envers la tradition idéaliste allant de Platon aux chrétiens qui veulent qu'une vie meilleure est à espérer après la vie sur terre à la condition de mépriser le corps. De ce fait découle l'origine de Dieu et ce refus de s'affirmer qu'affiche l'homme. Dieu est né de l'impuissance et de la souffrance dû à cette impuissance qui veut l'absolu. Ne l'ayant trouvé il divinise le néant en  Dieu. Par-là l'homme devient lourd de valeurs qui rendent sa volonté de puissance tout autant lourde. Pour Zarathoustra, il faut se surmonter. Après quoi Dieu qui mit au monde l'homme malade de lui-même deviendra un fantôme  qui fuira face au regard du surhomme. La volonté est inhérente à tous, il faut juste le vouloir et l'affirmer. Ainsi l'homme cherchant le bonheur qu'ils ont eu même tués par mépris du corps pour ce qui est de trop, l'.âme. Pourtant la terre nous loge et nous nourrit. Mais l'homme n'a pas cultivé les bonnes vertus. Celles qui regardent la terre, le corps. Seul connaissable. D'autre part Zarathoustra leur porte le discours d'un corps guérit de la petitesse. Son nom déjà apporte la preuve car elle signifie "celui qui a de vieux chameaux". Un homme qui a tué ce qu'il y avait de misérable en lui pour se surmonter et devenir terre. Par ce discours il les porte vers le chemin de ce qui est. La seule vraie réalité.


3) Des prédicateurs de la mort
Résumé
S'adressant pour la plus belle à ces rêveurs, les prédicateurs de la mort, plus directement les chefs de troupeau. Zarathoustra leur demande de quitter cette vie immonde qu'est la vie terrestre pour que la terre puisse respirer au lieu de la condamner. Ces hommes qui ont gardé trop de la bête.

Commentaire
Pour mieux comprendre cette toute partie il faut aller dans le Généalogie de la morale où Nietzsche nous parle du nihiliste actif et le nihiliste passif. Le nihiliste actif est le chef de troupeau, plus malade que les nihilistes passifs les rends le plus malade que possible en les donnant le poison de l'idéal ascétique dose par dose. Ils prêchent la mort et fuient la réalité dans leur illusion absurde. Eux qui n'ont même pas le courage de tirer par eux-mêmes de cette impureté. Que faiblesse dans leur nature, sauf quand il s'agit de tuer la terre. Et dans la cout de leurs voix s'affirment les trois principes qu'ils tournent contre  la vie: chasteté, pauvreté et pitié. Ainsi le livre 1 de Jean le chapitre 2 verset 15 nous dira « n’aimez le monde ni rien de ce monde ».

4) Des femmes jeunes et vieilles
Résumé
On demande à Zarathoustra pourquoi il se cache, celui-ci répond parce qu'il cache une vérité nouvelle. En ce sens, il conte qu'au coucher du soleil il a rencontré une vieille qui lui a demandé de lui parler  des femmes. Ce qu'il fit et ça a motivé la vieille à lui donner une petite vérité en récompense: tu vas chez la femme? N'oublie pas ton fouet.

Commentaire
On aura à voir quatre angles dans cet aphorisme. Le premier concerne l'homme en tant que moyen qu'.use la  femme pour enfanter. Ne pouvant l'amitié elle peut pourtant l'amour. Cependant dans le monde qui aura à naître elle aura besoin de vigueur de fougue et d'honneur pour pouvoir mettre au monde le surhomme. Le second angle concerne l'homme entant qu'ayant un enfant en lui que la vraie femme aura à trouver quand l'homme a besoin de jouer car la femme n'a de volonté que celle de l'homme.  Car la femme est faible en soi. Le troisième angle  concerne le fait que l'homme le jouet le plus dangereux: la femme est chosifiée. Le dernier angle qu'on considère polémique concerne la petite vérité: tu vas chez la femme, n'oublie pas ton fouet. Pour mieux l'orienter, prenons la définition qui veut que la femme soit le jouet le plus dangereux. La femme est un être conflictuel. Sa philosophie est de régner par sa faiblesse et de se courber farouchement. De là, tu ne veux être dominée  malgré toi, n’oublie pas ton fouet. La femme la plus douce a donc de l'amertume. Et dans la Généalogie de la morale la faiblesse voit l'homme méchant pour sa force et l'homme la voit répugnante et mauvaise. Considérant sa cupidité et sa profondeur, pour te protéger malgré l'amour n'oublie pas ton fouet. Serait dans ce cas brutalité ou le zèle? En tout cas, on aura rapporté une vie sexuelle pas chaude auprès des femmes. Et au milieu de tout ça son époque fut sexiste. En ce sens, ne peut-on dire que Zarathoustra a en lui une survivance de la chrétienté si nous nous basons sur le passage qui veut que la femme se soumette à la volonté de l'homme? Outre ça, on laisse au féministe la joie de définir la place de la femme dans le monde que prêche Zarathoustra.

5) Des miséricordieux
Résumé
Zarathoustra met en garde  contre la compassion et la pitié qui fait les compatissants. Car il faut savoir respecter la souffrance des autres, la pudeur de ceux qui reçoivent. C'est ainsi blesser la fierté en donnant. On ne doit être assez pauvre pour cela. Il faut donc supprimé les mendiants car ils donnent mauvaise conscience. Et concernant le péché originel il n'y a qu'un: notre manque de jouissance.

Commentaire
C'est d'abord un discours sur la pitié des compatissants. L'homme est un état honteux pour la lumière. Delà le noble aura en lui le respect de la pudeur et s'il veut donner qu'il donne en ami et aux amis car entre ami il n'existe de gêne mais plutôt l'oubli. Les mendiants peuvent nuire à la conscience, et quand on donne et quand on en donne. On se sent coupable  de sa situation. Ce qui est à éviter car c'est l'arme la plus terrible de la chrétienté. C'est le point d'Archimède de Dieu. Cela dit, il faut bannir les mendiants et toute situation honteuse. Pour un peu de pudeur, quand on reçoit il faut le faire avec pudeur, prendre de soi-même, au moins la volonté sera. Pour fuir ce fléau il nous faut le plaisir Epicurien car la réside le péché originel de l'homme: il n'a pas assez jouit. C'est beaucoup trop mieux pour soi que compatir. Quant à nos amis s'ils pâtissent, ne nourrissons leur souffrance avec notre pathétique mais, il faut leur être un mur solide auquel on s'appui pour s'équilibrer. Tout créateur est dur. Un point essentiel de cette partie fait référence à Sartre affirmant que "l’enfer c'est les autres". Difficile est-il de vivre parmi les hommes car il est difficile de garder silence. En l'autre est mon image perçue et son opinion sur ce moi en lui est mon enfer. Comme Dieu à le sien: l'amour des hommes. Car il n'a pas la noblesse du surhomme qui sait que l'amour doit être au-dessus de la pitié. Fuir la pitié car elle garde la souffrance qui empêche le surhomme.

6) De l'ami
Résumé
L'ami est l'asile de la solitude. Cependant l'amitié implique des critères essentiels  qu'est la liberté, le recul sur soi-même et du retenu. C'est pourquoi une femme ne peut l'amitié.

Commentaire
Prenons en joug la première partie. Dans chacun il se tisse un dialogue incessant entre le jeu et le moi. Le je en tant que le moi que voit je et le moi comme ce que moi seul peut voir. En ce sens retardons-nous sur cette fierté que Zarathoustra réclame face à son ami qui doit affronter un regard fort et lumineux. Le moi doit être pensé par l'ami. L'ami est la balance qui évite que les deux moi ne sombrent. L'ami est donc ce moi avec un autre visage. Qu'en est-il donc de l'amour de l'ami? D'abord il faut dire quel ami. L'ami fier, l'ami qui s'affirme dans ce qu'il a d''être. En lui il faut aimer son bon comme son mauvais côté, son ange comme son diable. D'ailleurs comment aimer vraiment si on ne supporte l'insupportable en lui? En outre on ne peut être  l'ami. D'un esclave car la compassion s'alternerait dans la fierté de l'un et la honte de l'autre. Ce qui ferait un écart contre la franchise. Tout comme on ne peut l'être avec un tyran. Comme la femme. Mais on n’oubliera le fouet. Pour conclure on doit être pour son ami un miroir de surhomme dans lequel l'autre peut s'identifier clairement quand son homme devra se surmonter.


7) Sur le mont des oliviers
Résumé
Zarathoustra se décrit par rapport à l'hiver qu'il honore mais fuit sur le mont des oliviers pour mieux l'observer. En lui il aime surtout l'austérité. Il aime à cacher sa lumière, comme lui, à cause de la petitesse  de l'homme, le honteux.

Commentaire
Avant de débuter pleinement, soulevons-le fait que cet aphorisme loge dans la troisième partie du livre. Que devait dire cela? Pour mieux comprendre  il faut aller vers la maturité de l'esprit de Zarathoustra. A trente ans il monte sur la montagne, il y descend à 40 ans. Après 22 discours dans la partie 1. Il remonte sur sa montagne  mais nul n'était venu à lui. Il repense sa méthode et redescend pour enseigner d'une manière autre et pour éviter qu'on l'interprète mal pour remonter ensuite. Tout pour mentionner le mouvement, le refus de la fixation, l'éternel retour le favorise. Et le but s'est de se surpasser et se recréer autant que possible mais bref. Cet aphorisme est d'un abstrait tout à fait particulier. Zarathoustra et l'hiver. Jésus, selon les livres Luc, Mattieu et Marc, allait souvent sur cette montagne pour y enseigner et se recueillir. Comme son dernier soir avec quatre de ses apôtres. Ce que Zarathoustra fera dans la quatrième partie, à partir de la Salutation pour enfin découvrir que ces hommes ne sont ceux qu'attend le nouveau monde terrestre. Car il a besoin de créateurs fous comme lui. A remarquer le point commun qu'il affirme avec l'hiver. Cacher son soleil et sa volonté de soleil. Soleil comme sagesse, lumière, folie, gaieté á cause de la honte que lui inspire la bassesse humaine et sa volonté de soleil comme volonté du chaos, du surhomme, cet éclair qui tarde à scinder les sombres nuages qui habitent la terre. Sinon "ils ne pourront supporter ... [son] bonheur". Il est hiver, dur, froid face aux malades et vents glacés pour fuir leur poison. En plus le fantôme de Zarathoustra n'est plus, ce Dieu de compassion. Ce que la vie  dionysiaque condamne.


8) Le plus laid des hommes
Résumé
Zarathoustra marcha parmi les monts et les forêts pour chercher quelqu'un qu'il ne trouvait. Arrivé face à une vallée où rien n'est si ce n'est des serpents qui viennent y mourir. Cependant une chose qui semble  être quelqu'un. Le plus hideux des hommes. Zarathoustra évita de le regarder jusqu'à ce qu'il l'arrête pour répondre une  énigme, ce que Zarathoustra fit. L'être hideux en était fier. D'abord pour le comportement de Zarathoustra envers sa laideur ensuite, pour le respect de celui-ci à l'égard de celle-ci. Après quoi, Zarathoustra s'en est allé ému de voir à quel point une personne peut se mépriser et s'aimer à la dois.

Commentaire
Un Zarathoustra est, pour sauver le chaos dans la corde pendue qui ne veut s'affirmer. Il erra pour trouver l'auteur d'un cri de détresse pour enfin trouver le plus hideux des hommes. Le parabolique c'est le mot témoin. Pas qu'un témoin mais un témoin  éternel qu'on a fait naître des cendres de notre délassement, notre impuissance. Ce témoin dans son omniprésence, sans pudeur, nous rend malade de nous-même, de nos passions car il nous voit dans nos malheurs et nos bonheurs. Ce qui annule la fierté en soi. Donc la Revenge  consiste au fait de tuer ce témoin pour sauver notre fierté, notre pudeur. Ainsi notre pudeur est ce qu'on défend au fond. Face à notre situation, nos défauts aux yeux de l'autre. D'où la noblesse qu'offre la retenue. D'autre part Zarathoustra montre l'exemple, il s'est fait vent froid devant la pitié qui le pénétrait. Et la cause de cette honte? Ce mépris de soi? Le plus hideux a responsabilisé l'avocat des petites gens qui aiment à secourir en niant le fait que secourir c'est offenser la fierté. Il est en plus la vérité (jean 14v6). Et c'est cette erreur que veut dépasser le surhomme. Car il n'existe qu'une vérité, et il faut la trouver dans la terre. Elle est au-dessus de tout, nous porte et nous nourrit tous. Pourtant dans Aurore §68 Nietzsche présente un type de têmoin: l'apõtre. Où le plus hideux des hommes est Paul. Historiquement on comprendra ce fait, il a fondé le christianisme. Et dans le livre que nous commentons, au discours lié à la fête de l'âne on voit le plus hideux des hommes ressusciter Dieu en ses compagnons. En apposant les deux parties citées, Paul a ressuscité le Christ en nous en fondant le christianisme comme il l'a fait avec l'âne pour ses compagnons de la caverne. Dès lors, ne pourrait-on dire que l'âne était le christ dans la fête de l'âne par ironie, quand tous se prosternaient devant l'âne buveur? En tout cas Zarathoustra aurait appris que s'aimer en tant qu'homme est chose bien pénible vu la honte qu'elle s'inspire. Et c'est pour cela même qu'on doit le surmonter.


9) La cène
Résumé
Le devin, hôte de Zarathoustra, interrompt sa salutation car il ne voulait plus que manger. Ce pourquoi il était venu. Zarathoustra propose qu'on s'y mette tous pour le repas. Roi ou mendiant. Il affirme que les difficultés attirent le surhomme et que ce qu'il y a de meilleur est chez ses hommes.

Commentaire
Cène vient du latin cena qui signifie grand repas. Dans le livre de Mathieu, le chapitre 26v20, se déroulera sainte cène de Jésus et ses apôtres. Que symbolise-t-elle donc? La cène, dans la tradition chrétienne, représente le sacrifice de l'agneau de Dieu qui enlève le péché du monde. (jean1v29). Que dire de la connotation nietzschéenne sur ce fait? Mauvaise conscience. La cène est la meilleure façon qu'à trouver Dieu pour nous rendre éternellement redevable envers lui (créancier-débiteur). L'empoisonnement solennel avec l'amour, la vérité sur la croix à cause de notre ignorance. En plus le livre premier du Corinthien, le chapitre 11v27 à 29, nous montre que la cène chrétienne nous impose d'être sain d'esprit. C'est-à-dire si on avait bien méprisé le corps, la vie, cette impureté. En plus, il fallait être baptisé. Zarathoustra veut donc corriger l'erreur et donner une cène non mortuaire, mais vivante, où l'on ne projettera mort mais jouit la vie...car l'âme  est un superflu. L'insolite réside dans la réplique qui veut qu'on  dîne les deux agneaux à la place du pain. Et oui, on peut oser penser à Jésus. Jésus s'est sacrifié pour pourrir la conscience, ainsi il change le sens de la cène en ranimant la scène mortuaire chrétienne. Car les meilleurs sont des rangs de Zarathoustra, les durs les nobles à bonne conscience. Cette Cène s'est donc dérouler sur le thème de la vie: le surhomme.
Dans la fête de l'âne on verra Zarathoustra affirmer qu'ils feront ça en mémoire de lui quand ces disciples quittaient la caverne. La nourriture de Zarathoustra rend joyeux, par opposition à celle du Christ. Le Zarathoustra de Nietzsche est le symbole même de son éternel retour, d'ailleurs sa fin le témoigne dans sa non-fin.


10) De la science
Résumé
Après le chant de l'enchanteur, tous restèrent bouche-bée. Vu ce sentiment décadent naissant, le consciencieux leur demande de se reprendre, de se surpasser. Prenant la crainte comme source où a pu naître tout et même la science dans l'homme. Cependant Zarathoustra vient corriger son discours en  disant que le premier en tout homme fut le courage zélé et rusé. Après son intervention, l'enchanteur mentionne le sens de l'oubli chez Zarathoustra. Ensuite il sortit hors de sa caverne.

Commentaire
Cet aphorisme marque un tournant important dans ce livre, car elle annonce la fin. C'est le début même de la présumée fin. Car elle englobe la raison qui mettra une fin partielle au livre. C'est la possibilité d'un enseignement de Zarathoustra après le livre, ce que les hommes supérieurs auront à faire. Ce qui qui résume ce fait réside dans la réplique du consciencieux qui dit que ces hommes du temps de Zarathoustra n'ont pas assez d'hommes supérieurs en eux, ils ont gardé cet amour pour leur être inférieur qui les empêcher à être ce surhomme. Ce qui s'explique logiquement. Après le chant de l'enchanteur ils sont restés ainsi émus à cause du fait que l'homme en eux est encore trop pesant, ils sont encore dans la phase de transition. Car l'homme supérieur sait aller au-dessus de ce genre de sentiment pour rester dans sa liberté, pour choisir ses passions. De plus, il vient dans son être premier du courage, la joie de l'incertain, ce goût du hasard dans lequel la sage-folie créative vient se fondre avec le sens artistique dionysiaque. Et pour conclure remarquons le point soulevé par l'enchanteur. Zarathoustra est l'enfant que la rancune, la mauvaise conscience ne peut imprégner. Car il est l'oublie qui avance. C'est la bonne conscience vivante pour un monde encore plus vivant. Le monde du surhomme. Dès lors, nous espérons qu'on ne questionnera son monde noble pour savoir s’il n'est aussi utopique que Platon ou...ces idéalistes. En tout cas, ça reste à voir.
















Sources bibliographiques
Nietzsche F. W., Humain, Trop Humain (tome 1)
Nietzsche F. W., Crépuscule des Idoles
Nietzsche F. W., La Généalogie de la Morale
Nietzsche F. W., Ecce Homo
Nietzsche F. W., Par-delà le bien le mal
La Sainte Bible (Nouveau testament)
Encyclopaedia Universalis