22 oct. 2020

Programme d'aide à la scolarité de l'émission Alo Ayiti sur Tropic FM et Vision Magazine HT

La misère devient plus grande, l'argent moins évident que jamais, et par suite que dire de ce demain qu'on veut construire? On critique à voix grave le poids de la vie pour ceux et celles qui n'ont jamais eu qu'un ciel a adoré. Qu'en est-il de notre avenir? Nos enfants? Nos jeunes, comme on aime à dire? Ce demain que nos espérances quémandent de mille façons ?

Compte tenu des difficultés que posent un contexte de crise généralisante, l'émission HALO HAÏTI sur Tropic FM et Vision Magazine Haïti décident de lancer un marathon pour amasser des fonds et dons de toutes sortes relatives à la garantie de scolarité d'au moins cinquante (5) élèves pour cette rentrée scolaire jusqu'au 30 décembre prochain. Aider la jeunesse c'est éviter un avenir pire qu'aujourd'hui. Or comment exprimer ce mal-être que de voir des jeunes compétents et sans manque de volonté se forcer à désister le chemin des études pour une cause aussi terrible que banale que l'argent ?

Cette initiative est le début d'une chaîne d'activités qui devra augmenter le nombre de jeunes favorisés pour de bonnes études jusqu'au possible car tous on a un rôle à jouer, si aujourd'hui nous tenons le projet et vous les moyens nécessaires, comment ne pas accepter de sauver quelques âmes des puits de toutes les calamités d'une vie de damné ?

Après divers demandes du lectorat et de l'auditoire (enquêtes comprises), nous levons le voile et nous vous invitons à porter votre part d'aide dans ce grand projet qui devra prospérer pour le meilleur de ce pays.

Processus
Ceux qui voudront coopérer en faisant un don, nous avons des points de contact sur facebook à ces adresses: Sur https://www.facebook.com/dimitryjeanjacques2/, Radio Tropic FM Haiti (https://www.facebook.com/tropic913/), Emisyon Alo Ayiti/Tropic Fm (https://www.facebook.com/EmisyonAloAyiti/), Vision magazine HT (https://www.facebook.com/visionmaght/. Sur Whatsapp : +50932327186. Aussi pour ceux qui veulent faire un don anonyme, vous pouvez simplement déposer votre argent sur le compte Mon Cash: +50948056314. Dans la rencontre possible les documents liés à chaque bénéficiaire seront présentés (Papier d'identification, dossier des bénéficiaires, papier relatif à l'année scolaire des écoles en question...) et les paiments des scolarités se feront, sous volontariat, par le donneur potentiel.

Ce programme tire son inspiration des problèmes constatés et des enquêtes réalisées. Notons pour finir que notre avenir, celui de notre pays, dépend de l'éducation de nos enfants. 

23 mars 2020

Portrait d'une Femme dans les mathématiques en Haïti : Dre Figareau Antonine

On parle souvent ces temps-ci des figures feminines de par ce qu'elles ont toujours prouvé d'intelligence irréprochable quant à des matières tout aussi fascinantes.

Aujourd'hui nous allons parler Maths mais ne vous inquiétez pas car parler des Maths c'est une chose et comment le faire c'en est une autre. Pour vous épargner certains efforts, et sans trop cacher le manège on va vous parler aujourd'hui d'une figure féminine dans l'histoire des mathématiques en Haiti. Son nom est Phigareau Antonine.

C'est le moment où vous vous demandez comment sont entremis les fils qui ont mené à ces exploits? D'où elle vient? Et tout le reste?

Phigareau Antonine est d’origine de la côte de fer , dans le sud du pays (Haïti). Elle  a fait ses études primaires dans une école communale et ses études secondaires au lycée de jeunes filles à Port-au-Prince.

Élève si brillante et si calée en mathématiques, au point que les professeurs ne se lassent jamais de la féliciter et de l'encourager en ce sens. Vous aurez dès lors votre petite idée du pourquoi elle a choisi les Mathématiques? Mais un conseil, vous devriez plutôt vous demander si ce n'est plutôt les Mathématiques qui ont posé les mains sur elle. D’où vient cette passion pour les mathématiques ? Une question très délicate mais on parle pour comprendre en mieux sa velléité, sa fougue, sa confiance  quand il s'agit de mathématiques il faut seulement se rappeler de cette histoire qu'aiment à  raconter ceux de sa promotion:  En classe de préparatoire (soit le CM2) elle a failli obtenir un zéro sur 10 pour les mathématiques. Note, qu’elle contestait sans remise. Abordant le professeur à ce sujet  pour une révision de la correction sa note passe de zéro à 10 sur 10 et depuis , comme un aigle , elle vole le plus haut que possible avec ses ailes chiffrées et sûres.

Après avoir terminé ses études classiques avec tous les problèmes économiques qu'on connaît dans ce pays elle fait sa rentrée à l’Ecole Normale Supérieure (ENS) en mathématiques et faculté des sciences économiques (FDSE) de l’université d’état d’Haïti (UEH) après avoir passé le concours avec succès.

Elle a choisi, après l'obtention de son certificat de fin d'études, de continuer ses études en mathématiques, à l’université des Antilles et de la Guadeloupe (UAG), où elle a obtenu ses diplômes de maitrise (M1 - M2) et par la suite son diplôme de doctorat (PHD) en Algèbre. Docteure en Mathématiques et professeure à l'Ecole Normale Supérieure (ENS), c'est le moindre à dire de ce modèle pour nos jeunes.

Femme de courage, elle lutte toujours pour la justice se souvenant toujours de la place de la justesse en Mathématiques. Elle met aussi ses études au service de Jehovah, afin que cette bonne nouvelle du royaume soit prêchée partout dans le monde, en chiffres ou en lettres car c'est par lui et pour lui que tout est.

21 sept. 2019

La théorie de la connaissance de Emmanuel Kant

Faire la lecture de la critique de la raison pure c’est penser la paix sur le terrain de la métaphysique jusqu'alors empreint de dogmatisme et de scepticisme. Dans son projet de procéder au jugement de la raison dans ses prétentions spéculatives, Emmanuel Kant élabore une théorie de la connaissance dans laquelle il prend en compte non seulement la connaissance du sensible donc matérielle, mais encore théorique ou pure. Dans les préfaces il débute exposant sont projet de critiquer la raison afin de connaître son potentiel, comment on peut l'user en prenant en compte ce qu'il faut savoir. Effacer les erreurs de la raison. Mais la raison spéculative, réfléchissant toujours sur des notions (qui s’imposent à nous comme existants) qui semblent le jeter dans des vagues de jais, est en contradiction dès qu'elle quitte le monde de l'expérience. Par sa prétention de tout connaître a priori elle s'est mise dans le couloir de suspicion sur sa faculté de connaître. Kant essaie donc de trouver une voie sûre où la raison s'épanouirait avec la certitude qu'exige une connaissance scientifique. Pour cela, hors des prétentions de la raison, il y a le monde de l'expérience. Et ceci, toutes les branches qui ont pu y accéder ont tiré leur objet de celui-ci. Il prend comme exemple la logique et les mathématiques comme des disciplines ayant pu accéder à des savoirs à titre scientifiques malgré leur recours à l’abstraction. Or l’une des visées précise de son travail est de savoir si un savoir sans sensibilité est possible et de savoir son rôle dans l’élaboration de la connaissance. Ainsi la raison doit observer et expérimenter. La chose telle qu'elle est hors de nous même, chose en soi, est en ce sens inaccessible, le domaine nouménal. Mais la chose comme phénomène, accaparée par la raison, est sujet de connaissance, le domaine phénoménal. Les phénomènes prennent donc forme par l'autorité de la raison, non comme élève mais juge. Cela nous mène à castrer le speculum de la raison : une limite de la raison spéculative au monde de l'expérience. On ne peut connaître que ce qui est dans le sensible mais cette limite, dégradante du point de vue de la liberté de la raison, est nécessaire pour sa montée sur le terrain de la science. Autrement on ne peut que croire et penser. Comme pour les idées de Dieu et de liberté. Une certitude à leurs endroits est impossible étant hors de l'expérience et pensée pure. La limite de la raison à un objet propre prenant en compte le monde extérieur est donc une voie propice pour la raison sur le terrain de l'objectivité. Mais si comme il l’a tantôt avancé dans les préfaces, n’est-il pas possible d’avoir des idées pures ? C’est-a-dire exempt de sensibilité. Toute connaissance dérive-t-elle entièrement de l’expérience tant que dans un cadre ontologique que dans un cadre épistémique ? Autrement dit, une métaphysique est-elle possible ou essentielle sur le terrain de la connaissance ? Que faut-il alors retenir pour comprendre le système que propose Kant pour résoudre ou ordonner le problème de la connaissance aux deux niveaux précités ?

Tout d’abord il faut se souvenir que les critères pour parler de connaissance a priori ou pure chez Kant sont l’universalité et la nécessité. Ce qui fait que ça doit être nécessairement ça, n’importe où et pour tous. Dès l’introduction du livre Kant parle de deux types de jugements : le jugement analytique qui énonce sur l’objet sans apporter rien de nouveau à son concept. Par exemple quand on dit LE CHAT EST UN ANIMAL ceci est analytique pour le fait même que l’idée du CHAT implique nécessairement le thème d’animal et qu’on n’a pas besoin de connaitre tous les chats pour l’affirmer. Ce type de jugement ne pouvant faire progresser la science, le savoir, ne parait donc pas suffisant; le jugement synthétique a posteriori qui apporte un élément de plus au concept pour son appréhension. Autrement dit le prédicat n’est pas englobé dans le concept. Quand on dit, pour reprendre le même exemple du chat, CE CHAT EST NOIR. Le concept de CHAT ne renvoie pas nécessairement à la couleur noire. Le jugement est synthétique mais a posteriori car cet énoncé doit être vécu nécessairement dans l’expérience. L’expérience nous permettra de savoir un élément particulier sur les chats, le fait que tous les chats ne sont pas noirs. Ne visant qu’un particulier dans le concept de CHAT elle n’est pas UNIVERSELLE et n’est pas pur car nécessitant l’expérience de voir les CHATS de couleurs différentes pour affirmer cet élément distinctif. On comprendra synthétique pour le fait que l’idée s’applique où s’expérimente pour en affirmer la certitude. D’où le jugement synthétique a posteriori. D’où aussi l’opportunité de permettre à la métaphysique d’immiscer le terrain de la connaissance en conservant son espace, le pur, l’exempt de sensibilité. Pourquoi ? Parce que si ce type de jugement peut participer à l’extension de la connaissance, quelle serait le résultat avec un jugement synthétique a priori ? Le fait tout simplement que des connaissances soient possibles hors du concours de l’expérience, comme les mathématiques. Et pour la suite, qu’en est-il ?

Remarquons que pour essayer d’aller simple, puisque nulle prétention de synthétiser sa pensée ne nous anime, on a omis quelques éléments cependant qui ne nuiraient notre introduction à la pensée de la connaissance de Kant dans la Critique de la Raison Pure. Ainsi préparé on peut parler des plus complexes exposés dans le livre. L’Esthétique transcendantale, qu’on doit comprendre par rapport au fait que le mot esthétique renvoie étymologiquement au sensible, et que le transcendantal revoie au dépassement de ce dernier, ce qui vient avant, ce qui renverrait aux conditions de possibilité du sensible, de l’expérience. C’est un combat du dedans et du dehors. Moi et ce que je vois, la chose qui m’impose son être comme présent. Un coup d’œil chez Heidegger, admirateur de Kant, nous montre que l’Homme, étant dans l’incapacité de savoir les choses par rapport à elles, s’accapare du monde. Comment le comprendre ? Tout s’explique par ce que nous avons relaté plus haut : le in se. Ce qui est en soi. La chose étant refermé sur elle-même elle ne s’offre jamais à moi mais comme étant déjà, elle est là comme un être qui est là. Or si chaque chose renferme en soi son identité, elle devient impossible à nous de la trouver afin d’en faire une connaissance puisque jamais elle ne s’offre, on ne pourrait alors atteindre son être intime. C’est ce qu’on pourrait appeler le tournant copernicien de Kant. La chose, se réservant, et l’Homme, sujet affecté par sa présence, voulant la faire sienne par sa connaissance n’a d’autre choix que prendre ce qui ne veut se donner et sans quoi il serait étranger à ce qui est hors de lui et sa conscience. La connaissance doit alors cesser de concevoir la connaissance à partir de l’objet qui m’affecte mais plutôt par rapport au sujet qui est affecté, comment il le vit, comment il l’expérimente. D’où peut-être une explication du « l’Homme est la mesure de toute chose » de Protagoras. C’est l’homme qui construit la connaissance. Aussi pourrons-nous dire, selon Kant que « nous ne connaissons a priori des choses que ce que nous y mettons nous-mêmes ». C’est dire alors que le processus de connaissance est à la limite du pur. Avant tout, comment connaissons-nous ? D’abord nos sens, qui ont une fonction de mise en contact avec le dehors, les objets hors de nous, du sujet affecté (le phénomène).

L’imagination formalise la représentation imagée et l’entendement à pour fonction la formation des concepts à partir de l’image reçue.  Le contact avec le dehors est appelée intuition empirique, les formes, les modalités de l’intuition pure ou a priori est donc l’ensemble des conditions qui sont requises pour parler de connaissance. Là est toute l’affaire.
Il y a les choses que je peux connaitre subjectivement et les conditions de possibilités de ces choses, objets, comme potentiel savoir. Les choses qui m’affectent sont l’affaire de l’intuition empirique ou sensible mais la connaissance de ces choses supposent des conditions, c’est alors l’a priori, l’avant expérience, ou même ces conditions sans quoi la connaissance serait impossible. Ces conditions sont l’espace et le temps. Nul objet, nulle chose, sans espace et temps car tout objet est toujours dans un lieu spécifique et dans un moment précis. Ce qui affirme dans le cadre ontologique, la pensée est la source de la connaissance et infirme l'affirmation humienne sur la question des sens comme source de la connaissance or que chez Kant ils n'ont qu'un rôle de mis en contact. Pour Kant, “ le temps n’est pas un concept empirique qui dérive d’une expérience quelconque ”. Le temps est exposé comme la manière de paraitre de ce qu’on perçoit, une forme d’organisation de ce que je perçois comme pluralité (l’ensemble des expériences ou affectations vécues comme diversité de la chose ayant grosseur, couleur ou autres) en unité de perception. Ainsi le temps est purement subjectif, n’existe que dans le sujet, c’est, comme dit Kant, l’intuition de nous-mêmes et de notre état intérieur ”, notre façon de vivre les choses en restant conscient par le fait de l’avant, de l’après et de la simultanéité par rapport à maintenant (la successivité comme essence du temps). . Il est unique, subjective (n’appartient pas aux objets, n’existe pas en dehors du sujet), il est la condition a priori de tous les phénomènes car étant une intuition accolée à la conscience. L’espace quant à lui est la condition a priori des phénomènes extérieurement. Ce qui explique le fait que le temps est subjectif, n’existe que pour le sujet car le sujet vit les choses par rapport à l’ordination du temps, en dehors de celui qui pense il n’y a que du là. Ce là c’est la condition des choses à l’extérieur a priori, l’espace. Ce qui permet la permanence de la conscience des choses accumulées en permanence, ordonnées par le temps qui se rapporte à la conscience primordiale, la conscience de soi, l’aperception attachée à la conscience du sujet. C’est-a-dire le fait de l’avant su, la chose là. Cette permanence qui accompagne le JE SUIS qui fait que je synthétise le savoir est l’appréhension, ce qui fait que je le produise se nomme production, et par rapport aux deux précédents qui sont l’œuvre de l’imagination transcendantale, ce qui fait que je m’en souviens et que tout de la connaissance progresse par son apposition dans le cadre synthétique afin de faire progresser le savoir est la recognition. Le passé est maintenu en conscience passivement pour éviter de recommencer à chaque fois. Ces trois facteurs favorisent la connaissance en extension et en permanence. Le tout est l’aperception. 

Après ce long chemin parcouru, un dernier élément est à soulever chez cet auteur souvent pris comme difficile à lire. Connaitre fait appel à des élément essentiel qui sont des concepts purs de l’entendement : les Catégories. C’est le tableau, la grille dans laquelle tout objet passe dans le cadre de son jugement pour l’élaboration de la connaissance. Telles sont-elles :
La quantité : tout objet à un aspect quantitatif (Unité, quantité, totalité, partie…) ;
La qualité : elle peut être limitée ou non, revêtir une négation, être une réalité ;
La relation : si elle est cause, si elle dépend de, si la chose est agent ou pas :
La modalité : possible ou impossible, existante ou non, nécessaire ou contingente

6 juin 2019

Homosexualité et Hétérosexualité : Le privé et le public

il est généralement admis de voir l'hétérosexualité comme faisant partie de la normale et du naturel. Ce qui renvoie logiquement à une dramatisation, une stigmatisation acerbe sur tout ce qui ne constitue pas la norme. Hors des normes, hors des sociétés. Ce principe nous montre l'opposition ouverte qui s'est tranchée, historiquement (si on se réfère aux arguments anthropologique de la théorie de la pratique pour la vie) entre l'hétérosexualité et l'homosexualité. Comme déjà dit, l'hétérosexualité met en relation deux êtres humains de sexe opposé. L'homosexualité, elle, elle appose deux êtres de même sexe. On comprendra que si le sexe est pris comme identifiant biologique, l'orientation sexuelle est pris comme identifiant social. Or qu'est-ce qui fonde la différence entre ces notions ?
Pour VARIKAS Eleni, dans Penser le sexe et le genre publié en 2006, l’identité sexuelle est définie comme « le fait de se sentir un homme ou une femme et d’être reconnu socialement comme tel ». C'est-à-dire un individu vu par le social comme homme, femme; et l’orientation sexuelle est « le choix de « l’objet de désir », tout ce qui porte vers l’un ou l’autre sexe, le désir, l’attirance érotique, les sentiments, la capacité de projet ». C'est-à-dire le fait que X choisisse de se mettre en couple avec quelqu'un de même sexe que lui ou du sexe opposé. Ce qui permet de mieux comprendre l'enjeu qui est au cœur de l'apposition de l'orientation et l'identité. L'orientation sexuelle normalisée étant l'hétérosexualité alors, comme conséquence logique, l'identité sexuelle admise est Celui de la classification homme femme avec pour orientation légitime l'hétérosexualité. C'est-à-dire, celle reconnue par le social comme normal. Et l'orientation sexuelle qui tend vers le désir de l'être sexuel vers un autre du même sexe est de ce fait diabolisé. Tout pour attirer votre attention sur la compréhension qui veut que l'hétérosexualité soit du domaine public car reconnue comme normal, et L'homosexualité reléguée par opposition dans le domaine privée car stigmatisée.
Pour étendre cet enjeu on touchera le problème de l'identité sexuelle tournée vers l'hétérosexualité par opposition à l'homosexualité prise comme maladie mentale ; on regardera ensuite quelques point de vue entre religion, sociologie et psychanalyse ; on terminera avec le point de vue du droit afin de mettre à nu le problème de la classification de l'hétérosexualité normalisée.
Bourdieu nous parle de la société organisée autour du phallus. C'est-à-dire le fait de penser la virilité comme masculin, de confondre même les deux termes. Le stigmate qui naît de cette confusion sémantique fait que la société octroie une place prépondérante à l'homme sur la femme. Ou mieux, de la masculinité sur la féminité. C'est ce qu'il appelle la Sociodicée masculine. Ce qui a pour effet de voir la féminité comme dénuée de virilité. D'où le problème de l'orientation sexuelle. Rada Ivekovic, dans Le sexe de la nation, voit le problème sur un aspect intéressant. Pour elle, la différence biologique, a poussé vers l'organisation de la Sociodicée masculine et à la naissance d'un différend, un problème qui fait que l'homme doit nécessairement désiré la femme. La différence de l'orientation pose problème à la société conçue sur cette erreur. Le stigmate reposant sur l'orientation homosexuelle fait d'elle une sous-culture, une chose a cachée du public, à ramener vers une intimité, loin des yeux loin du monde. L'homo se trouve obligé de créé son propre domaine. Celui là est celui de l'intime, le privé, là où il peut affirmer son désir sexuel.
Comprendre l'interpellation homo s'est aussi se rappeler que ce n'est qu'en fin du 20e siècle que l'homosexualité a cessé d'être considéré comme maladie mentale (1974 par Association psychiatrique américaine Elle a été dépénalisée en 1982 en France mais maintenue comme «pathologie» jusquen 1992 où elle était encore dans la classification internationale des Maladies(CIM) et de l’OMS en 1990). Une sorte de retard dans le stade anal de la théorie libidinale de Freud, c'est-à-dire Bucal, anal, génital, jusqu'à la période de latence avant l'affirmation d'une orientation propre. Toute cette stigmatisation a mené à considérer l'homo comme une mort sociale, si l'on emprunte le terme de Bourdieu, bien que non-originellement dans ce contexte. L'homosexualité est donc diabolisée, vue comme infâme et honteuse. Ce qui affecte même dans les sociétés plus tolérantes les parcours professionnels.
Or le mépris comme arme de stigmatisation, de déshumanisation est clairement développé dans un roman comme la religieuse de Diderot quand la Supérieure la persécutait, ou dans L'homme qui rit de Victor Hugo. N'être pas reconnue c'est cesser d'être car on est toujours par la société. Diabolisée par l'église, banni par la société, L'homosexualité a donc eu, pour continuer à subsister, de se reléguer dans le privé, le domaine du propre, de l'intime.
Cependant avec Michel Foucault, Michael Pollock, on commence à voir que cette relégation a poussé les homosexuels a se former en communauté afin de chercher dans quelques pays a faire un coming-out, un retour sur la scène publique. L'organisation la plis connue en ce sens est la LGBTI. Leur but premier est de procéder au fait que l'homophobie cesse d'être. C'est-à-dire que la stigmatisation de l'homosexualité nous la rend apparemment hideuse, ce qui mène la répugnance de l'homosexuel de lui-même. Pour Pollock, le but c'est de faire accepter l'homme comme un être sexuel, qui désir tout simplement. Car pour lui on naît avec des identifiants biologiques différents mais l'orientation sexuelle est une construction, un devenir qui dépend du caractère propre de chacun. Pour mieux dire, on pourrait l'annexer à la pensée de Jung qui parle  du fait que les hommes ont une anima (une part de féminité), et que les femmes ont un animus (une part  de masculinité) mais pour lui c'est la dominance, l'affirmation de l'une de ces parts  qui détermine l'orientation  sexuelle et éviter l'angoisse dont parle Jhon Symmonds au 19e siècle dans Les mémoires (l'un des rares memoires Homosexuels) dans ses mémoires publié en 1889. Ainsi on est tous un peut femme, un peut homme. Cette explication rejoint les recherches de Jean Rostand dans le Surhumain où il affirme que c'est le taux d'oestrone ou de testostérone qui détermine le caractère masculin ou féminin. Avec Mc Neil son défenseur contre la chrétienté. L'essentiel de son travail est de montrer que Dieu nous a donné des phallus et des vagins mais ne nous a pas donné d'orientation sexuelle. Il participera par la suite à la fondation de temple prônant la diversité, la tolérance donc l'admission des gays. Tout cela nous montre la guerre affirmée entre l'hétérosexuel et l'homosexuel pour la reconnaissance aux yeux du social. L'homosexuel se trouve dans une situation de combat sans fin afin de s'approprier du domaine public, de cesser de se cacher.
Du point de vue du droit la reconnaissance juridique est le plus au niveau de reconnaissance dans le domaine public. Le second niveau est l'imposition comme normalisante qui est une question de temps, de coutumes. Selon Gaëlle Smet, dans une enquête réalisée en décembre 2015, publiée sous le titre de " La pénalisation de l’homosexualité dans le monde ". Le Conseil de l'Europe et l'Union européenne ont tous deux fermement condamné la pénalisation des comportements homosexuels consensuels, et presque tous les pays de la l’Union ont aboli les dispositions de droit pénal sanctionnant cette conduite. La jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'homme démontre clairement que toute interdiction totale des pratiques homosexuelles en privé entre personnes consentantes porte atteinte au droit à la vie privée au regard de l’article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme. en France où en 2012, les débats autour de la loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe ont donné une nouvelle légitimité à des LGBTphobies du quotidien. Même si la Loi Taubira a été promulguée le 18 mai 2013, de nombreuses manifestations « pour tous » ont donné lieu à des dérapages et à la libération de la parole homophobe à travers la France et ce, encore maintenant. Et Sans surprise, l’homosexualité est la moins acceptée dans les pays où elle est considérée comme un crime ou un délit. C’est le cas dans certains d’Afrique ou du Moyen-Orient. On trouve les plus forts taux de rejet au Nigeria (98%) où les homosexuels encourent la peine de mort, en Ouganda (96%), où ils risquent la prison à perpétuité ou encore au Sénégal (96%) où des peines de prison de 1 à 5 ans sont prévues par la loi.10. l'homosexualité reste considérée comme un délit pénal dans près de 80 pays et plusieurs d’entre eux pratiquent encore la peine de mort pour les personnes condamnées comme en Arabie saoudite, en Iran ou encore en Somalie. Actuellement 36 Etats américains reconnaissaient déjà le mariage homosexuel, près d'une trentaine au conseil européen.
Pour finir, disons qu'en Haïti, on a jamais érigé l'homosexualité comme une infraction dans leur législation. Ce qui explique le concubinage homosexuel.
Cependant si les luttes des Homosexuels démontrent leur volonté, leur velléité pour sortir de la basse voix, et faire le coming-out pour se montrer, reconnaître l'homosexuel c'est repenser l'organisation sociale car la famille; est la base de la société. Cependant reste à se demander si l'homme et la Femme détermine les champs d'identité de l'être humain tout territoire sur lequel cette classification prévaut l'être sexuel homo se trouve dépouillé de toutes marges d'humanité. Ainsi reconnaître l'être sexuel homo c'est non-seulement admettre l'homosexualité comme être social, l'accepter dans le  domaine public mais aussi colle incorporant les caractéristiques humaines comme clairement citée dans la déclaration des droits de l'homme et de la femme.

Méditations métaphysiques, Descartes, part 1

Commentaire du premier paragraphe des Méditations Métaphysiques de Descartes, penseur du XVIIe siècle

Reconnu comme l'un des principaux représentants du rationalisme moderne  - avec, surtout, la publication du Discours de la méthode  pour classer les idéaux empiriques -  Descartes est à l'origine de cet extrait de texte, tiré du livre cité plus haut qui est notre sujet pour le présent travail. La question d'une connaissance effectivement fondée est au cœur de son programme, ayant dans son Discours de la méthode le souci de mettre la raison sur une base scientifique en partant du fait qu'elle peut s'utiliser selon des règles qui lui permettront d’accéder à des vérités certaines dans le discours de la méthode en est un fier préambule, dans les méditations il va donner à la raison qui peut accéder à la connaissance scientifique la base nécessaire en ce sens. Du moins c'est le projet. Ayant déjà établi la métaphysique comme racine fondamentale des sciences, les méditations est un moyen, non seulement pour prouver qu'on peut tous parvenir à la vérité par soi-même (car le Je cartésien n'est pas singulier) mais aussi pour conforter le fait que tout, se rapporte, dans la chaîne des causes à la métaphysique, et par conséquent, à Dieu comme cause suprême.
Dans ce paragraphe, constituant le premier de l'oeuvre, ce qui est exposé est un projet qui a pour objectif de donner un fondement sûr aux connaissances. Les thèmes récurrents renvoient à des appositions comme opinions/connaissance, sens/science. Sur ces paramètres il fait l'introduction de son intention dans les méditations métaphysiques de fonder la les connaissances sur des bases certaines qui donneront le réflexe de la certitude mathématique.

Lire les méditations métaphysiques c'est d'abord lire une application des méthodes de conduite de la pensée. Les méditations métaphysiques est une œuvre qui invite à une expérience de pensée qui a pour but de trouver le principe premier de tout et par conséquent de la science qui, elle, dépend de l'expérience. C'est ainsi s'assurer de la permanence et de l'universalité à laquelle se rattache la vérité comme objectif de la philosophie. Comment prétendre à la connaissance scientifique si, parfois, on à une inclination au doute? Or comment assurer la certitude si ce n'est qu'en s'assurant de la fiabilité des fondements de ces connaissances ? Ainsi donc selon quelles conditions peut-on un tel projet ?
Pour mieux voir dans ces questions il faut dire qu'on trouve dans tout le paragraphe trois éléments sur lesquels porteront notre analyse : La mise en doute des Fausses opinions/la méthode de parvenir à déconstruire les Fausses opinions/Et la disposition de réalisation du projet

De là nous apercevons que Descartes débute avec un constat que le style donne la tonalité d'une déception. Il affirme s'être aperçu qu'il était dans l'erreur et que de tout ce qu'il avait appris il en trouve que si les bases sur lesquelles il avait pu fonder ses connaissances étaient fausses, ses connaissances Aussi devraient l'être. Comment comprendre ce passage ? D'abord regardons l'aspect causal. Affirmant que depuis ces jeunes années, son éducation avait été le ta réserve d'un ensemble d'opinions fausses. Or l'Homme mûr est le résultat de l'enfant. Et si l'enfant est celui qui devient vieux, ce sont tout ce qu'il a comme éducation, comme expérience, qui le font en devenir. Et ayant tout ce temps vu les choses à travers ces fausses opinions, ayant construit toutes ses connaissances sur elles, il devient lui-même apôtre du Faux. Étant donné que le philosophe est toujours en quête de vérité, nécessité impose une remise en question de tous ces acquis dans la perspective de trouver la vraie voie de la connaissance qui ne fait qu'un avec la vérité. Descartes est donc obligé de faire table rase de tout ce qu'il avait appris. Vocation philosophique l'oblige. Maintenant regardant l'aspect épistémologique. Si tout ce qu'il avait appris était faux, donc la table rase implique logiquement une fondation nouvelle de la connaissance. De là, Descartes étant élevé dans l'aristotélisme n'en fait-il pas une critique ? Toutefois, cette question nous amène à affirmer l'idée de révolution scientifique chez Descartes. Douter des acquis du passé, douter de la tradition, douter des connaissances. Ce qui, nous le savons, était une tendance latente de l'époque qui allait vraiment éclore au siècle des lumières. Dès lors, la connaissance, ayant comme fin la vérité ne peut-être apposée aux opinions proprement dites mais, doit être fondée selon des base certaines. Par contre est-il de la vocation philosophique de s'abstenir à une simple vérité en minuscule qui affirme que rien n'est certain parceque rien de ce que l'on a appris ne l'est? Descartes fait une critique aux sceptiques qui se contentent de douter et qui prennent le doute comme fin, niant ainsi la quête  philosophique. Pour Descartes, loin d'être une fin, le doute est une méthode, un moyen pour parvenir à la vérité car la vérité effective est celle qui résiste au doute.

Descartes n'est pas de cet avis sceptique, d'ailleurs on a vu précédemment qu'au début de son Discours de la méthode il a affirmé la possibilité d'accéder à la vérité par tout Homme se donnant la peine de la rechercher de la manière adéquate. Dans ce paragraphe il laisse entrevoir la méthode par laquelle il faut résoudre le problème. Il affirme qu'il fallait commencer tout de nouveau dès les fondements, si je voulais établir quelque chose de ferme et de constant dans les sciences. Ce qui est totalement logique. Pour comprendre il faut se rappeler que Descartes est aussi mathématicien. C'est-à-dire qu'il est pour un discours logique et conséquente. Si tout ce qu'il avait apprit pouvait être faux par le fait que la base était fausse, il faudrait aussi aller à la base, aux fondements pour résoudre le problème. Or pour bâtir quelque chose de constant dans les sciences il faut que le fondement de ce quelque chose soit certain. Ainsi la méthode est la suivante : Douter des choses apprises jusqu'alors, tout ce qui est à la suite du fondement premier ; confirmer le doute en allant questionner le fondement, s'il ne résiste aux arguments, s'il ne se suffit, tous ce qui est de lui tombe avec lui. Comme une maison, on attaque la base, le tout s'écroule. Or si la base reste indemne malgré les attaques la certitude est confirmée ; après avoir confirmé la fausseté de la base, et rejeter toutes les connaissances relatives, nécessité sera de fonder une base de la connaissance implantée dans les sciences, universelle, statistique et pouvant résister aux arguments quelconques.

Après quoi, il justifie une disposition nécessaire à la réalisation d'un tel projet. Il avait, comme il l'affirme, remarqué depuis quelques temps que ses connaissances étaient des opinions fausses qu'il avait reçu tout jeune. Cependant il n'avait entrepris dès lors une table rase de toutes ces connaissances. Était-ce par peur du chaos de l'effondrement ? Mais un philosophe, par amour de la vérité, doit vouloir un chaos au prix de la vérité. La raison avancée pour laquelle il ne l'avait fait avant est parceque c'était chose à entreprendre sérieusement. Ayant déjà été victime de fausses opinions cet élément nous pousse à souligner les caractères d'un philosophe sur un dossier d'envergure. Ainsi c'est ce qu'on pourrait appeler patience et prudence Cartésien dans la mesure où il fallait une aussi grande considération. Claire et distincte comme on dit. Autrepart, pour Descartes, le sérieux n'est pas l'affaire de n'importe qui, et pas un Qui juvénile. Ce pourquoi il dit avoir attendu  qu'il atteigne un âge mûr. La maturité cartésienne. Le philosophe dans une telle expérience de conquête doit être Sérieux, Prudent, Patient et surtout Mature. Pas forcément d'un âge du point de vue Chronologique mais plutôt Intellectuelle. Or toute quête intellectuelle nécessite la liberté. Se permettre de porter un discours de marteau sur toute une tradition nécessite une certaine liberté.

Des choses que l'on peut révoquer en doute, tel est le titre, de toute façon, de cette première méditation. Ainsi le projet est de refonder les connaissances sur des bases sûres, certaines, ayant aperçu que ses connaissances ont été le corollaire de fausses opinions. Pour y parvenir il faut d'abord jeter les premières bases. Pour quel type de philosophe? Pour quel type d'Être humain si on peut tous accéder à la vérité avec la bonne méthode ? Eh bien, pour celui, celle, qui prendra l'entreprise avec sérieux, prudence, patience, maturité intellectuelle et surtout, celui qui pourra se libérer assez des préjugés acquis et tout reconsidérer. Tout compte fait, reste à savoir si on ne peut voir chez Descartes, comme beaucoup d'autres, un penseur de l'émancipation.

16 déc. 2018

Comment analyser un texte descriptif ?

Texte
Guy de Maupassant, Boule de suif, p12-13
"(...) Boule de suif. Petite, ronde de partout, grasse à lard, avec des doigts bouffis, étranglés aux phalanges, pareils à des chapelets de courtes saucisses, avec une peau luisante et tendue, une gorge énorme qui saillait sous sa robe, elle restait cependant appétissante et courue, tant sa fraîcheur faisait plaisir à voir. Sa figure était une pomme , un bouton de pivoine prêt à fleurir; et là-dedans s'ouvraient, en haut, deux yeux noirs magnifiques, ombragés de grands cils épais qui mettaient une ombre dedans; en bas, une bouche charmante, étroite, humide pour le baiser, meublée de quenottes luisantes et microscopiques."

Introduction
L'écriture d'un texte, peu importe l'intention visée par l'auteur, exige généralement une forme bien précise. C'est-à-dire qu'un texte est un composant d'une forme et d'un fond. Le fond correspond à ce qui est dit dans le texte, ce qui se dit comme texte, le message véhiculé ; la forme, qui nous intéresse dans le présent travail, est la manière par laquelle se prend l'auteur pour faire passer le message. Ainsi elle incarne l'intention. Autrement dit, forme et fond donnent sens. L'intention peut être de raconter, de passer un ordre, convaincre etc. Mais ce qui sera, pour nous, l'objet de ce travail c'est le texte descriptif. Le texte descriptif est le fait de donner un tableau sur un sujet quelconque afin de le distinguer et permettre de se le représenter par des caractères précis. Le travail qui s'impose présentement est de donner un cannevas d'analyse de texte descriptif selon les aspects incontournables de son appréhension.

Développement
Rédaction d'une fiche d'étude relative à une grille proposée par la professeure qui consistera dans l'explication de chaque élément qui s'avérerait important dans le texte descriptif
Dans le travail qui se présente ici on aura à présenter les éléments suivants en nous référant à l'extrait de Maupassant comme repère, si besoin est :
Les définitions du texte descriptif
Les buts de la description
Les types de description
La structure de la description
L'ordre de progression de l'information
Les outils de description
Mode d'énonciation de la description
Progression thématique
Le genre de la description
Les fonctions de la description

1- Les définitions
texte descriptif est un texte qui a pour objet de donner un détaillé concernant une personne, un animal ou une chose de manière à ce que la chose présentée soit assez détaillée pour être représentable dans l'esprit du lecteur selon l'intention visée par l'auteur.
Autre part décrire peut-être le fait d'interpréter le réel comme les naturalistes du XVIIe siècle, de classer dans le sens de trouver la différence ou le fait de choisir car toute description est une sélection selon l'intention, le public visé, nos limites et le sujet à décrire.
Dans cas de ce texte on remarque que l'auteur présente un personnage, Boule de suif, donc un élément du réel qu'il essaie de nous détailler afin de nous permettre d'en avoir l'image.
2- Les buts de la description
Dans le cas que l'on vient de voir, s'impose la nécessité que selon cette intention, la description peut avoir un aspect subjectif quand l'auteur veut nous mener à une représentation précise, dans ce cas l'intention peut être de donner un aspect positif (mélioratif) et un aspect négatif (péjoratif); la description peut avoir un aspect objectif si l'intention est de nous montrer le sujet de description de celui-ci par un jargon technique bien défini, sans nulle forme de jugement subjectif. C'est-à-dire soit donner son avis sur le sujet, soit l'uniquement présenté.
Dans le cas de cet extrait, par des expressions et adjectif comme grasse à lard, bouffis, une gorge énorme, dans les trois premières lignes et de tant sa fraîcheur était un plaisir à voir, deux yeux noirs magnifiques, on peut remarquer l'auteur écrit selon ses impressions du sujet, donc de manière subjective car ces qualificatifs ne sont inscrits dans le jargon technique des composants constitutifs de l'être humain.
3- Les types de description
Par suite, il faut souligner qu'une description peut être de divers types car selon le sujet considéré selon le type. Un homme n'est pas une bête et une bête n'est non plus un arbre. Pour cela il est important de notifier qu'une description peut être faite: d'un lieu, d'une personne, d'un objet, d'un événement et d'une atmosphère (émotion s).
La description de Boule de suif, selon les indices comme doigts, robe, bouche, baiser, étant des caractères et des éléments imputables qu'à un être humain, est une description de personne. Outre cela, quand l'élément est un personnage, c'est ce type qu'il faut appeler.
4- La structure de la description
C'est un des éléments sensibles dans une description car la structure permet au lecteur de ne pas se perdre, de se sentir en sécurité car  là où  loge le désordre, l'humanité  est  à  chercher. Elle comporte deux organisations :
L'organisation sémantique qui est essentielle dans le sens ou elle renvoie au sens logique et général de la construction. Dans la description il y a toujours des thèmes constitutifs d'un thème-titre. Quand ce dernier est placé au début on est face à une structure sémantique qui met l'ancrage, l'aspectualisation, la thématisation et l'assimilation. Quand le thème-titre est placé à la fin on parle de l'affectation. On aura l'aspectualisation, la thématisation, l'assimilation, et l'affectation. Le thème-titre est ce qui est décrit, l'aspectualisation est le premier niveau de decoupage des détails, les différents aspects du sujet; la thématisation le second niveau qui est un groupe de particuliers de chaque aspect, les sous-aspects; et l'assimilation qui est une conclusion, un bilan de ce qui a été fait, un rappel qui englobe aspectualisation et thématisation.
Par exemple, dans notre extrait on constate qu'on trouve le thème-titre au début, cela veut sire qu'il y a ancrage avec Boule de suif mis au début. Selon notre explication on trouve chez Boule de suif six aspects. C'est-à-dire six points de description : la figure, la peau, les doigts, la taille, la grosseur et la forme. C'est l'aspectualisation. Ensuite chacun de ses aspects ont des éléments constitutifs qui sont des sous-aspects qui ont parfois eux-mêmes des sous-aspects: la face aspect comporte une description de la bouche, des yeux, des cils et de la figure, donc quatre sous-aspects. La bouche est un aspect de la face qui a deux sous-aspects qui est dents qui est aspect direct de la bouche qui a lui-même des sous-sous-aspects qui sont des caractères luisantes et petites, et la bouche avec caractères humides et charmantes. Yeux est un sous-aspect de face qui a un sous-sous-aspect qui est  le caractère noir. Cils est un sous-aspect qui a un sous-sous-aspect qui est épais: le tout est la thématisation (le détaillé) de l'aspect Face ou figure. On fera ainsi pour chaque aspect. Le tout des détaillés est la thématisation (globale) qui pourra être schématisée. Dans ce texte on ne trouve pas d'assimilation mais ce n'est pas un défaut dans les textes littéraires.
L'organisation spatiale qui est l'orientation, le mouvement de description. Elle peut être de gauche à droite, de droite en haut, du centre aux côtés, du premier plan à l'arrière-plan.
Ici la description est faite, du point de vue générale, du haut en bas car il se termine par la description de la bouche.
Autre part l'auteur ne doit par faire partie de la description, cela dit qu'on doit utiliser les troisièmes personnes car il n'y a de dialogue dans la description que les éléments décrits.
5- L'ordre de progression
Succédant la question de la structure qui est le mode d'acheminement, si cela se fait dans le temps (hier, ce matin...) , dans l'espace (à quatre pas, à deux mètres...) ou du général au particulier, vice-versa.
Pour cet extrait, on dira que l'ordre de la progression se fait du général au particulier. Non seulement le texte commence avec le thème-titre, mais il parle des caractères généraux qui sont la taille, la grosseur et la forme pour arriver aux détails du visage qu m'on détaillait dans l'étude de la structure.
6- Les outils de description
Les outils de description renvoie aux procédés, aux termes usés pour décrire l'objet.
Ils sont lexicaux quand ils ont un rapport avec le sens d'orientation : si on utilise un vocabulaire technique ou pas, ou si on impute des caractères inhabituels aux sujets.
Dans le texte, le vocabulaire est connoté par rapport au sens du mot bouffis, mélioratif avec merveilleux, péjoratif avec énorme gorge.
Ils sont grammaticaux par rapport aux usages des compléments circonstanciels, la présence des verbes d'état, de l'imparfait et du présent intemporel.
Comme complément avec une peau luisante, comme marque de temps restait pour l'état et faisait pour l'imparfait.
7- le mode d'énonciation
Le mode de l'énonciation est caractérisé par un ensemble d'indices qui permettent de distinguer si on a affaire à un discours ou un récit. Le premier se caractérise par des adjectifs, des indicateurs de temps et de lieu tandis que le second par la marque de la troisième personne et de l'imparfait.
Vu que l'imparfait est indice des deux, tranchons par rapport aux autres éléments.les indices du discours sont au nombre de vingt-quatre dont vingt adjectifs comme petite et ronde au début et quatre marqueurs de lieu dont en bas  à l'avant dernière livre. Quand aux indices du récit une seule dont elle logiquement.
8- Progression thématique
La progression thématique se rapporte à comment l'auteur rapporte le sujet dans le texte. C'est-à-dire que ce la se rapporte aux modes utilisés pour répéter les thèmes. C'est le mode d'enchaînement des  thèmes. Elle peut être dérivée (quand le propos devient thème) ou éclatée (quand tous les thèmes complètent un hyperthème).
Dans Boule de suif  on a une progression à thème éclaté car tout ce qui est dit se rapporte à Boule de suif. Par exemple on pourrait dire Boule de suif est ronde...la figure de Boule de suif...
9- Le genre de description
Le genre de la description renvoi à la nature du sujet de description. Elle peut être topographique, chronologique, prosographique...
Concernant Boulevde suif les indices de doigts, bouche, robe, baiser ne sont qu'à l'homme d'appartenance.
10-Les fonctions de la description
La description a une fonction documentaire si cela nous apprend d'un lieu, argumentative quand elle veut prouver, narrative quand on trouve les éléments qui créent une atmosphère de compréhension, et symbolique si elle fait le portrait d'une personne, d'un lieu.
Dans cet extrait, la fonction descriptive, si l'on croit les indices précédentes, est symbolique.

Conclusion

Ayant passé en revue l'ensemble des dix éléments à présenter et à expliquer, le travail s'achève ici. Et pour cela, nulle description n'est nécessaire. Toutefois, ajoutons qu'un texte n'est jamais d'un seul type. Ou du moins, que rarement, dans un discours considérable de volume. Et que l'intentionnalité peut être différente de la forme empruntée. Comme dans les romans d'aujourd'hui où la narration est souvent un prétexte pour nous convaincre ou nous diriger vers une idéologie quelconque. Par ailleurs, dans le cadre d'une analyse d'un texte descriptif, que l'on veuille décrire, identifier un texte descriptif ou écrire une texte, ce canevas monté à partir d'un extrait de Boule de suif vous sera d'une grande utilité.

Quintessence lance la lutte Anti-Douko

Qui devient-on après avoir procédé à la dépigmentation cutanée ? La Doukomanie, Dépigmentation Volontaire dans le langage scientifique, est cette tendance à recourir à des procédés d'éclaircissement de la peau naturelle. C'est ce qu'on pourrait appelé un problème noir. Cette sorte de nihilisme identitaire.

Usant de produits, tels que savons, crèmes, gels et autres, détournés de leurs fonctions médicales ou de leurs usages formels, cette pratique pousse la plupart du temps à des maladies cutanées diverses : infections, amincissement de la peau qui devient ultrasensible aux Rayons ultraviolets, apparition de taches rouges ou vertes et complications renales et artérielles. Cependant que remarque-t-on dans beaucoup de pays qui logent des noirs? De jour en jour les gens recourent à ce manège pour changer de couleur, soit par inacceptation de soi, soit pour ressembler aux blancs. Une sorte de racisme du noir contre le noir lui-même. Ainsi être noir à toujours été considéré comme une infamie. L'histoire en témoigne d'ailleurs fièrement. Certains ont su assumer, d'autres non.

Quintessence -  une production œuvrant dans le monde de la publicité et des arts de la représentation scénique (dont la fameuse Coeur de Lionne de David Mezy au mois de juin de cette année)- a organisé cette année, si ce n'est pour la première fois en Haïti, un concours de beauté ayant pour objectif la mise en relief de la beauté noire: PEAU D'ÉBÈNE. Ce qui implique deux choses importantes : affirmer comme Himes que Noire peut vouloir dire Belle et Noire peut aussi être une marque de fierté qu'on exhibe face à la cruauté de l'histoire pour dire "j'ai survécu". La rentrée d'Haïti, pratiquement,  dans cette fameuse lutte contre cette question de dépigmentation volontaire à côté des différents agences de la France, de l'Amérique et de l'Afrique noire.

La finale s'est effectuée le dimanche 16 décembre à la Constellation Hôtel, sur la route de l'aéroport, au numéro 8. Quelle est le nom de l'élue demandera-t-on? Mais est-ce cela qui compte vraiment ? Par ailleurs tous, nous sommes élus, qui acceptons d'être cette couleur qui regarde la catégorisation raciale et qui affirmons chaque fois que nécessaire, d'être l'un des plus beaux exemples de résistance.
Plus qu'une question de santé, toute l'histoire de l'être dit Noir et son identité dans le rôle d'humain. Qu'est-ce qu'être noir sinon que cette affirmation de l'identité comme arme essentielle? "Soyons nous-mêmes le plus complètement possible"! C'est le message que semble nous lancer PEAU D'ÉBÈNE. Plus précisément à nos femmes noires: on peut être noire, belle et intelligente. Être Noir c'est aussi être humain.

PEAU D'ÉBÈNE est un concours, en ce sens, qui vise la sensibilisation su  l'estime de soi de la femme noire et nous tous, Haïtien et noir de partout, joignons-nous à cette lutte qui dit non à cette forme de blancomanie qui tue. Sur ce, Vision Magazine salue cette entreprise qui est essentielle à ce moment où se perdent ces notions d'identité,de fierté. D'ailleurs le rendez-vous est lancé par Quintessence pour l'année prochaine : Chapeau.

9 déc. 2018

Yanvalou pour Charlie: l'identité en question

Mathurin D. Saint-Fort! Ou tout simplement Dieutor. L'histoire du roman, Yanvalou pour Charlie, de Lyonel Trouillot, est celle d'un campagnard que la réception de l'abandon de ses parents...par la mort et la misère. Arrivé à Port-au-Prince, il suit le conseil de son oncle Gédéon qui lui apprit à gratter sa guitare et devient Avocat. Et pas n'importe quel avocat, le meilleur de son cabinet pour n'avoir jamais perdu de cas. Son côté solitaire est mêlé à sa tentative de tuer cet être qui souffre de son passé en lui. Pour y arriver il avait cru que nier un prénom qui sentait la campagne, changer de mode de Vie et de couper tout contact avec ce qui pourrait lui rappeler ce qu'il était au fond mais en oubliant que le présent est déjà, à chaque fois un passé qui se perd dans les instants. Le fuir c'est se tourmenter. Il se contente donc d'une routine à son univers de travail avec Francine la sensible-naïve; Élisabeth, celle qui abhorre toujours une fin dans chaque relation et chaque investissement ; un chef qui promet des promotions.

Arrive au cabinet un Gamin venant vraiment de nulle part réclamer assistance. Il demandait pour un présumé mort, il demandait pour Dieutor et le mort s'est réveillé malgré lui. Lui qui s'était entraîné à nier ce prénom quand arriverait le moment. Avec Charlie, on voit Mathurin D. Saint-Fort cesser d'être tout son nom avec D. pour devenir simplement Dieutor. Il demandait son aide au nom du vieux Gédéon. Le seul qui ait jamais vraiment compté. Ainsi Dieutor quitte son masque pour traverser la laideur des bidonvilles avec Charlie au nom des siens. L'affaire se termine sur la mort de Charlie qui voulait aller prendre sa part d'argent que lui et ses amis du pensionnat avaient amassé pour quand arrivera le jour où ils seraient trop grand pour le pensionnat.

Le truc c'est qu'il n'était pas mort pour rien car tout avait changé de Mathurin et décide enfin d'aller vers sa terre natale, ce coin où lui et Anne, son unique amour, son amie d'enfance, pourrait danser et enfin dédier un Yanvalou pour Charlie ! Une salutation solennelle au rythme du tam-tam.

Reste-t-il à demander si Charlie n'est pas un prétexte idéologique qui rappelait à Dieutor son vrai nom si sans Charlie comme personnage l'histoire prend toute sa dimension. Mais est-on là pour porter des critiques? Le travail est par ailleurs un petit bijou pour ce qui concerne notre analyse qui consiste à porter l'oeil sur la question identitaire qui ne cesse de bouger dans ce texte.

Le trouble identitaire chez les personnages :
Dans ce roman on retrouve une comédie dans tout le monde veut se perdre dans son rôle :
- Mathurin Dieutor Saint-Fort: il ne veut plus du Dieutor et le fait D. Dieutor ça fait misère et campagne car "personne n'aime" ça. Son origine devait être oubliée pour le bien de son succès. Ainsi il coupe le pont avec son passé et il aurait fallut la mort de Charlie pour qu'il prenne confiance et reponde à une lettre de quinze ans passés.
- Son père passe pour un menteur et un farceur qui se cache derrière trois livres pour se sauver de ses obligations, des reproches, sublimant sa femme par ce privilège de savoir lire.
- Sa mère qui préfère voir le père comme un grand lecteur de trois ouvrages avec un espoir creux, à sa mort, il fait don, avec fierté, de la bibliothèque qui prenait tout le temps de son mari à la maison : 3 livres.
- Johanne, fille de famille aisée, veut voilée son mécontentement derrière Yanick pour manifester sa haine des exploiteurs qui devait mourir car la Johanne n'était élevée pour cela; ainsi que Andy-Franck.
- La mère de Nathanaël (ami de Charlie) qui ne lui à jamais avoué qu'elle est sa mère pour lui éviter de porter les critiques de sa grossesse précoce et de sa beauté mal agencée. Elle donne son fils au pensionnat du père Edmond qui fait tout pour paraître bon et dit qu'elle est sa sœur.

La question de l'identité vue par Althusser
Aussi chaque titre de la vie sociale correspond à un schéma qui distingue celui-ci de celui-là. Dans tout ce schéma  nous constatons  donc que la représentation idéologique de l'idéologie est elle-même contrainte  de reconnaître que tout «  sujet  », doté d'une «  conscience  », et croyant aux «  idées  » que sa «  conscience  » lui inspire et accepte librement, doit «  agir  selon ses idées  », doit donc  inscrire dans les actes de sa pratique matérielle ses propres idées de sujet libre. S'il ne le fait pas, «  ce n'est pas bien ». Pour mieux étayer la chose, on parle ci de la puissance des idées. Chaque idée que nous côtoyons nous donne des limites à ne pas franchir et implique des devoirs qui fondent l'idée. Faisant ainsi la matérialité de l'idée dans nos actions qua d nous nous y soumettons comme Dieutor voulait le faire en cachant son origine derrière un enfermement sur soi, du travail sans relâche et le refoulé d'un prénom.
Par exemple le prêtre catholique à sa représentation, il se fond dans l'idéologie catholique de la religion. L'idéologie est affaire de catégorisation : le noble et le roturier n'ont pas les mêmes habitudes, non plus la même perception des choses. C'est l'Évidence idéologique qui dit qu'on a pas besoin de preuve pour voir que Ci est Ça (le nom de famille est une marque idéologique de clase forte). On pourrait le voir comme un cliché dansle sens qu'il est nécessaire qu'un avocat, un médecin, un pasteur ait telle attitude ou tel discours.

Cela implique un autre concept, celui de la Reconnaissance idéologique. C'est-à-dire la compréhension du message que nous lance la catégorisation idéologique, l'évidence idéologique. Cela consiste en ce que Althusser appelle Rituels de reconnaissance idéologique. Par exemple celui qui se plie à genoux, les yeux fermés, chapelet en main (rituels idéologiques religieuse); le fait de serrer la main de quelqu'un (rituels idéologiques de la vie quotidienne). Cette reconnaissance n'a rien de scientifique mais la puissance de l'idéologie qui impose à l'individu tel ou tel comportement le fait sujet de ce qu'elle est. Dès lors X fait ci ou ça en tant que sujet de telle idéologie. Ce qui nous ramène au cas de figure de l'interpellation du sujet par l'idéologie : "Qui ici est chrétien?/Hey Paul!/hey élève !"  ou "le fait d'aller à l'église (c'est répondre à l'appel de l'idéologie de l'église  qui dit qu'il faut aller à l'église); de même quand les lois d'un État nous dicte telle liberté et telle restriction, obéir amène au fait de répondre à l'appel comme l'a fait Dieutor. Répondre c'est affirmer son identité. Hors de là on est bon pour toutes les comédies.

Quant à la question de la relation, on naît tous dans des systèmes idéologiques qui nous categorisent (régional:province ou capitale/classe: bourgeois ou non). L'enfant naît et on lui donne un prénom, un nom de famille (catégorisation idéologique familiale); s'il naît d'une famille chrétienne sa catégorisation est ainsi faite. D'où le fait qu'on est Toujours-déjà sujet. Et bien sûr le sujet peut bien se réveiller et vouloir manifester une inacceptation de sa catégorisation qui lui fait Dieutor, Campagnard, et tout pour devenir Mathurin Saint-Fort, Avocat, ou autre. Cependant le passé est le présent qu'on vit. On oublie mal.

Enfin de compte le nom devient un Sujet suprême qui nous rappelle tout le temps que c'est toi. Un schéma qui te donne des habitudes, un mode de vie. Après cela tout n'est qu'un acte monté.

Le problème identitaire
Mais une morale à tout cela, notre identité finit toujours par nous forcer à nous dire je suis Dieutor, Johanne, Andy. Notre passé, notre origine, tout ça c'est une manifestation d'un schéma qui nous définit ; nous interpelle tel un sujet pour nous dire tu as beau faire des études de droit, être le plus fort, tu seras toujours Dieutor. Tes origines te ramèneront toujours à cette ville pas à ton goût mais sans quoi tu n'es rien, sans quoi tout ce que tu as n'est qu'illusion. Anne c'est ton enfance, Gédéon ta jeunesse et l'avenir ne doit pas les oublier car toujours il faut se retourner pour dire oui, C'est moi Dieutor et si l'on aurait oublier, de trouver son Charlie, son Autre-Sujet, son idéologie en sujet: une Mort pour la sœur-mère de Nathanael, la peur de Yanick pour redevenir une ado et un Oui pour Dieutor. Trouver son Charlie pour devenir soi-même, son passé, son identité et chanter Yanvalou Pour Charlie.

Yanvalou Pour Charlie, yon lòt fason pou di: "Lakay se Lakay".

Un livre de Lyonel Trouillot