4 déc. 2018

L'origine de la pensée et sa cause avec Hobbes

L'innéisme est une doctrine qu'on retrace souvent dans la philosophie ou même l'histoire de la pensée dans son mode scientifique qui prétend l'existence d'une connaissance a priori. Les idées de Dieu, de l'âme ou d'autres idées de cette sorte serait des réalités implantées en nous. Ainsi donc la connaissance serait effective dans une instance pré-existentielle. C'est-à-dire qu'en admettant que certaines idées soient possibles hors de l'expérience, toute les connaissances ne dérivent pas de l'expérience. D'où cet interminable débat ayant une consistance épistémologique mais qui se confond souvent dans les sauts de la métaphysique. Tout est de savoir si les pensées, qui tendent en réflex vers la connaissance, proviennent des sens ou de l'esprit. Du coup, est-ce de  ce que l'on s'amuse à nommer Esprit? Est-ce au contraire du corps ou mieux, des sens ? Partant du principe que les pensées tendent à la connaissance ne doit-on pas se demander si la connaissance est possible hors du domaine sensible ? Pour une autre tradition c'est non. En tout cas ce n'est pas ce que pense des penseurs de la tradition qui voit la chose d'un œil radicalement Empirique.

Hobbes, contemporain de Descartes qui n'a cessé de marquer la répugnance que lui inspire ce philosophe anglais concernant leurs échanges allant des deux objections adressées à ces méditations sur la dioptries et la question de cette substance immatérielle qui est la source de toutes nos pensées. D'ailleurs le chapitre premier de son Léviathan, titré Sensation, semble un aspect de ses lettres avec ce philosophe français qu'il aurait préféré Géomètre. Ainsi nous allons essayer de voir les mouvements de ce court chapitre au sujet des sensations, leurs importance pour la science.

Les thèmes relatés sont la sensation, l'empirisme et la pensée. Il fait le retracé des pensées. D'où viennent-elles ? Dans un premier moment il définit la pensée pour ensuite répondre à cette question de son origine à la suite; dans un second il essaie de mieux étayer la chose en indiquant la cause de la sensation, pour enfin fourdoyer d'une critique scindante ceux qui pataugent dans la fréquence de paroles sans signification. En mésinterprétant la philosophie aristotélicienne. La chrétienté alors visée.


Dans le chapitre cité la pensée est définie comme un phantasme, une représentation dans l'esprit des choses extérieures; un sujet face a un objet se le représente. Il est donc une apparition pour elle. Alors la pensée c'est la représentation de la chose perçue et de ses qualités. Ainsi dit, c'est comme rejoindre la conception de Condorcet dans son De la Sensation, au tout premier chapitre qui développe cet aspect de la pensée. Avec un épochê on arrive à imaginer le premier humain. D'où proviendrait, logiquement, sa première pensée ? Penser qu'elle serait innée serait un discours surréaliste de l'être humain. Sa première pensée provient du premier objet qui se présente à lui et qu'il perçoit par l'entremise des sens. La pensée, cette sensation de l'objet représenté deviendra réflexion au moment où il y aura diversité et comparaison de ces diversités. Ce qui mènera au classement, ainsi la sensation mène à la réflexion. Il n'est nulle conception dans l'esprit humain qui n'ait été d'abord, totalement ou par parties, causée au niveau des organes  de la sensation. Tout en nous de pensée est sensation, par elle seule est possible la science et la réflexion n'est qu'un effort de comparaison et de distinction des qualités des objets perçus jusqu'à une sorte de taxonomie. On ne peut, selon cet empirisme imaginer quelque chose de purement chimérique, quelque chose qui ne reverrait à quelque chose de Sens.


Dès lors la cause de la sensation devient évidente. À noter l'univocité des questions : "Qu'est-ce qui cause la sensation ?" Et "Qu'est-ce qui cause la pensée ?". Ce qui cause la sensation c'est le contact avec tout ce qui n'est pas moi, tout ce qui m'est extérieur, c'est la matière qui s'offre à moi par l'entremise des différents sens. Les divers mouvements ou formes des matières consistent en divers impressions des sens. Pour l'œil on dira la vue de la forme, de la grandeur, de la couleur ; pour le nez l'odeur etc. Chaque mode que prend l'objet qui excite en une manière mes sens se référera une sensation donnée. Chaque impression ou semblant se référera à une idée distincte, déterminée. La pensée étant donc sensation toute la science est à acquérir par le moyen de l'expérience. La connaissance s'acquiert par le processus de comparaison, de distinction et de classement des Semblants/phantasmes/impressions perçus par l'unique moyen qui nous permet de connaître le monde extérieur et d'espérer la science : La sensation. On ne peut rien connaître hors de l'expérience. Quant aux discours divergents sur cette chose de la pensée, tout n'est que fiction pour servir l'idéalisme.

Nous conclurons sur une note de Condorcet dans son Essai sur l'origine des connaissances humaines :"il n’y a point d’idées  qui ne soient acquises  : les premières viennent immédiatement des sens  ; les autres sont dues à l’expérience, et se multiplient à proportion qu’on est plus capable de réfléchir."

Dimitry JEAN-JACQUES

3 déc. 2018

Althusser et l'État dans sa version Capitaliste


Qu'est-ce que la politique ? Avant tout une question assez intéressante qui a, d'ailleurs, fait l'objet du livre de la philosophe allemande: Anna Arendt. Bien loin d'essayer de reprendre l'entreprise, Althusser essaya d'aller au fond de cette question en y prenant un thème dominant ou même le thème dominant : L'État. Or qui peut imaginer l'État, tel qu'il nous est donné, sans le domaine du fisc?

"Idéologie et Appareils Idéologiques d'État" est un article publié dans la revue La Pensée en Juin 1970 par Althusser. Dedans il essaie de regarder la question de l'État et de sa continuité en prenant comme référence le système de reproduction dans la société capitaliste expliquée par Marx. L'État c'est quoi? Comment survie-t-il dans la société capitaliste ? La question économique étant chère au système capitaliste, comment voir l'État à travers ses moyens de subsister? Ainsi comment entrevoir la relation État/Idélogie?

Le schéma paraît plus simple si on suit son mouvement d'entrée comme la totalité réductrice de son point de vue sur l'État et son mode de fonctionnement et de maintenance. Dès lors nous nous référons, sans trop attendre, à cette bipolarité qui définit toute production.

Production et reproduction
La production implique un cycle qui se veut toujours continue. Nous disons cela en prenant compte du mouvement de rotation de la production qui, après avoir produit et distribué,doit encore produire s'il veut se maintenir comme production. C'est ce qu'il appelle Reproduction. Dès lors qu'est-ce donc que cette bipolarité qui la définit ? La question posée ainsi trompe, de loin, sa compréhension car au fond elle paraît simple. Toute production, prise dans un contexte de reproduction, doit, pour respecter son cycle sans fin, réactualiser les moyens qui ont permis la production distribuée et les forces de travail qui l'ont, elles aussi, permise sa production. Les éléments qui ont permis la production d'un cahier permettront de produire un autre cahier; aussi les mêmes forces de travail utiliser (nombre de bras en équilibre à un nombre d'heures selon un nombre de modifications à apporter). Du coup, comment expliquer l'État dans ce cycle?

L'État et sa continuité
Schématisé en superstructure et infrastructure, l'État peut refléter le système de production. L'État est présenté par Althusser comme un tout priorisant une idéologie par des appareils destinés, d'un côté à former la conscience des esprits pour l'État et d'un autre à oppresser ces esprits. Tout par des appareils distincts: les appareils répressifs d'État (que les marxistes confondent avec l'État); les appareils idéologiques d'État (École, église...).
Tout État, pour se maintenir a besoin d'appareils disponibles pour inculquer sa forme aux esprits de son peuple afin qu'ils se fondent dans cette idéologie et soient en ce sens aliénés, qu'ils s'y identifient ; et d'appareils pour lui servir de force en cas de subversion (Armée, police, justice...). Il n'y a en ce sens de justice pour un État en place que sa justice. Du moment où on a trouvé l'appareil idéologique adéquate pour aliéner les esprits face au sujet suprême (l'État) on est sûr de se maintenir. D'où la lutte antireligieuse des sociétés de l'époque monarchique en france: écraser le principe idéologique de l'État c'est écraser son principe vital. Cependant vint l'État Capitaliste qui ne prit pas l'église comme appareil idéologique par excellence mais l'école. Pour reprendre, tout État se maintient par l'aliénation du peuple de son idéologie. D'où une question fondamentale, "Qu'apprend-on à l'école?".

À être un sujet de l'État, à accepter sa forme, à être son idéologie, à servir ceux qu'on nous dit au-dessus de nous, à être des types d'esclaves farouches. À côté de cet appareil il y a la famille, là où commence le système.

En supplément
Avant de finir on notera la différence entre les deux appareils d'État: ils s'assimilent. Les appareils idéologiques d'État on une violence idéologique (ils nous imposent une forme et nous sanctionnent par le rejet en cas de subversion) et les appareils répressifs d'État ont une violence masquée d'une idéologie (le droit est celui de l'État, l'armée sert et protège avant tout les intérêts de l'État). On nous fait comprendre que noua choisissons d'un côté pendant que c'est l'idéologie de l'État qu'on nous impose à dose parfois scandaleuse et on nous fait comprendre que nous sommes libres de l'autre alors qu'on est libre que de ne pas nuire l'État idéologiquement et physiquement (économiquement, en prenant le cas des manifestations qui dommagent les rentrées fiscales).
On notera aussi une compréhension du terme Idéologie comme une sorte de parricide du point de vue marxiste de la chose. L'idéologie prise comme fiction pour cette tradition qui a confondu les deux types d'appareils d'État a en réalité une existence matérielle car une idéologie existe toujours dans  un appareil, et sa pratique, ou ses pratiques. Cette existence est matérielle. Tout pour dire qu'une idéologie est une affaire nominaliste. Chaque façon d'agir correspond à une manière d'être: S'il croit à Dieu, il va à l'Église pour assister à la Messe, s'agenouille, prie,  se confesse, fait pénitence (jadis elle était matérielle au sens courant du terme),  et naturellement se repent, et continue, etc. S'il croit au Devoir,  il aura les comportements correspondants, inscrits dans des pratiques rituelles, «  conformes aux bonnes mœurs  ». S'il  croit à la Justice, il se soumettra sans discuter aux règles du  Droit, et pourra inertie protester quand elles sont violées, signer des pétitions,  prendre part à une manifestation, etc.  Alors toute idéologie à son existence matérielle par son reflet guidant les actes humains qu'elle catégorise. D'un autre côté, dire qu'elle n'a pas d'histoire ce n'est pas dire qu'elle revêt un caractère chimérique mais c'est dire de ce point de vue matériel qu'elle est est partout dans l'histoire par le fonctionnement des êtres humains, elle est Omni-historique.

L'État capitaliste et la reproduction
Arrivé à ce stade du travail il devient plus clair de reposer ces questions :  L'État c'est quoi? Comment survie-t-il dans la société capitaliste ? La question économique étant chère au système capitaliste, comment voir l'État à travers ses moyens de subsister? Ainsi comment entrevoir la relation État/Idélogie?
Comme la production a toujours besoin de réactualiser les éléments qui ont contribué à la production pour une reproduction : conditions de production et forces de travail. l'État à besoin de la reproduction de ses conditions de production (le maintien de l'ordre, la main-mise sur l'église et l'école) et celle de ses forces de travail (des cadres scolaires formés pour divulguer son idéologie, inculquer sa forme et aliéner). Comme on nous apprend à nous humilier devant nos frères et face à l'autorité du père même quand c'est injuste on est apte à travailler sans se plaindre dans le cadre de la production capitaliste. Car tant qu'il y a de l'espoir tout peut arriver, tant que l'on oublie que ma passivité face à la politique est l'acte politique que veut l'État alors qu'on pense qu'il suffit de dire que la politique ce n'est pas notre affaire pour que ça soit. Mais la politique c'est la société.
Comme dans la production capitaliste la question du salaire est ce qui engendre une possibilité de subversion de la force de travail et qui engendrera la lutte des prolétaires conscients de l'aliénation abusive du système, dans le maintien de l'État c'est cette même force que l'État redoute: que les aliénés prennent conscience de leur automatisme et mettent enfin la main sur le pouvoir d'État afin d'instaurer un État à son image en attaquant ses bases fondatrices : Idéologie et appareils idéologiques d'État.

27 nov. 2018

Nou tout paka ale: Le cri du ralliement, de l'espoir

Entre les sons plaintifs d’une guitare qui laisse entrevoir un brin d’espoir et les cris des tambours mis sur un disque, la musique a de nouveau crié les maux  et douleurs du pays dans ses désolations diverses... Non loin de passer par les cordes vocales d’un Steeve Brunache ou d’un Manno Charlemagne, la nouvelle vidéo du jeune Freedoo-one ne manque pas de devenir le nouveau tube parallèlement aux diverses turbulences que nous connaissons en Haïti et ses centaines de ressortissants du Chili: Nou tout pa ka ale.

Ayant à son actif un album qui parle de divers problèmes très courants dans ces pays où tout va au pire, titré Frape pòt la, l’artiste chante ses peines face à un pays qui peine de ses fils et filles. _Nou tout pa ka ale_, un titre pour dire Konbit; pour dire frère, soeur; ou mieux, mieux dire Demain.
Interviewé par VISION MAGAZINE, l’ambassadeur du département des nippes a déclaré que ses musiciens et lui se préparent encore pour le carnaval, le récidivisme étant son point fort, après quoi il profite pour annoncer à un public qui commence à reprendre goût à sa musique pallier de couleurs tropicales que ce titre annonce son nouvel album: Liminasyon.

Faisant partie de ce lot de chanteurs engagés dans les luttes à leurs façons, Freedoo-one exhortent à la conscientisation de tous les secteurs de l'état de notre pays, à la prise en main du peuple de son destin, à l'Alliance, à l'espoir, à la fraternité.

Après Ka sou Ka (relatif aux désastres naturels), Le monde en démon et Frape pòt la, saluons ce morceau qui nous dit que nous pouvons remédier aux désastres sociaux qui nous occultent. En ce sens VISION MAGAZINE profite de ces quelques mots qui sont loin de transcrire toute la réalité que porte cette chanson qui tourne et bouge, pour vous référer à ce morceau aux travers profondissimes. Ainsi dirons-nous, Freedoo-One a encore frappé et continuera jusqu'à l'aube.

JEAN-JACQUES Dimitry

22 août 2018

Wilbens Siguineau, un ELAN de la jeunesse

Comment prendre un bon élan sur la voie du succès ? C'est à cette question que fait penser le brio du troisième forum de jeunes en Haïti coordonné par Wilbens Siguineau pour ELAN Haïti. Se déroulant sur trois jours, entre le 18 au 21 mai au Centre de Convention de Jacmel avec le support de plusieurs partenaires dont l’Ambassade des États-Unis, cette activité est le fruit du travail direct de 365 jours et plus si tout travail est d'abord préparation. Le but? Monter ensemble un projet commun pouvant servir de solution par rapport aux problèmes relatifs à des thématiques comme Aménagement du territoire, Civisme, Gouvernance locale et santé avec des experts et autres professionnels du milieu. Au cours de ces trois jours d'animation, d'ateliers et de discussions sont nés, tout aussi, quatre (4) projets: Aménagement du territoire, Siv-Aksyon, Kominote m' et Zoom sante
Cette année ELAN a enregistré dans la participation des 100 participants une collaboration internationale d'une soixantaine de pays, jeunes âgés entre 18 et 30 ans depuis le lancement des candidatures en décembre 2017, sans oublier plus de 600 postulants. Autre part, qui est Sigueneau Wilbens?

Pour faire rapide on dirait ELAN Haiti 2018 mais pour le peu, disons de prime abord qu'il est né le 8 janvier 1988 et réside actuellement à Tabarre. Diplômé en Economie quantitative au Centre de Techniques de Planification et d’Économie Appliquée (CTPEA) et certifié consultant en entreprenariat de l’Université Quisqueya (UNIQ), Wilbens a fait sa spécialisation dans la Recherche, le Suivi et l’Evaluation de projet.
Des informations recueillies donnent que depuis 2010 il offre ses services à des organisations internationales en mission en Haïti, telles que Save the Children, Catholic Relief Services (CRS), Population Services International (PSI) et FHI360.
Actuellement, il travaille comme Responsable principal à la Direction des Études et Informations Économiques et Commerciales du Centre de Facilitation des Investissement (CFI), l’agence de promotion et de facilitation des investissements nationaux et étrangers du gouvernement haïtien. Ce qui réaffirme son ambition pour le progrès de son pays. Son rêve ? Voir une jeunesse qui veut et fait, un pays vigoureux et perspectiviste.
En outre Il est le co-fondateur et actuel Directeur des Opérations Jeunesse au sein du Groupe ECHO Haïti (GECH) se basant sur la question du développement par les jeunes et d'ailleurs vice-président de l’Association Initiative Haïtienne pour l’Environnement et le Développement Durable (InHED).

Questionné sur un conseil pour la jeunesse, la réponse de Wilbens est la meilleure touche pour finir ce numéro :
"Pour grandir/réussir nous avons non seulement besoin la formation classique en provenance de son école secondaire, son université etc.. Mais, l’acquisition de connaissances à travers un réseau éclairé est d’autant significative. Je conseillerai aux jeunes de bien choisir ses pairs et d’échanger continuellement avec eux, ses points de vue, ses découvertes, ses intentions et ses projets."

Alors jeunes, vous qui ne voyez d'autres issus que l'outre mer, le pays dépend de vous, répondez à l'appel et l'outre mer vous suivra chez vous.

30 juil. 2018

Pour lire la deuxième préface de la Critique de Kant (CRP)

À noter que Kant a vécu de 1724 à 1804, c'est un philosophe allemand notamment connu comme un franc partisan des lumières et ces différentes critiques. C'est même en ce sens que le présent travail est dirigé. Nous aurons à essayer de synthétiser sa pensée dans la préface de la seconde édition de la Critique de la raison pure. Dès lors, il faudrait se demander quel fut le projet de Kant. Dès la première préface son but a été de chercher la limite de notre raison dans son pouvoir-connaître. Que peut-on connaître ? La raison peut-elle prétendre à un savoir suprasensible? Si oui, comment accéder à une connaissance purement a priori? Ainsi donc, le problème a toujours été une question de mésentente des systèmes comme le dogmatisme et le scepticisme qui font de ce point un arène où personne n'a jamais raison. Sa deuxième préface, loin d'être une correction négative (un changement), est une explication approfondie. Delà, de qu'a-t-il mis comme contenu dans cette préface ?

Il débute exposant sont projet de critiquer la raison afin de connaître son potentiel, comment on peut l'user en prenant en compte ce qu'il faut savoir. Effacer les erreurs de la raison. Mais la raison spéculative, réfléchissant toujours sur des notions qui semblent le jeter dans des vagues de jais,est en contradiction dès qu'elle quitte le monde de l'expérience. Par sa prétention de tout connaître a priori elle s'est mis  dans le couloir de suspicion sur sa  faculté de connaître. Kant essaie donc de trouver une voie sûre où la raison s'épanouirait avec la certitude qu'exige une connaissance scientifique. Pour cela, hors des prétentions de la raison, il y a le monde de l'expérience. Et ceci, toutes les branches qui ont pu y accéder ont tiré leur objet de celui-ci. D'où le questionnement renvoyant au quel exemple doit suivre la critique pour rediriger la raison spéculative.

Comme déjà mentionné précédemment, l'entreprise kantienne de la réhabilitation de la dignité de la raison touche ici son point de gloire car, après tout, comment se persuader sur le bien fondé d'un ouvrage ? Pour mieux comprendre cette question il nous faut d'abord comprendre que la philosophie c'est l'affaire de chaque jour et de tout. Par la suite nous comprendrons mieux toutes les charges que posent une telle question. Dans cette préface, la seconde édition, Kant nous présente la métaphysique tel que dans la première (une arène). Delà nous pourrons constater le tout de ce qu'on pourrait concevoir dans un tel attribut. De plus, ce n'est pas l'arène qu'on connait dans ces histoires grecques et romaines mais celle dans laquelle la victoire n'est jamais acquise, et si elle l'est par un hasard, ce ne sera que pour un moment bien maigre. Or l'Homme tend toujours vers des interrogations qui sortent du sensible, qui ne dépendent pas directement de l'expérience : les questions sur l'âme ou Dieu. Ce qui semble nous dépasser, faisant partie du temps et de l'espace. Cependant pourquoi cette incapacité ? La métaphysique est-elle donc condamnée à errer sous les failles de tous les systèmes qui y prétendent ? Si non, comment doit-on s'y prendre pour espérer quelque chose de sûr dans cette voie, la métaphysique ?

À cette interrogation Kant propose dans un premier temps trois exemples de discipline qui ont pu accéder au cours des ans la dénomination scientifique. D'un côté, la logique. La première à y avoir accès. Elle s'occupe des règles inconditionnelles pour toutes pensées: structure, forme et rationalité. C'est ce qui fait que toutes les disciplines qui veulent prétendre à cette dénomination doivent passer en revue sa structure et son fond dans les moules de la logique. Pour Kant, c'est le vestibule, la porte d'entrée dans l'univers de la science qui renvoie au conditionnel de temps et d'espace  ; d'un autre côté, la mathématique (spéciale parce qu'elle est d'abord abstraction) et la physique. Ces deux là sont spéciales pour deux raisons:

Premièrement parce qu'elles ne sont pas devenues science du jour au lendemain mais ce fut comme l'état de la métaphysique : le tâtonnement. Et si elles ont, elles-aussi, été dans cette situation de tâton, la métaphysique ne devrait-elle pas espérer tout autant ? Mais d'abord comment y sont-elles arrivées ? À cela Kant pointe la révolution copernicienne. Croyant d'abord que c'était le soleil qui tournait autour de la terre (observatrice), l'Homme était dans l'erreur parce que c'était plutôt le contraire. Aussi, une révolution s'imposerait dans la métaphysique. Il faudrait cesser de laisser la raison servir les choses pour s'instruire afin de faire de la raison un interrogatoire qui se sert de la raison pour s'instuire. Il doit lui-même tourner autour des choses pour prétendre à leur connaissance. Ainsi la raison observe et expérimente. La chose telle qu'elle est hors de nous même, chose en soi, est en ce sens inaccessible. Mais la chose comme phénomène, accaparée par la raison, l'est. Les phénomènes prennent donc forme par l'autorité de la raison, non comme élève mais juge.

D'un autre côté, parce qu'elles ne s'occupent pas que d'elles-mêmes. Alors la raison doit cesser de prétendre à cet enfermement cartésien à tout savoir a priori, hors de l'expérience. C'est donc l'irruption du sujet conscient du monde hors de lui, des autres.  Ce dépassement fait comprendre que la raison étant d'abord elle-même, doit se tourner vers les choses pour espérer connaître. Les pré-acquis qui permettent l'expérience sont l'espace et le temps : deux connaissances a priori. D'ailleurs qui a jamais vu quelque chose sans avoir jamais osé regarder ? La logique ne s'occupe que d'elle-même. Ce pourquoi on se sert d'elle comme vestibule mais la raison a affaire tout autant aux choses. En plus ce n'est pas en s'enfermant sur elles-mêmes que la physique est devenue science mais en apprenant à avoir un objet de connaissance. Pour connaître, la raison peut déterminer et réaliser. Elle le fait donc à deux niveaux : pur et sensible / théorie et pratique. Dans un premier moment la sensibilité, la perceptibilité permet de s'accaparer de la chose hors de moi. L'intuition de cette chose, cette image, est à son tour envoyée à l'entendement qui la catégorise d'une manière, ou d'une autre afin de se transformer en concept propre par la raison. Ainsi est possible la connaissance. La raison doit se limiter au sensible, se jeter dans l'expérience pour confirmer sa dignité. Ma pensée est valide tout autant qu'elle fait adéquation avec le monde tel quel. Mais la chose conceptualisée dans la raison devient pure et sa réalisation dans le monde ne peut être complète mais doit servir de référence car le concept se référe à l'inconditionnel, l'englobant. Ainsi la limitation de la raison dans l'expérience assure ses connaissances vers la science. Les questions relatives au supra ne peuvent donc être connues mais pensées : on peut penser Dieu, non le connaître. On ne peut l'observer ni l'expérimenter.

Cela nous mène à castrer le speculum de la raison :  une limite de la raison spéculative au monde de l'expérience. On ne peut connaître que ce qui est dans le sensible mais cette limite, dégradante du point de vue de la liberté de raison,  est nécessaire pour sa montée sur le terrain de la science. Autrement on ne peut que croire et penser. Comme les idées de Dieu et de liberté. Une certitude à leurs endroits est impossible étant hors de l'expérience et pensée pure. La limite de la raison à un objet propre prenant en compte le monde extérieur est donc une voie propice pour la raison spéculative sur le terrain de l'objectivité.

Réfléchissant sur les possibilités et les limites du savoir par l'homme, cette préface aurait dont été un ajustement en vue de clarté. La raison poir connaître doit se borner à l'expérience. Ainsi est possible la science dans le cadre spatio-temporel prédisposé par la raison. Par cette entreprise d'épuration, on ne pourra plus se battre autant autour des idées car la science a un caractère dogmatique. Ce qui n'est pas le dogmatisme, défaut qui a failli ruiné, négligeant une critique, la raison comme faculté de connaître.

Concernant cette critique, loin d'être un traité de science, c'est plutôt un guide méthodologique qui permet à la raison spéculative de prétendre à la science en le limitant au monde de l'expérience par la détermination du temps et de l'espace comme fondement d'existence. Son rôle est de faire naître la paix sur le terrain de la métaphysique jusqu'alors empreint de dogmatisme qui fait son chaos pour plutôt s'attacher à une connaissance constante et dogmatique comme toute science.

25 juin 2018

L'artiste Freedoo One, ambassadeur du département des Nippes

De parents amants de la musique et de la guitare, l'artiste Freedoo One, de son vrai nom ROSILUS Fredonner, est né dans la  quatrième section de la commune de miragôane en 1986, dans les Nippes, une localité nommée Abraham. Il fit ses études primaires à l'École Armée du Salut Abraham et secondaires au Lycée Alexandre Pétion à Port-au-Prince.

Ayant bouclé ses études classiques en 2009, le jeune Freedoo One ayant pris un temps pour parfaire ses techniques de guitare, il finit par se décider de rentrer à l'École de Droit et des Sciences économiques de Gonaïves pour des études en Sciences Juridiques entre 2013 et 2017. À la fois maître et chanteur dans l'âme pour avoir trop longtemps entendu sa mère fredonner, le prénom qui lui fut donné par ses parents en est une preuve typique. Dès ses huit ans il reçut en cadeau  une guitare d'un personnage nommé Cepo qui allait par suite devenir cette arme avec laquelle il ne manquera jamais de tuer toutes les misères et déboires de notre belle Haïti dans ces disques.

Concernant sa formation musicale, tout a débuté à l'Église Baptiste du Tabernacle de l'Avenue Christophe à Port-au-Prince sous la direction du maestro Gérald Paultre.

Étant à la fois homme de droit, compositeur, arrangeur et chanteur, Freedoo one est ce qu'on pourrait appeler le chantre de la pudeur de nos musiques de fierté des années soixante et quatre-vingt. C'est dans une telle animation d'esprit qu'il a initiée le projet "La bonne musique dans les écoles" lancé au Lycée Alexandre Pétion cette année même.

Entre autre, ayant récemment participer à une formation pour la Fondation Nestor pour le Développement, dans les journées du 14 et 15 juin 2018, il est nommé Ambassadeur du département des Nippes en raison de son origine.

En attendant son prochain succès tantôt en musique tantôt sur des points toujours aussi sociaux, Freedoo One aurait déjà fait figure, dans ses disques et par son parcours, un de ces artistes qui sait qu'une guitare solitaire ne suffit pas.

Avoir un job? C'est possible avec PUSH

Ayant fait une étude en Génie Électrique et en Sciences Économiques à University of Notre Dame dans l'Indiana, aux USA, l'ancien élève du Saint-Louis de Gonzague, Jean-Pierre Virtel, fait parti de ces jeunes qui avaient quitté le pays avec un but. Gradué l'année dernière, il a été embauché par Sigora International (une compagnie qui fabrique des compteurs intelligents pour faciliter l'accès à l'énergie à partir d'un système pré-payé). Évoluant dans le département du Nord-Ouest d'Haiti. D'après lui, l’idée qui veut que chacun puisse apprendre et exceller dans un domaine quelconque est assez évident pourvu qu’on soit prêt à bosser dûr pour cela car c'est à force de faire qu'on finit par être. Ce qui nous permettra de mieux comprendre le programme dans lequel il est coordonnateur. Alors qu'est-ce donc?

À première vue on remarque que c'est un anglicisme qui signifie pousser. En ce sens, PUSH  est un programme fils de l'édition 2016 d'ELAN Haïti sur la question d'embauche mis sur pieds par un ensemmble de jeunes. PUSH est un programme qui a pour but de poser le problème du chômage des jeunes au sens le plus pratique du terne.
Mieux que tant d'agences de ce genre, les éditions 2017 et 2018 ont favorisé 75% de ses participants dans l'obtention d'un job. Beaucoup pourraient penser à la magie mais le programme s'effectue à deux (2) niveaux. Premièrement la SHAMARH (Société Haitienne de Management des Ressources Humaines) procède à une formation sur la question et deuxièmement, PUSH accompagne les participants dans l'obtention d'un job entre quêtes de stages et salon d'embauche. Le but de ces formations est d'aider les  participants à développer leurs talents et leurs apprennent comment se procurer un emploi, exceller et naviguer sur le marché de l’emploi. D'où le problème latent de l'orientation en Haïti.

Autre part Virtel nous avise que les membres constituant PUSH évoluent entre Haïti, les USA et le Taiwan. À côté des éditions citées plus haut, PUSH a organisé un salon d'emploi au local de BANJ, où 53 jeunes gradués entre 2015 et 2018 ont eu la chance de participer à un deuxième salon d'emploi. Toutefois l'objectif reste le même : accroître l’employabilité et favoriser l’insertion socioprofessionnelle des jeunes finissants et diplômés Haïtiens.

Plus qu'une opportunité pour nos jeunes de chercher que faire et comment, PUSH appelle les jeune à se lancer sur le marché. Quant à leurs formations, elles durent 4 mois environ et les intéressés (âgés entre 21 et 30 ans) ont présenté un CV à jour, un diplôme post-bac et une lettre de référence.

Un message de notre leader: Entourez-vous d’amis qui sont motivés et prêts à tout faire pour exceller. Votre propre succès en dépend largement. Apprenez aussi à prendre des initiatives- il n’est jamais trop tôt. La date idéale pour commencer était hier.

PUSH, le programme qui vous pousse!

30 mai 2018

La plus grande Bibliothèque d'Haïti (à Cité-Soleil), sous peu !

D'où sort-il que cité-soleil est condamné à la pitance ? Ou encore qu'Haïti ne d'espoir que de soupir? Répondre à ces questions revêtent seulement à parler de ce que font nos habitants, nos jeunes. Pour mieux dire, des jeunes qui savent regarder la vie de haut et qui nous pousse tout donner, tel que Robillard Louis Nau

Né dans la commune nordique de st-raphael en Haiti, il a dû quitter sa commune mère après la mort de sa mère en 87. Ce qui le mènera à grandir à cité-soleil...cette ville qui apeure beaucoup par certains moments de son passé.
Détenteur d'une maîtrise  en Développement communautaire et construction de la paix à une université de Washington D.C., la Future Generation Graduate School, il fonda, de concert, un mouvement social, le 25 juin 2012, qui sera le visage le plus lumineux qu'on a vu de sa commune nourricière depuis les troubles politiques des gouvernements du début de notre siècle : Konbit Solèy leve, dont le but est de pousser nos jeunes à entreprendre et oser tendre la main à leur avenir. Cependant, ce mouvement ne restera pas là.

Pour mieux illustrer leur projet ils se donnent comme exemple avec le projet Konbit bibliyotèk Site Solèy. Ayant comme philosophie le Combitisme, priorisant la participation collective pour toute réalisation, Robillard explique que le but est de montrer qu'on est pas forcé d'avoir de l'argent ou demander à des instances pour entreprendre car on peut s'organiser en combite. Ainsi, pour la mise en place d'une bibliothèque à Cité-Soleil, les donateurs seront tous ceux qui pourront donner un livre ou dix gourdes au minimum. Ils sont déjà à 4.200 donateurs pour une bagatelle de 10.000 livres et 6.7 millions de gourdes et ouvrent l'opportunité à tous ceux qui veulent faire un don. Pour ce on les joindra sur leur page Facebook pour ensuite, après entente, faire des prises de photos qui seront publiées pour permettre à tous d'avoir un oeil sur le projet. Par ailleurs le projet est évalué à 50 millions de gourde et ils espèrent atteindre les 10.000 donateurs.

En ce sens Nau montre le projet de cette bibliothèque comme le cri de l'indépendance, le cri d'un développement qui nous dit de nous unir comme savent le faire des œuvres de Jacques Roumain ou Jacques Stefen Alexis. Questionné sur ce qui le motive, il dit que c'est la condition dégradante de cette Haïti qui ne sait progresser. On doit dire qu'il n'a pas grandi dans cette cité pour rien car le  soleil semble lui avoir laissé quelque chose. Cette chose est le combitisme, et il nous la offre car il ne suffit pas d'attendre ce que le pays peut nous offrir mais plutôt de voir ce qu'on peut donner dans un idéal collectif.

Les attentes, faire de cette aventure à Cité-Soleil et de Cité-Soleil, un exemple de l'esprit de combite comme possibilité de développement d'une Haïti qui plaint.
Marié à Sabrina Carlson Robillard qui attend un.e enfant (américaine de nationalité), il est le père de Dayana. Pour sa famille et toit ce qu'il a de concitoyen, il espère qu'on tentera, comme lui, de laisser la terre avec la paix d'avoir laissé autant, pour le moins,  qu'on a pu consommé.

Entre autre il fut distingué par roots of development à Washington D.C. comme jeune leader innovateur pour le projet Solèy leve et bien d'autres encore.

Que reprendre encore des mots de Nau pour expliquer que notre destin est livré à notre capacité, notre volonté et notre détermination ? Nau a fait un pas et demande aux jeunes d'apprendre à oser avec le peu qu'il y ait car il ne suffit pas d'attendre et de prendre mais d'entreprendre. Konbit pou Bibliyotèk nan Site Solèy, le cri qui nous rappelle le sens du mot UNION dans l'espoir de mettre Haïti à la place qu'elle mérite dans la Caraïbes...ou encore, le monde entier.