22 août 2018

Wilbens Siguineau, un ELAN de la jeunesse

Comment prendre un bon élan sur la voie du succès ? C'est à cette question que fait penser le brio du troisième forum de jeunes en Haïti coordonné par Wilbens Siguineau pour ELAN Haïti. Se déroulant sur trois jours, entre le 18 au 21 mai au Centre de Convention de Jacmel avec le support de plusieurs partenaires dont l’Ambassade des États-Unis, cette activité est le fruit du travail direct de 365 jours et plus si tout travail est d'abord préparation. Le but? Monter ensemble un projet commun pouvant servir de solution par rapport aux problèmes relatifs à des thématiques comme Aménagement du territoire, Civisme, Gouvernance locale et santé avec des experts et autres professionnels du milieu. Au cours de ces trois jours d'animation, d'ateliers et de discussions sont nés, tout aussi, quatre (4) projets: Aménagement du territoire, Siv-Aksyon, Kominote m' et Zoom sante
Cette année ELAN a enregistré dans la participation des 100 participants une collaboration internationale d'une soixantaine de pays, jeunes âgés entre 18 et 30 ans depuis le lancement des candidatures en décembre 2017, sans oublier plus de 600 postulants. Autre part, qui est Sigueneau Wilbens?

Pour faire rapide on dirait ELAN Haiti 2018 mais pour le peu, disons de prime abord qu'il est né le 8 janvier 1988 et réside actuellement à Tabarre. Diplômé en Economie quantitative au Centre de Techniques de Planification et d’Économie Appliquée (CTPEA) et certifié consultant en entreprenariat de l’Université Quisqueya (UNIQ), Wilbens a fait sa spécialisation dans la Recherche, le Suivi et l’Evaluation de projet.
Des informations recueillies donnent que depuis 2010 il offre ses services à des organisations internationales en mission en Haïti, telles que Save the Children, Catholic Relief Services (CRS), Population Services International (PSI) et FHI360.
Actuellement, il travaille comme Responsable principal à la Direction des Études et Informations Économiques et Commerciales du Centre de Facilitation des Investissement (CFI), l’agence de promotion et de facilitation des investissements nationaux et étrangers du gouvernement haïtien. Ce qui réaffirme son ambition pour le progrès de son pays. Son rêve ? Voir une jeunesse qui veut et fait, un pays vigoureux et perspectiviste.
En outre Il est le co-fondateur et actuel Directeur des Opérations Jeunesse au sein du Groupe ECHO Haïti (GECH) se basant sur la question du développement par les jeunes et d'ailleurs vice-président de l’Association Initiative Haïtienne pour l’Environnement et le Développement Durable (InHED).

Questionné sur un conseil pour la jeunesse, la réponse de Wilbens est la meilleure touche pour finir ce numéro :
"Pour grandir/réussir nous avons non seulement besoin la formation classique en provenance de son école secondaire, son université etc.. Mais, l’acquisition de connaissances à travers un réseau éclairé est d’autant significative. Je conseillerai aux jeunes de bien choisir ses pairs et d’échanger continuellement avec eux, ses points de vue, ses découvertes, ses intentions et ses projets."

Alors jeunes, vous qui ne voyez d'autres issus que l'outre mer, le pays dépend de vous, répondez à l'appel et l'outre mer vous suivra chez vous.

30 juil. 2018

Pour lire la deuxième préface de la Critique de Kant (CRP)

À noter que Kant a vécu de 1724 à 1804, c'est un philosophe allemand notamment connu comme un franc partisan des lumières et ces différentes critiques. C'est même en ce sens que le présent travail est dirigé. Nous aurons à essayer de synthétiser sa pensée dans la préface de la seconde édition de la Critique de la raison pure. Dès lors, il faudrait se demander quel fut le projet de Kant. Dès la première préface son but a été de chercher la limite de notre raison dans son pouvoir-connaître. Que peut-on connaître ? La raison peut-elle prétendre à un savoir suprasensible? Si oui, comment accéder à une connaissance purement a priori? Ainsi donc, le problème a toujours été une question de mésentente des systèmes comme le dogmatisme et le scepticisme qui font de ce point un arène où personne n'a jamais raison. Sa deuxième préface, loin d'être une correction négative (un changement), est une explication approfondie. Delà, de qu'a-t-il mis comme contenu dans cette préface ?

Il débute exposant sont projet de critiquer la raison afin de connaître son potentiel, comment on peut l'user en prenant en compte ce qu'il faut savoir. Effacer les erreurs de la raison. Mais la raison spéculative, réfléchissant toujours sur des notions qui semblent le jeter dans des vagues de jais,est en contradiction dès qu'elle quitte le monde de l'expérience. Par sa prétention de tout connaître a priori elle s'est mis  dans le couloir de suspicion sur sa  faculté de connaître. Kant essaie donc de trouver une voie sûre où la raison s'épanouirait avec la certitude qu'exige une connaissance scientifique. Pour cela, hors des prétentions de la raison, il y a le monde de l'expérience. Et ceci, toutes les branches qui ont pu y accéder ont tiré leur objet de celui-ci. D'où le questionnement renvoyant au quel exemple doit suivre la critique pour rediriger la raison spéculative.

Comme déjà mentionné précédemment, l'entreprise kantienne de la réhabilitation de la dignité de la raison touche ici son point de gloire car, après tout, comment se persuader sur le bien fondé d'un ouvrage ? Pour mieux comprendre cette question il nous faut d'abord comprendre que la philosophie c'est l'affaire de chaque jour et de tout. Par la suite nous comprendrons mieux toutes les charges que posent une telle question. Dans cette préface, la seconde édition, Kant nous présente la métaphysique tel que dans la première (une arène). Delà nous pourrons constater le tout de ce qu'on pourrait concevoir dans un tel attribut. De plus, ce n'est pas l'arène qu'on connait dans ces histoires grecques et romaines mais celle dans laquelle la victoire n'est jamais acquise, et si elle l'est par un hasard, ce ne sera que pour un moment bien maigre. Or l'Homme tend toujours vers des interrogations qui sortent du sensible, qui ne dépendent pas directement de l'expérience : les questions sur l'âme ou Dieu. Ce qui semble nous dépasser, faisant partie du temps et de l'espace. Cependant pourquoi cette incapacité ? La métaphysique est-elle donc condamnée à errer sous les failles de tous les systèmes qui y prétendent ? Si non, comment doit-on s'y prendre pour espérer quelque chose de sûr dans cette voie, la métaphysique ?

À cette interrogation Kant propose dans un premier temps trois exemples de discipline qui ont pu accéder au cours des ans la dénomination scientifique. D'un côté, la logique. La première à y avoir accès. Elle s'occupe des règles inconditionnelles pour toutes pensées: structure, forme et rationalité. C'est ce qui fait que toutes les disciplines qui veulent prétendre à cette dénomination doivent passer en revue sa structure et son fond dans les moules de la logique. Pour Kant, c'est le vestibule, la porte d'entrée dans l'univers de la science qui renvoie au conditionnel de temps et d'espace  ; d'un autre côté, la mathématique (spéciale parce qu'elle est d'abord abstraction) et la physique. Ces deux là sont spéciales pour deux raisons:

Premièrement parce qu'elles ne sont pas devenues science du jour au lendemain mais ce fut comme l'état de la métaphysique : le tâtonnement. Et si elles ont, elles-aussi, été dans cette situation de tâton, la métaphysique ne devrait-elle pas espérer tout autant ? Mais d'abord comment y sont-elles arrivées ? À cela Kant pointe la révolution copernicienne. Croyant d'abord que c'était le soleil qui tournait autour de la terre (observatrice), l'Homme était dans l'erreur parce que c'était plutôt le contraire. Aussi, une révolution s'imposerait dans la métaphysique. Il faudrait cesser de laisser la raison servir les choses pour s'instruire afin de faire de la raison un interrogatoire qui se sert de la raison pour s'instuire. Il doit lui-même tourner autour des choses pour prétendre à leur connaissance. Ainsi la raison observe et expérimente. La chose telle qu'elle est hors de nous même, chose en soi, est en ce sens inaccessible. Mais la chose comme phénomène, accaparée par la raison, l'est. Les phénomènes prennent donc forme par l'autorité de la raison, non comme élève mais juge.

D'un autre côté, parce qu'elles ne s'occupent pas que d'elles-mêmes. Alors la raison doit cesser de prétendre à cet enfermement cartésien à tout savoir a priori, hors de l'expérience. C'est donc l'irruption du sujet conscient du monde hors de lui, des autres.  Ce dépassement fait comprendre que la raison étant d'abord elle-même, doit se tourner vers les choses pour espérer connaître. Les pré-acquis qui permettent l'expérience sont l'espace et le temps : deux connaissances a priori. D'ailleurs qui a jamais vu quelque chose sans avoir jamais osé regarder ? La logique ne s'occupe que d'elle-même. Ce pourquoi on se sert d'elle comme vestibule mais la raison a affaire tout autant aux choses. En plus ce n'est pas en s'enfermant sur elles-mêmes que la physique est devenue science mais en apprenant à avoir un objet de connaissance. Pour connaître, la raison peut déterminer et réaliser. Elle le fait donc à deux niveaux : pur et sensible / théorie et pratique. Dans un premier moment la sensibilité, la perceptibilité permet de s'accaparer de la chose hors de moi. L'intuition de cette chose, cette image, est à son tour envoyée à l'entendement qui la catégorise d'une manière, ou d'une autre afin de se transformer en concept propre par la raison. Ainsi est possible la connaissance. La raison doit se limiter au sensible, se jeter dans l'expérience pour confirmer sa dignité. Ma pensée est valide tout autant qu'elle fait adéquation avec le monde tel quel. Mais la chose conceptualisée dans la raison devient pure et sa réalisation dans le monde ne peut être complète mais doit servir de référence car le concept se référe à l'inconditionnel, l'englobant. Ainsi la limitation de la raison dans l'expérience assure ses connaissances vers la science. Les questions relatives au supra ne peuvent donc être connues mais pensées : on peut penser Dieu, non le connaître. On ne peut l'observer ni l'expérimenter.

Cela nous mène à castrer le speculum de la raison :  une limite de la raison spéculative au monde de l'expérience. On ne peut connaître que ce qui est dans le sensible mais cette limite, dégradante du point de vue de la liberté de raison,  est nécessaire pour sa montée sur le terrain de la science. Autrement on ne peut que croire et penser. Comme les idées de Dieu et de liberté. Une certitude à leurs endroits est impossible étant hors de l'expérience et pensée pure. La limite de la raison à un objet propre prenant en compte le monde extérieur est donc une voie propice pour la raison spéculative sur le terrain de l'objectivité.

Réfléchissant sur les possibilités et les limites du savoir par l'homme, cette préface aurait dont été un ajustement en vue de clarté. La raison poir connaître doit se borner à l'expérience. Ainsi est possible la science dans le cadre spatio-temporel prédisposé par la raison. Par cette entreprise d'épuration, on ne pourra plus se battre autant autour des idées car la science a un caractère dogmatique. Ce qui n'est pas le dogmatisme, défaut qui a failli ruiné, négligeant une critique, la raison comme faculté de connaître.

Concernant cette critique, loin d'être un traité de science, c'est plutôt un guide méthodologique qui permet à la raison spéculative de prétendre à la science en le limitant au monde de l'expérience par la détermination du temps et de l'espace comme fondement d'existence. Son rôle est de faire naître la paix sur le terrain de la métaphysique jusqu'alors empreint de dogmatisme qui fait son chaos pour plutôt s'attacher à une connaissance constante et dogmatique comme toute science.

25 juin 2018

L'artiste Freedoo One, ambassadeur du département des Nippes

De parents amants de la musique et de la guitare, l'artiste Freedoo One, de son vrai nom ROSILUS Fredonner, est né dans la  quatrième section de la commune de miragôane en 1986, dans les Nippes, une localité nommée Abraham. Il fit ses études primaires à l'École Armée du Salut Abraham et secondaires au Lycée Alexandre Pétion à Port-au-Prince.

Ayant bouclé ses études classiques en 2009, le jeune Freedoo One ayant pris un temps pour parfaire ses techniques de guitare, il finit par se décider de rentrer à l'École de Droit et des Sciences économiques de Gonaïves pour des études en Sciences Juridiques entre 2013 et 2017. À la fois maître et chanteur dans l'âme pour avoir trop longtemps entendu sa mère fredonner, le prénom qui lui fut donné par ses parents en est une preuve typique. Dès ses huit ans il reçut en cadeau  une guitare d'un personnage nommé Cepo qui allait par suite devenir cette arme avec laquelle il ne manquera jamais de tuer toutes les misères et déboires de notre belle Haïti dans ces disques.

Concernant sa formation musicale, tout a débuté à l'Église Baptiste du Tabernacle de l'Avenue Christophe à Port-au-Prince sous la direction du maestro Gérald Paultre.

Étant à la fois homme de droit, compositeur, arrangeur et chanteur, Freedoo one est ce qu'on pourrait appeler le chantre de la pudeur de nos musiques de fierté des années soixante et quatre-vingt. C'est dans une telle animation d'esprit qu'il a initiée le projet "La bonne musique dans les écoles" lancé au Lycée Alexandre Pétion cette année même.

Entre autre, ayant récemment participer à une formation pour la Fondation Nestor pour le Développement, dans les journées du 14 et 15 juin 2018, il est nommé Ambassadeur du département des Nippes en raison de son origine.

En attendant son prochain succès tantôt en musique tantôt sur des points toujours aussi sociaux, Freedoo One aurait déjà fait figure, dans ses disques et par son parcours, un de ces artistes qui sait qu'une guitare solitaire ne suffit pas.

Avoir un job? C'est possible avec PUSH

Ayant fait une étude en Génie Électrique et en Sciences Économiques à University of Notre Dame dans l'Indiana, aux USA, l'ancien élève du Saint-Louis de Gonzague, Jean-Pierre Virtel, fait parti de ces jeunes qui avaient quitté le pays avec un but. Gradué l'année dernière, il a été embauché par Sigora International (une compagnie qui fabrique des compteurs intelligents pour faciliter l'accès à l'énergie à partir d'un système pré-payé). Évoluant dans le département du Nord-Ouest d'Haiti. D'après lui, l’idée qui veut que chacun puisse apprendre et exceller dans un domaine quelconque est assez évident pourvu qu’on soit prêt à bosser dûr pour cela car c'est à force de faire qu'on finit par être. Ce qui nous permettra de mieux comprendre le programme dans lequel il est coordonnateur. Alors qu'est-ce donc?

À première vue on remarque que c'est un anglicisme qui signifie pousser. En ce sens, PUSH  est un programme fils de l'édition 2016 d'ELAN Haïti sur la question d'embauche mis sur pieds par un ensemmble de jeunes. PUSH est un programme qui a pour but de poser le problème du chômage des jeunes au sens le plus pratique du terne.
Mieux que tant d'agences de ce genre, les éditions 2017 et 2018 ont favorisé 75% de ses participants dans l'obtention d'un job. Beaucoup pourraient penser à la magie mais le programme s'effectue à deux (2) niveaux. Premièrement la SHAMARH (Société Haitienne de Management des Ressources Humaines) procède à une formation sur la question et deuxièmement, PUSH accompagne les participants dans l'obtention d'un job entre quêtes de stages et salon d'embauche. Le but de ces formations est d'aider les  participants à développer leurs talents et leurs apprennent comment se procurer un emploi, exceller et naviguer sur le marché de l’emploi. D'où le problème latent de l'orientation en Haïti.

Autre part Virtel nous avise que les membres constituant PUSH évoluent entre Haïti, les USA et le Taiwan. À côté des éditions citées plus haut, PUSH a organisé un salon d'emploi au local de BANJ, où 53 jeunes gradués entre 2015 et 2018 ont eu la chance de participer à un deuxième salon d'emploi. Toutefois l'objectif reste le même : accroître l’employabilité et favoriser l’insertion socioprofessionnelle des jeunes finissants et diplômés Haïtiens.

Plus qu'une opportunité pour nos jeunes de chercher que faire et comment, PUSH appelle les jeune à se lancer sur le marché. Quant à leurs formations, elles durent 4 mois environ et les intéressés (âgés entre 21 et 30 ans) ont présenté un CV à jour, un diplôme post-bac et une lettre de référence.

Un message de notre leader: Entourez-vous d’amis qui sont motivés et prêts à tout faire pour exceller. Votre propre succès en dépend largement. Apprenez aussi à prendre des initiatives- il n’est jamais trop tôt. La date idéale pour commencer était hier.

PUSH, le programme qui vous pousse!

30 mai 2018

La plus grande Bibliothèque d'Haïti (à Cité-Soleil), sous peu !

D'où sort-il que cité-soleil est condamné à la pitance ? Ou encore qu'Haïti ne d'espoir que de soupir? Répondre à ces questions revêtent seulement à parler de ce que font nos habitants, nos jeunes. Pour mieux dire, des jeunes qui savent regarder la vie de haut et qui nous pousse tout donner, tel que Robillard Louis Nau

Né dans la commune nordique de st-raphael en Haiti, il a dû quitter sa commune mère après la mort de sa mère en 87. Ce qui le mènera à grandir à cité-soleil...cette ville qui apeure beaucoup par certains moments de son passé.
Détenteur d'une maîtrise  en Développement communautaire et construction de la paix à une université de Washington D.C., la Future Generation Graduate School, il fonda, de concert, un mouvement social, le 25 juin 2012, qui sera le visage le plus lumineux qu'on a vu de sa commune nourricière depuis les troubles politiques des gouvernements du début de notre siècle : Konbit Solèy leve, dont le but est de pousser nos jeunes à entreprendre et oser tendre la main à leur avenir. Cependant, ce mouvement ne restera pas là.

Pour mieux illustrer leur projet ils se donnent comme exemple avec le projet Konbit bibliyotèk Site Solèy. Ayant comme philosophie le Combitisme, priorisant la participation collective pour toute réalisation, Robillard explique que le but est de montrer qu'on est pas forcé d'avoir de l'argent ou demander à des instances pour entreprendre car on peut s'organiser en combite. Ainsi, pour la mise en place d'une bibliothèque à Cité-Soleil, les donateurs seront tous ceux qui pourront donner un livre ou dix gourdes au minimum. Ils sont déjà à 4.200 donateurs pour une bagatelle de 10.000 livres et 6.7 millions de gourdes et ouvrent l'opportunité à tous ceux qui veulent faire un don. Pour ce on les joindra sur leur page Facebook pour ensuite, après entente, faire des prises de photos qui seront publiées pour permettre à tous d'avoir un oeil sur le projet. Par ailleurs le projet est évalué à 50 millions de gourde et ils espèrent atteindre les 10.000 donateurs.

En ce sens Nau montre le projet de cette bibliothèque comme le cri de l'indépendance, le cri d'un développement qui nous dit de nous unir comme savent le faire des œuvres de Jacques Roumain ou Jacques Stefen Alexis. Questionné sur ce qui le motive, il dit que c'est la condition dégradante de cette Haïti qui ne sait progresser. On doit dire qu'il n'a pas grandi dans cette cité pour rien car le  soleil semble lui avoir laissé quelque chose. Cette chose est le combitisme, et il nous la offre car il ne suffit pas d'attendre ce que le pays peut nous offrir mais plutôt de voir ce qu'on peut donner dans un idéal collectif.

Les attentes, faire de cette aventure à Cité-Soleil et de Cité-Soleil, un exemple de l'esprit de combite comme possibilité de développement d'une Haïti qui plaint.
Marié à Sabrina Carlson Robillard qui attend un.e enfant (américaine de nationalité), il est le père de Dayana. Pour sa famille et toit ce qu'il a de concitoyen, il espère qu'on tentera, comme lui, de laisser la terre avec la paix d'avoir laissé autant, pour le moins,  qu'on a pu consommé.

Entre autre il fut distingué par roots of development à Washington D.C. comme jeune leader innovateur pour le projet Solèy leve et bien d'autres encore.

Que reprendre encore des mots de Nau pour expliquer que notre destin est livré à notre capacité, notre volonté et notre détermination ? Nau a fait un pas et demande aux jeunes d'apprendre à oser avec le peu qu'il y ait car il ne suffit pas d'attendre et de prendre mais d'entreprendre. Konbit pou Bibliyotèk nan Site Solèy, le cri qui nous rappelle le sens du mot UNION dans l'espoir de mettre Haïti à la place qu'elle mérite dans la Caraïbes...ou encore, le monde entier.

21 avr. 2018

L'École Normale est-elle Supérieure?

Faudrait-il, pour se hisser au stade humain, passer à celui de la pure bestialité sociale ? Le faut-il vraiment ?

Il faut dire que l'être haïtien est entaché d'un...désir de chaos qui loge aux tréfonds de nos subconscients. La conscience la plus violente car elle marque tous nos faits et ne manque jamais de nous orienter partout où est nécessaire un choix, si la vie n'est qu'un enchaînement de choix qui résultent d'une loi incontournable dans le fait même de vivre. Cependant, à la dite "école normale supérieure", on ne manque de remarquer des choix, de partout, qui font la mode chez tous ceux qui veulent montrer qu'ils possèdent en eux un chaos, qu'ils possèdent tous cette puissance vandaliste!

L'on voit des enseignants parler sans retenu de tout et de la façon des plus révoltantes, prétextant qu'à l'Université on peut tout dire en oubliant la nécessité d'un langage universitaire (non d'univers-cité), d'autres manquer de respect aux étudiants et prendre des décisions anti-pédagogiques et arbitraires ; l'on peut, sans nul effort, remarquer les emportements d'une odeur si ego-manniac de certains étudiants qui veulent faire passer leurs voix et qui en profitent pour déranger totalement l'ordre déjà précaire en imposant leur véto mal-acquis à des cours ou des examens. C'est presque devenu un prétexte. Le plus drôle c'est quand ils font une accusation de leur paresse! Ce qui fait qu'on se perd souvent. J'ai même compris les méthodes : créer toute une cohue partout, par tout. Et souvent avec quelles manières! L'on voit encore des pratiques comme le rituel pneu-monique qui vacille entre désordre et passage obligé, sans oublier là ces...mouvements revendicatifs violents qui n'impliquent, parfois, même pas l'institution-caserne (la triste ENS) et ces administrateurs qui ont, avouons-le, l'alibi que sur leurs têtes c'est loin d'être le meilleur et qu'ainsi ils ne peuvent mieux.

Sœurs et frères, pères et mères, vous, tous, hommes et femmes, étudiants et autres membres, repêchons notre humanité ! Essayons de chasser nos excuses et penser mieux nos luttes. On a sûrement, tous, conscience que la situation de l'Université est précaire. Peut-être chacun à un niveau car on n'est pas tous du même côté des victimes mais on l'est tous. Ayons conscience, tous, que la chose doit changer mais ayons aussi conscience qu'on ne cesse de legitimer les erreurs des uns en agissant impulsivement car cela devient un réflex et le chaos veut sortir pour prêter siège foncièrement dans nos institutions dites universitaires. Évitons de nous faire coupable en reproduisant le mal qui se fait cruellement, bien que  pour une cause dite bonne. Réapprenons à écrire le nom de notre école avec des lettres en capital. N'aggravons pas notre précarité sous le poids des émotions fortes qui vous innondent. Réapprenons à nous regarder, à nous faire-voir. Déprécarisons d'abord notre mental.

Apprenons, puisqu'il le faut, surmonter le désir du chaos de notre subconscient ou le transformer pour mieux défarcir ce qu'on a, jusqu'alors, comme Être étudiant. Et ainsi s'ouvrira la voie vers l'épuration du titre de normalien.ne.

Nous perdons-nous pas dans un anachronisme en voulant reprendre platement les faits du passé regardé de trop près? Ou bien Est-ce que l'auteur de ce piètre texte, qui nest surtout un cri désarticulé par vos extrêmes, doit être traité de tous les noms et être accusé de mille prétentions ? Oui, pour vous mieux dire. Ce ne serait une chose incorrecte. Je serais, à votre place, aussi de ces avis. Par contre essayez, pour le meilleur, de penser ces problèmes que vous sauriez, sûrement, mieux poser si vos égos vous libéraient un peu. Mais comme on dit, C'est le système ! À côté de tout, demandez-vous pourquoi pas, Ou pourquoi. Ce serait un bon début. Alors apprenons à choisir ! À nous prendre en main.
Ainsi, l'École Normale est-elle Supérieure ? À cela je dirais peut-être mais...au fond, c'est à nous de le montrer. Et pas qu'une façon.

Blague:
L'autre là, Toto, le musclé, il a voulu m'en mettre une bonne comme à tous les mecs du quartier mais depuis qu'il a su que j'étudie à l'ENS il m'appelle poto. J'lui ai même pété d'ssus un jour.

Un sage a dit que l'homme est un être de paix. Moi j'dis qu'il connaît pas l'École Normale. C'est pas normal !

20 avr. 2018

La généalogie de la morale (Elie Ronaldo, Jimson Duclair, Jn-Jacques Dimitry

TRAVAIL COLLECTIF De Elie Ronaldo, Jimson Duclair et Jn-Jacques Dimitry

PRESENTATION DE L’AUTEUR
Souvent mal comprises ou volontairement déformées, les théories de Nietzsche dominent            l’évolution de la pensée moderne. Poète autant que philosophe, il a prêché un évangile nouveau dans une langue qui, tantôt recourt aux images brillantes et aux paradoxes audacieux. Pour cela on le considère très souvent comme un monstre moral, un démon. Mais Nietzsche dans le « gai savoir »  ou il jette un coup d’œil sur solitaire sur sa vie, essaie de donner une présentation de lui-même en affirmant qu’il n’est nullement un monstre comme beaucoup ses contemporains l’entendent, mais qu’il est plutôt à l’antipode du genre   d’hommes qu’on a vénérés jusqu’ici comme vertueux. Et que c’est la grandeur de sa tâche et la  petitesse de ses contemporains qui ont créé une disproportion qui les a empêchés de l’entendre et  même de l’entrevoir comme il est. Car Nietzsche dans tous ces œuvres, optait pour celui qui a rejeté aussi bien les valeurs chrétiennes ( amour du prochain, humilité , résignation) que les valeurs  démocratiques (égalités , liberté) pour substituer des valeurs nouvelles , fondées sur la «  volonté de  puissance » capables de promouvoir un jour , « au-delà du bien et du mal » , la race du « surhomme ». Il est celui qui oppose dans un « canevas sur la naissance de la philosophie grecque » cette vraie philosophie à la fois héroïque et  tragique qu’est la philosophie ante-socratique à ce que la philosophie  est devenue depuis la trahison de Platon. Il a su également, avec une grande clairvoyance, analyser les   symptômes d’une décadence que l’apparente prospérité de l’ère bismarckienne dissimulait aux ‘ « philistins »  de son époque. Ce qui fait  donc de lui le restaurateur de la philosophie tragique. C’est la   raison pour laquelle il se nomme d’ailleurs « philosophe ».mais comme la philosophie de s’identifie à la morale depuis Platon, la vraie philosophie pour NIETZSCHE est celle qui prenne le visage d’immoralisme, c’est-à-dire une philosophie de déconstruction.

PRESENTATION DE L’ŒUVRE
L’OEUVRE
La généalogie que Nietzsche a indiqué être un complément de par-delà le bien et le mal et qu’elle apporte des clarifications, fait partie des l’un des tout derniers textes de Nietzsche, paru en 1887 chez NAUMANN éditeur (ZUR GENEALOGIE DER MORAL. EINE STREITSCHRIFT) la « Généalogie de la morale ». « Un écrit polémique » S’avère être le seul avec la « NAISSANCE DE LA TRAGÉDIE » à être construit sur le mode dissertative. Nietzsche dans la « GÉNÉALOGIE DE LA MORALE » change de style en abandonnant les aphorismes, les réflexions, les maximes et les paraboles, pour une présentation beaucoup plus méthodique qui est  la « DISSERTATION ». D’après lui, la« MÉTHODE GÉNÉALOGIQUE » doit permettre d’analyser les phénomènes moraux comme (la conscience morale et la promesse) pour mettre à nue leur origine et établir un diagnostic, ce qui permettra de procéder à une réévaluation des valeurs et la valeur de ces valeurs la plus haute. En fait cette méthode historique toute particulière ne retient de l’histoire que les éléments susceptibles capable d’expliquer pourquoi une « ÉVALUATION » a émergé et   soutenue. Ces évaluations sont dans l'anthropologie nietzschéenne, le résultat d'instincts et d'affects. Affect qui  Ce qui fait que la généalogie est-elle essentiellement   une enquête  psychologique qui doit expliquer quelle est l’origine psycho-sociale des jugements de valeurs. Où il se donne l’objectif de montrer d’où viennent les valeurs  morales contemporaine et pourquoi nous devrions en changer pour des valeurs plus saine. Ce livre est composé d’un    avant-propos exposant la méthode généalogique et de trois dissertations logiquement enchainés qui donne le texte tout son caractère systématique et qui lui permettra en Revenge d’être mieux    compris. Elle est considérée pour cette raison comme l’un des livres majeurs de la pensée morale contemporaine. Ce qui fait donc de la généalogie un ouvrage préparatoire destiné à la transmutation des valeurs. Texte que Nietzsche même dans l’ecce homo se dit être non seulement une œuvre polémique (pamphlet) mais que c’est l’œuvre la plus troublante jamais écrite jusqu’à nos jours. Trois études préliminaires d’un psychologue qui s’apprête à renverser  toutes les valeurs.

THÈME ET THÈSE DE L’AUTEUR
Selon la philosophie nietzschéenne, en tout homme réside une volonté de puissance. La deuxième dissertation nous rapporte que, « ces faibles – eux aussi, veulent être quelque jour les forts » (première partie, §15). Mais, une différence existe entre la volonté de puissance du maitre et celui de l’esclave. La différence se cache dans le fait que le faible a en lui une volonté de puissance négative, cette volonté de puissance est le nihilisme passif. Son but est d’amener à un renoncement, à un mépris de  soi, des passions, donc des instincts. Ce qui, par l’idéal ascétique ou règne la chrétienté prône une philosophie qui rend l’homme malade de lui-même. Ce qui symbolise la victoire juive qui a su imposer sa morale dans le monde par le symbole de l’amour merveilleux mis sur croix. Par contre une solution existe pour lutter contre ce poison. Ce remède renvoie toujours à la volonté de puissance, mais une volonté de puissance qui se dirige vers la vie, qui prône l’affirmation de la vie en tant qu’essentielle. Comment y parvient-on? Deux mots. Le nihilisme actif. Ainsi au-delà du nihilisme passif, le nihilisme actif se dirige vers une tendance affirmative de la vie. C’est la volonté de puissance positive. Son but à lui, c’est la vie et sa méthode consistera en une transmutation de toutes les  valeurs qui influencent le nihilisme passif. On notera que l’auteur tient au fait, qu’il faut cultiver le nihilisme actif, avec la volonté de puissance positive, au sens où on doit affirmer le dionysiaque qui sommeille en nous par la droiture mal-orientée des règles apolliniennes. Et la base de tout ce travail est la morale décadente, la morale chrétienne, qu’il faut dépasser par un renversement de toutes les valeurs. Ce qui aura comme résultat du coup : la mort de DIEU.

PROJET DE L’AUTEUR
Nietzche se donne, dans la généalogie de la morale, pour projet de montrer d’où viennent nos   valeurs  morales et le pourquoi nous devrions les changer pour des valeurs plus saines.
“Nous avons besoin d’une critique des valeurs morales, et la valeur de ces valeurs doit tout d’abord être mise en question — et, pour cela, il est de toute nécessité de connaître les conditions et les milieux qui leur ont donné naissance, au sein desquels elles se sont développées et déformées” Avant-propos, §6

C’est-à-dire les valeurs du judéo-chrétiennes qui sont au fondement de la morale          occidentale (la pitié ou l’amour du prochain, humilité et la résignation) que les valeurs démocratiques (liberté ,égalité)qui affaiblisse l’humanité, il leur substitue des valeurs nouvelles, fondées sur la «  volonté de puissance » capable de promouvoir un jour , « au-delà du bien et du mal », la race de « surhomme ».de ce fait Nietzsche dans la généalogie va montrer que toutes ces valeurs chrétiennes qui repose sur l’idée d’un monde plus élevé, au mépris du monde naturel dans lequel nous vivons,  sont des valeurs totalement altruistes c’est-à-dire accentué sur la négation de soi. Pour cela il va , dans la généalogie de la morale , évidemment montrer d’une part qu’aucune morale ne peut être érigée en absolu  et d’autre part que si on relativise de manière anhistorique ces morales, on ne peut que conclure au nihilisme passif de l’idéal malade. En outre, la généalogie de la morale est un travail de préparation qui consiste en une évaluation des valeurs de la morale chrétienne. Pour ainsi, s’assurer d’un proche renversement de la morale décadente pour une morale des forts, qui aura la vie comme but. Sa méthode ? On pourrait le comprendre au sens ou, s’il faut arracher un arbre il faut attaquer les racines mêmes de la terre qui la fortifie car si l’on arrache les branches ou qu’on coupe le tronc, il se pourrait qu’il refleurisse dans un futur certain. La généalogie de la morale est, des lors, un travail qui s’effectue dans les soubassements de la morale en question, dans le but de montrer leur nature honteuse au grand jour. Ainsi seulement, sera possible l’avènement des esprits libres et du surhomme.
 
ENJEU
La critique est au cœur de l’œuvre de Nietzsche, cette critique consiste à une réévaluation des valeurs afin d’en instituer de nouvelles , dépassent le ressentiment et la volonté du néant qui ont dominé l’Europe ainsi que a pensée occidentale historiquement avec le christianisme  conçu par l’auteur comme la concrétisation de la domination de l’idéal ascétique qui accouchera cet homme malade de lui-même, niant la vie car , Dieu avant jésus christ , ce rédempteur qui a su tirer un amour pur de la haine judaïque , était le Dieu d’un peuple. Mais avec jésus christ il est devenu le dieu du monde, ainsi c’est fait l’orientation du monde par le symbole de dieu sur la croix, la victoire des faibles des esclaves qui ont joué sur la profondeur, ce que l’homme fort n’a besoin car il n’a plus besoin d’être affirmé lui-même. Selon Nietzsche  ce livre est une préparation c’est-à-dire un travail préparatoire au renversement des valeurs .il permet de dégager les véritables sources de la morale et de les évaluer à leur juste valeur. Donc on se doit de les comprendre comme une étape dans laquelle il sondera la valeur des valeurs morale après les avoir interpréter .qu’on se rappelle de sa philosophie «  à coup de marteau », avant de pourvoir proposer de nouvelle valeurs. On se doit donc de lire la généalogie de la morale non comme un renversement prochain des valeurs mais, comme un renversement prochain des valeurs révélé dans son Zarathoustra. Ce prophète de Dieu du Dieu Dionysos .la généalogie est la méthode proposée pour ce travail, ayant conscience que le christianisme, les prêtres ascétiques ont donné à la vie de l’homme un sens (celui du néant), ont proposé les réponses qu’ils cherchaient à leurs souffrances, leurs maux  car ils sont eux-mêmes la cause de leurs souffrances d’où l’évènement de la fameuse conscience projetée par le créancier divin, la volonté du néant. Le christianisme concrétisait le concept  de l’homme – cet animal dressé, malade de lui-même – il donnait à l’homme son essence. C’est donc un travail contre deux millénaires de croyance  de faux jours .projet qui serait possible par l’affirmation de soi, le dépassement de l’humanité donc  l’avènement du surhomme. L’homme, ou cette conception qu’on a de l’homme, sera mort certes, mais du moins la volonté, qui, sur le règne christianisme était dirigé vers «  le néant divinisé en Dieu », le dégout de la vie, le refus d’admettre les conditions de la vie ». Cette volonté sera donc  sauvée et transformée en cette volonté de puissance affirmative de l’homme fort, le sans Dieu, le maitre de soi. On doit vivre dans le présent et pas pour le futur, dans  « ecce homo », ne rien vouloir de ce qui n’est pas » donc, s’accepter, s’affirmer par soi-même devenir un surhomme en traversant ce font qu’est l’homme. Par contre reste-il à savoir si l’homme ayant trouvé l’absolu de son vécu Dans l’abime du néant aura assez de courage pour détourner sa volonté pointe sur le néant depuis plus d’un millénaire pour se risquer dans le désert de l’inconnu. Oubliant que sa volonté se rabêtit par le poids de cette morale empoisonnée un doute plane mais… la conviction de Nietzsche pour cet effondrement axa venir est de mise. Les esprits libres ne sont, en quelque sorte, qu’un espoir. 

LA GENEALOGIE COMME METHODE HISTORIQUE
La généalogie à des origines très lointaines ainsi qu’en témoigne la bible .Elle était jadis réservée à des classes privilégiées qui cherchaient à faire la preuve de leur filiation pour obtenir l’accès à diverses fonctions honorifiques. Actuellement « la science généalogique s’étend à toutes les familles  quelles qu’elles soient, et fait passer au second plan les considérations nobiliaires .tout peuple peut rechercher leur ascendance au moins jusqu’aux dix huitièmes siècles en recourant au registre d’état civil, aux registres paroissiaux et aux minutes de notaires. L’histoire s’est  familiarisée avec cette discipline qui permet d’expliquer de nombreux faits historiques par les parentés. Méthode que Nietzsche a repris et qualifié lui-même de « vraie histoire ».De fait ne peut-on pas demander en quoi est ce que la généalogie est une méthode ? Ou encore en quoi consiste une telle méthode dans un travail philosophique ? Comment une méthodologie de nature historique peut fonder un projet d’évaluation et de réévaluations des valeurs étudiées ?d’abord, selon Nietzsche la généalogie de la morale est l’histoire réelle de la morale.
« Il s’agit de parcourir, — en posant quantité de problèmes nouveaux, et comme avec des yeux nouveaux, — l’énorme, le lointain et le si mystérieux pays de la morale — de la morale qui a vraiment existé et qui a été véritablement vécue. » Préface, §7.
Cette méthode n’est pas, au sens de Nietzsche, une méthode historique au sens habituel du terme, puisqu’il ne retient de l’histoire que les éléments susceptibles d’expliquer pourquoi une « évaluation » a émergé et pourquoi elle a été soutenue. Evaluations qui sont, dans l’anthropologie nietzschéenne, le résultat d’instinct et d’affect ; elle est aussi pour Nietzsche une quête psychologique  en ce sens qu’elle a pour but d’expliquer l’origine psycho sociale des jugements de valeurs. Ainsi l’enquête généalogique n’est donc pas une enquête historique à proprement parler  car elle ne vise pas à retracer les chaines d’évènement du passé pour comprendre les causes du présent, au sens de l’histoire, mais elle a pour objectif de découvrir des « types » psychologiques, existants dans des cultures différentes, à des époques différentes, et qui cause les mêmes affects. Par exemple, l'opposition entre maîtres et esclaves n'existent plus de nos jours telle qu'on la trouve dans les civilisations grecque et romaine, mais les états psychologiques produits par une telle opposition continuent selon Nietzsche de se perpétuer dans les évaluations morales contemporaines.
En ce sens la généalogie est une interprétation et non une connaissance, elle pose la question  de savoir à partir de quel type d’affects certaines passions, certains instincts ont été évalués. Elle est une méthode d’explication de nos croyances et de nos affects par des recherches d’états psychologiques originels, comme des instincts, des passions, qui sont devenues des types humains. Et qui ont subi des processus divers de réinterprétations, et il s’agit ici de les comprendre. On comprend ainsi le ton polémique du texte : « l’objectif est de nous pousser, par la provocation à s’interroger sur cette origine, pour ensuite proposer peut-être une autre interprétation, qui constitue en soi un acte de pensée ».

EXPOSÉ DES TROIS DISSERTATIONS
Chaîne argumentative de la première dissertation
Première dissertation : « Bon et méchant » et « Bon et mauvais »
Thèse : les valeurs morales  « Bon et méchant » et « Bon et mauvais » naissent d’une lutte entre les différentes classes (nobles et forts, esclaves et faibles) composant la hiérarchisation des sociétés primitives.
« Bon et méchant » valeurs morale créées par les esclaves, elles  naissent à partir d’un ressentiment, c’est leur réaction vis-à-vis des représailles accompagnant les actions des forts qui ont  souvent des répercussions néfastes sur eux. D’où le caractère de la morale des esclaves et faibles, - l’affaiblissement des forts.
« Bon et mauvais » valeurs morales créées par les nobles et les forts, elles ont pour origine une volonté autonome contrôlant ses différentes contradictions internes, c’est  l’action de la force qui agit sans contrainte, c’est une affirmation de soi car les instincts, les pulsions… sont les racines de la vie.
* 1 à 3 : critique des psychologues Anglais
§1- Nietzsche essaie de ce qui a poussé les psychologues anglais à entreprendre une étude historique sur l’origine des valeurs morales. « Qu’est-ce donc au juste qui pousse toujours les psychologues dans cette direction.
§2- Les thèses apportées par les psychologues Anglais sont erronées. Les bons génies de l’histoire les ont abandonnés. «  Les valeurs morales auraient pour origine l’appréciations des gens d’un acte de par son utilité ». D’où vient l’erreur ?
§3- L’utilisation d’une méthode d’évaluation qui n’est soutenable que psychologiquement. D’où la nécessité d’une nouvelle méthode.
* 4-5 : La méthode utilisée par Nietzsche et l’évolution qu’elle a apportée
§4- Une méthode philologique consistant à rechercher le sens de « bon » dans les diverses langues, « hiérarchisation des sociétés, différenciation des nobles par rapport à l’homme du commun ». Ensuite elles ont été  dénotâtes mais le préjuge démocratique empêchait d’entreprendre toute recherche renvoyant à la question d’origine. Hypothèse que le langage naitrait de ces actes autoritaires.
§5- recherche philologique, historique et biologique retraçant dans les différents termes utilisés dans diverses langues des peuples dominant  à travers l’histoire (allemands, grecques, latin) pour montrer l’attitude des forts à l’égard des faibles. Hypothèse d’un peuple de noble : « goth » justifiant l’idée de domination et préparant l’entrer d’un terme que Nietzche employer  « l’empoisonnement du sang »§9.
* 6-7 : Critique des procédés pour arriver à l’ascèse
§6- la dénotation des mots a contribué à la fasciation des concepts. L’irrigation de simple concept en symbole est un ajout arbitraire au sens propre du mot car l’origine de l’humanité, les concepts n’avaient rien de symbolique (pur et impur). L’ajout fait par les prêtes à ses deux concepts dans le but de justifier des complétements ascétiques, violents et très douleur pour le corps. Les prêtes sont vénérables parce qu’ils ont arrivés à se faire entendre par le peuple.
§7- le ressentiment des prêtes par rapports à leurs évaluations des actions des nobles et de l’aristocratie guerrière  a causé le renversement des valeurs dans la morale. L’impuissance d’action nourrit une haine qui a provoqué une révolution dans la morale qui a pour base une divinité suprême : les misérables, les pauvres et les impuissants sont les aimes de Dieu.
*8 : Analyse du symbole du Christianisme
§8- Justification de la méfiance de l’auteur par rapport au symbole dont le Christianisme en est le plus dominant. Les constructions saines peuvent ne pas avoir de bases saines. L’édifice Christianise par exemple, l’amour du Christ  pour les hommes au point qu’il l’a conduit sur la croix. Les racines de cet édifice est la haine, -la haine profonde qui a provoqué une réaction dangereuse chez les prêtes que l’on peut considérer comme une sorte de vengeance à l’égard des forts. On a du mal à la saisir un évènement qui se déroule sur une période de temps très longue. Mais la plus dangereuse est leur haine à l’ égard de la vie.
Renversement des valeurs point de départ d’une perversion
§9- Le triomphe de la morale des esclaves  a mis l’humanité dans un grand désordre. Par exemple l’idéal du christianisme, un poison violant mais savoureux. L’église comme élément favorisante devient nuisible à son épanouissement car le soupçon qu’il élevé permet l’existence de « libre penseur ».
§10-  Parallèle fait entre la façon d’apprécier des esclaves et des maitres, l’amour de ses ennemis n’est possible que par les maitres parce leur capacité à agir fait la force de leur faculté d’oubli et ne pourrait ainsi, prendre au sérieux leurs ennemis. A défaut d’action physique, l’esclave encaisse tout dans son esprit.
§11- les procèdes par lequel les valeurs sont créés dans les deux morales, « maitre: affirmation de soi par opposition à ce qui lui est différents », « l’esclave: la haine et le ressentiment de celui-ci à l’égard du maitre ». Critique de la civilisation qui en réalité, n’effectue qu’un travail de soubassement de l’homme  « bon » dans la morale des forts.
§12- Objection de l’auteur pour exprimer ses dégouts envers l’homme décadent, l’homme moderne, l’homme humain trop humain qui se dégénère de jour en jour. Affranchi, le libre penseur est fatigué de ce spectacle dans lequel l’homme se rabaisse de plus en plus.

§13- la mauvaise compréhension de la force. Même la science a commis cette erreur : la force s’actionne. C’est comme si l’individu sans la force ne causerait pas de représailles, c’est comme si l’individu serait mieux sans la force.
§14- un regard souterrain pour démystifier l’idéale ascétique, ou prennent sources toutes les valeurs. Un déguisement total. Il y a un avantage à être faible parce que Dieu l’a ordonné. Ainsi la promesse d’une justice divine contre les forts.
§15- la vie sur terre se dévalorise au profit d’une vie supraterrestre, c’est la grande espérance de ceux qui ont menés une vie de soubassement. Les faibles et purs seront récompenses d’une vie éternelle et les forts et impies seront dans une souffrance éternelle.
Conclusion
§16- le combat est toujours actuel. La morale des maitres tente toujours d’apparaitre mais la morale des faibles beaucoup trop rependue dans la mémoire collectif l’engloutit toujours.
§17- Nietzsche souhaite que d’autres chercheurs pousseront plus loin ce qu’il a entrepris et garde l’espoir dans la résurrection et le triomphe de la morale des maitres. « Par-delà le bien le mal » ne signifie pas « Par-delà bon et mauvais »

Deuxième Dissertation
Origine de la mauvaise conscience ; origine du concept de la faute.
Résumé :
I à III-  faculté d’oubli : force active chargé de maintenir l’équilibre psychologique. Création par l’individu d’une force contraire : la mémoire …permet de projection de la volonté dans l’avenir (promesse).
Mais pour instaurer une mémoire, il faut un dressage (moralité des mœurs) dressage dans les différents périodes préhistorique passant par la souffrance, cruauté, car on se souvient de ce qui fait souffrir. La conscience de l’individu souverain (autonome, affranchi de la moralité, maitre de sa volonté est le résultat maitre de c dressage.
1à 4- origine du concept de la faute .le premier rapport des hommes entre eux fut celui ce débiteur créancier. Le concept moral de faute est dérivé de l’idée matérielle de dette. Le châtiment est indépendant du libre arbitre (on ne punit pas un individu car il aurait pu faire autrement, mais parce qu’il a causé un dommage). Équivalence faute –châtiment dépend de la relation créancier débiteur. Pour inspirer confiance, le débiteur s’engage à indemniser son créancier, et s’il ne peut payer, remplacer par quelque chose qu’il possède (sa femme, son corps, sa vie) au lieu du remboursement, on accorde au créancier la satisfaction de faire du mal pour le plaisir de le faire.
6 et 7- analyse de la cruauté : les concepts moraux sont dérivés  de cette logique de la cruauté.la souffrance est la compensation d’une dette car l’individu prend plaisir à faire souffrir. L’humanité n’a pas toujours eu honte de sa cruauté. C’est le travail de moralisation des mœurs qui pousse l’homme à avoir honte de ces instincts .dans la douleur, ce qui révolte ce n’est pas la souffrance, mais l’absence de sens. Étude de la solution grecque : la souffrance des hommes était un spectacle pour divertir les dieux.
8 à 11- étude de l’origine de la justice : la valeur « justice » est dérivée du rapport créancier- débiteur, ou un individu mesure sa valeur à celle de l’autre. L’évaluation est la première forme de pensée humaine, tout à un prix, donc tout peut être payé.la justice est une conséquence de cette idée : le débiteur peut payer sa dette d’une façon ou d’une autre. Ainsi la relation créancier-débiteur régit aussi les rapports dans la communauté .cette dernière assure paix et sécurité à ses membres en ce sens qu’ils ont une dette envers elle (idée retrouver dans l’apologie de Socrate). Le débiteur qui ne paye pas ses dettes viol le contrat  qui uni les membres de la communauté, il est mis hors la loi, c’est un ensimais la dureté du châtiment est inversement proportionnel à la puissance de la communauté. En effet, plus elle est puissante, moins les mauvaises actions des membres sont dangereuses pour elle. Ainsi est née la distinction entre la personne et le délit. On ne traite plus celui qui commis une action contre la loi comme un ennemi, c’est son action qu’on juge (de même chez les créanciers). Ainsi la justice en vient à s’annuler elle-même (stade suprême = grâce).Nietzsche critique la théorie de Dühring, qui dit que la justice dérive tout entière du sentiment de vengeance.il faut distinguer deux types de justice : active et réactive.la justice réactive prétend instaurer une égalité abstraite, contraire à la vie. Tandis que la justice active s’efforce d’apprendre l’individu à maitriser son ressentiment; la loi est créé pour détourner l’attention de l’offense individuelle vers une désobéissance à la loi.la justice active vise à modérer l’inégalité inhérente à la vie.
12 à 13- conséquence : l’origine et le but du châtiment doivent être distinct. On a tendance à attribuer comme causes aux choses l’utilité qu’elles ont, leur but. Or ce n’est pas du tout la même chose .le but attribué n’est que le symptôme d’une maitrise de cette chose par une force, mais d’autres maitrises sont toujours possibles. Critique du préjugé démocratique qui refuse de prendre en compte toute idée de domination. Illustration par la définition de la vie : ce n’est pas une adaptation au milieu mais une affirmation de la volonté de puissance, donc une modification du milieu. Sinla cause du châtiment est toujours la même, les buts sont variables .aujourd’hui, synthèse de tous ces buts…multiples buts : empêcher le coupable de nuire, dédommager un individu lésé, isolé l’individu troublant, inspirer la terreur aux autres pour les empêcher de faire de même, occasion de fêter, créer une mémoire…et.
14 à 18 –origine de la mauvaise conscience : critique d’un préjugé populaire : la mauvaise conscience n’est pas un effet du châtiment. Au contraire, tel qu’il est en réalisé, le châtiment empêche le développement de la mauvaise conscience. Étude de la conscience du malfaiteur (référence à Spinoza). Devant son châtiment le malfaiteur n’a pas mauvaise conscience, il ne regrette pas son acte, mais que son entreprise ait échoué. L’effet du châtiment  =mauvaise conscience, mais à l’augmentation de l’intelligence, la volonté d’être plus prudent. Châtiment = homme meilleur, mais à homme plus avisé.
La mauvaise conscience selon Nietzsche est une maladie grave, due à une modification brutale du mode de vie. Ses instincts naturels, désormais inutiles et difficiles à satisfaire le retourne contre lui. L’homme est malade de lui-même. Deux conditions à cette hypothèse : transformation du mode de vie = brutale et non progressive, et cette transformation fut comme un acte de violence : création d’un état par une horde de barbare, et non suite à un contrat. C’est chez ceux qui se sont vus imposer cet ordre nouveau que s’est développé la mauvaise conscience, leur volonté de puissance étant nécessaire et refoulée.
La volonté de puissance est à l’origine de la création de l’état et de la mauvaise conscience. D’un côté elle s’exerce contrée les autres hommes, de l’autre elle ‘exerce contre soi-même .il y a un plaisir de la mauvaise conscience, plaisir de la cruauté.
19 à 23- spiritualisation de la mauvaise conscience : le rapport créancier débiteur gère aussi le rapport les relations entre générations actuelles et ancêtres. Les générations actuelles se sentent redevables envers leurs ancêtres, des quels ils pensent tenir leur puissance. Plus la tribu est puissante, plus le sentiment de dette et la crainte de la puissance des ancêtres augmentent, jusqu’ace que les ancêtres les divinisés. L’origine des dieux est donc dans la peur de sa propre puissance, que l’homme attribue à ces ancêtres pour s’en décharger. Les dieux sont donc les créanciers des hommes .augmentation du sentiment de dette proportionnellement à l’augmentation de la puissance des dieux. Le stade ultime est celui du dieu chrétien, apparu avec la création des empires universels. Inversement, le déclin de la croyance en Dieu devrait entrainer la disparition de la conscience de dette. L’athée ne croyant plus en Dieu, il n’en serait plus débiteur : il trouverait ainsi une nouvelle innocence. Le problème à cela vient de la moralisation de la conscience de la dette envers Dieu qui rend impossible la libération des athées envers toutes dettes. Iles impossible de se délivrer de la dette .solution du christianisme : Dieu se sacrifie par amour pour l’homme, son débiteur (débile selon Nietzsche)
L’hypothèse religieuse est donc une invention de l’homme de la mauvaise conscience. C’est un moyen de se faire souffrir au plus haut degré : la création de Dieu s’oppose à tous les instincts naturels, à l’affirmation de la vie.
Mais toute la religion n’est pas forcément une aggravation de la mauvaise conscience. Opposition entre la religion grecque et la religion chrétienne. Dans la Grèce antiques, les crimes sont considérés comme des coups de folie des dieux, et non comme un pêcher. Les dieux étaient donc responsables de la faute, et non du châtiment comme le Dieu chrétien. Ils étaient un moyen de ne pas avoir mauvaise conscience.
24 à 25 – Tentative de guérison de cette maladie pas impossible, mais difficile, car l’homme a l’habitude de la mauvaise conscience et du refoulement de ces instincts naturels, et tous les hommes « bons » seront comme lui .pour une guérison, il faudrait du nouveau d’homme, les esprits libre. C’est Zarathoustra, le sans-dieu.

Troisième dissertation
Chaîne argumentative de la troisième dissertation
- §1 à 3
Il débute la dernière dissertation par une question pour ensuite  exposer la diversité du sens de     l’idéal ascétique chez les poètes, les prêtres, les philosophes et les artistes. Fait qu’il explique en   tant que caractéristique de toutes volontés humaines. Cherchant un but, une cause, ce qui mènera  à une volonté du néant divinisé en Dieu.
-  §4  à  13
Dans cette partie, il questionne le sens de cet idéal qui vise le mépris de soi et le dégoût de la vie. Il expose ainsi l’idéal chez poètes, philosophes, artistes et prêtres. Définissant ainsi la trilogie de ce cercle corrompu : la chasteté, la pauvreté et l’humilité. C’est donc la vie contre elle-même.
- §13 à 22
L’homme ici fait figure d’animal malade, empoisonné par le poison du christianisme véhiculé      par des gardes malades, encore plus malade, que sont les prêtres. Ce que favorise la civilisation.       Concernant le remède c’est de se méfier de ce poison et de ne le regarder qu’avec répugnance.    Car les gardes malades ne s’assurent que de consoler la maladie pour perdurer sa vie en nous.     Le prête abrutit, et même plus que lui. Fuir l’esprit troupeau, la compassion car le sentiment de   culpabilité est leur fort.
- §23 à 26
Il analyse pour trouver un conçurent à l’idéal ascétique. Pas la science car elle a l’illusion de la    vérité qui n’est qu’utopie. L’art est le possible rival car en lui règne le mensonge.
-§27 à 28
Il énonce la loi sur laquelle il mise pour une destruction certaine de la morale chrétienne.             « Tout finit par s’autodétruire ». Quand la vérité s’estompera à elle-même. Ce qui mènera à la        déduction qui tuera la morale : » que signifie la volonté de la vérité ? ». Et oui, l’idéal est très           puissant pour avoir autant perduré. Il donne à l’homme un sens à son ennui, ce qui ne se               synthétise que dans le fond de l’absurde : l’espérance.

COMPTE RENDU DE LA TROISIEME DISSERTATION
La troisième dissertation, posée en tant que question, se développe en 28 aphorismes afin de répondre á la question et ainsi, analyser cet idéal en puissance qu'est l'idéal ascétique. Il          constate que cet idéal est ancré chez quatre types d'hommes: les poètes, les artistes et par-delà les pires, les prêtres et les philosophes. Déjà, ne faut-il se demander ce qu’est l'idéal ascétique?
Au départ, c'est une pratique des lois morales, une philosophie socratique érigée en  système de pensée chez les cyniques et les stoïciens. Sa pratique entraine un amour de soi et non un  mépris de soi comme le figure le christianisme. Pour les stoïques, en raisonnant sur la            signification de l'ascèse en tant que liberté intérieur nécessaire à  la pratique de la vertu. Chez     Nietzsche, (23eme Aho. De cette dissert.) C’est la volonté d'atteindre une perfection spirituelle,  qui exige le détachement des contraintes, peines et plaisirs de ce monde. Pour les  prêtres, le plus puissant des malades, c'est un instrument de puissance car cet idéal a aussi sa volonté de             puissance. Néanmoins, elle est négative du fait qu'elle va contre les instincts, contre la vie.         Comment? Rester dans un état contemplatif, ce qui accorde à leur âme l'obsolète nécessaire.       C'est une antithèse de la vie. Travaillant son métier d'empoisonneur pour oublier sa souffrance,       faire preuve de l'amour merveilleux du Christ, niant la vie, pour son prochain. Ils sont à               l'origine d'un déni de la réalité et d'un ressentiment avec le rapport créancier/débiteur, inversant ainsi les valeurs dans un contexte chrétien, ce qui impliquera  la croyance en une place dans l'arrière monde qu'on doit gagner  ici-bas. D'où l'astuce qu'ils ont usée pour rendre le monde malade et faible. Chez les philosophes, l'ascétisme prend la forme du nihilisme du monde sensible au profit d'un monde idéal où il peut  se construire un but et un sens. Souvent il veut fuir une torture, une  peine ou même un désespoir. Chez le poète il paraît confus, cependant l'artiste crée toujours sous la bannière d'une philosophie ou une morale quelconque. Il n'a pas manqué de soulever l'ascèse  de son ami Richard Wagner  quand il présenta son Parsifal à Beyrouth en 1876. Pour les écrivains, Kant fait figure d'un contempteur de la vie terrestre avec sa thèse du beau comme ce qui plaît de façon désintéressée en mettant en relief la conception de Stendhal qui présente le beau comme promesse du bonheur. Le problème réside dans le fait que  la conception Kantienne, partagée par Schopenhauer, met de côté la sensualité, la passion donc calme la volonté. Et par  rapport à ça le caractère qui définit bon nombres de philosophes de ce genre est une tendresse pour l'idéal ascétique. Il faut, en ce sens, rappeler que la philosophie doit à la religion ses premiers pas. Ce qui ira gâcher tout, c'est la trilogie qui conditionne la religion. C'est-à-dire chasteté, pauvreté, humilité. On se rappellera du sermon sur la montagne  (heureux les pauvres en esprit). A cela on apposera la direction que Nietzsche proposa dans, Par-delà le bien et le mal Aho. 41,   pour une éventuelle indépendance de l'esprit par rapport aux préjugés et aux valeurs d'esclave qui handicapent la volonté de puissance positive, qui énonce le fait de ne s'attacher á rien, si ce n'est qu'à soi ou ses instincts vitaux. Ainsi seul on aura la chance d'être des philosophes de l'avenir qui sera l'homme des temps de l'esprit libre.
L'idéal ascétique juge la vie comme une erreur par rapport au péché originel et prospère partout   dans le but d'amener l'homme à son dégoût. D'ailleurs il a la vérité absolue, celle du Dieu vivant. Cet idéal a rendu l'homme malade de lui-même par la civilisation et cet apport merveilleux du  christianisme, avec l'amour mis sur croix (car il a tant aime le monde, qu'il a donné son fils unique pour nous délivrer, Jean 3v16). Dès lors, une rançon qu'on paie bêtement de notre vie, la mauvaise conscience, la montaison de l'âme, le sentiment de culpabilité, l'anéantissement de l'esprit, le mépris de soi chez Saint Augustin dans son dei cive. Ainsi il devient chrétien, décadent à un point d'accepter son abêtissement. Ainsi, celui qui aura l'observation  psychologique que réclame Nietzsche ne demandera-t-il pas s'il n'existe un idéal qui concurrence l'idéal décadent? Pas la science car ils sont de mèches dans son absurde de procédé á une surestimation de la vérité. En dehors du fait de son objectivité qui fait abstraction des instincts, des passions. Pourtant l'art paraît pour Nietzsche un meilleur conçurent. Car, il faut l’entendre. Seule la pratique du mensonge peut nous empêcher de mourir de la douce vérité de l'idéal malade. Du moins, une fin de cet idéal est possible car selon une loi naturelle tout finit par s'autodétruire. L’idéal ascétique s'autodétruira lorsque l'instinct de vérité se tournera vers l'instinct de la  signification de la volonté. Ainsi la morale mourra d'abord, car sa chute engendra celle de Dieu  ou du christianisme même.  Quand elle est sa base. Et, si l'on va plus loin, la mort de l'homme en soi. Celui que cet idéal a promis un salut et a donné un sens à sa vie, celle du néant: en lui donnant une cause à sa souffrance. Ce fait est survenu par son "horreur vacui", préférant de loin la volonté du néant que pas de volonté du tout. Nietzsche affirme ainsi l'existence d'une volonté de puissance (négatif) de cet idéal et  la victoire des faibles. Ce qui peut paraître absurde mais le schéma est  plutôt simple. Le faible  tend vers une attitude grégaire car se définissant faible par rapport à celui qui affirme sa volonté de puissance. Qui lui, tend vers une attitude aristocratique  car il n'a besoin d'appui que ces instincts, se définit ainsi maître. Que doit-on comprendre? Nietzsche nous dit dans la première dissertation  que, ayant cette attitude d'esclave et ne pouvant s'affirmer face au maître  il cultive une profondeur qui lui permettra de mieux piéger   le fort car  lui, est seul. Malgré tout, Il reste convaincu qu’un jour viendra où l'idéal s'effondra par lui-même. Lui qui a rendu l'homme malade de lui-même, l'homme qui mine son propre dégoût, cette lassitude de la vie par une mauvaise conscience divinisée par le christianisme dont l'essence, la base est la morale. Ainsi sera possible l'amor fati. Car   le terrain sera enfin préparer pour l'avènement du surhomme. Mais, ne serait-on pas en droit de demander si le projet nietzschéen ne vise pas une fin utopique? En tout cas, il aurait écrit un livre   qui sondera la valeur des valeurs chrétiennes.




Sources consultées
Ecce homo
Humain trop humain
Par-delà le bien le mal
Crépuscule des idoles
Antéchrist

La coupe du monde, comment ça marche?

La coupe du monde de football (catégorie d'hommes)
La coupe du monde de football est une compétition de football organisée tous les quatre ans généralement, elle met en vogue les meilleures équipes de chaque continent. En tout cas, celles qui sont reconnues par la FIFA (Fédération Internationale de Football Amateur) qui en est le coordonnateur général et le fondateur. Ainsi on aura à voir le processus d'organisation de ce championnat à nulle autre pareille.
À un premier niveau c'est d'abord une initiative mise à jour par le comité exécutif de la FIFA depuis le 26 mai 1928. Par rapport à sa portée mondiale, chaque édition est réalisée dans un pays spécifique qui est de facto privilégié à y participer, sans nulle autre forme de critères. La sélection du pays organisateur se fait un mois avant la dernière édition selon deux (2) mouvement: celui de l'inscription pour l'organisation et celui de la validation qui se fait par vote, après une convocation des différentes, un congrès.  Les critères sont basés sur quatre (4) points essentiels : le statut footballistique du pays organisateur (le pays organisateur doit faire partie des pays à culture-foot); les stades (capacité, statut sécuritaire, statut sanitaire, état des terrains de jeu et nombres de stade); les hôtels (statut, la distance des hôtels standard, le nombre d'hôtels standard); la situation sociale/politique/économique. L'accueil se fait par le pays organisateur et la structure est dictée et surveillée par une équipe de gestion de la FIFA.
À un deuxième niveau on trouve la question de l'admission des équipes de football. De nos jours on compte trente-deux (32) participants, dont trente et un (31) par voie de qualification en ligue continentale pendant trois (3) ans selon des journées FIFA publiées selon les contextes. On parle là du championnat le plus suivi du monde. Les tours sont organisés selon la géographie footballistique. La FIFA compte six (6) continznts ou zones continentales: l'Afrique, l'Asie, l'Océanie et l'Europe réunies, l'Amérique du Nord, l'Amérique du Sud et l'Amérique centrale et les Caraïbes réunies. La FIFA fixe un nombre de participants à chaque édition. Après avoir eu le nombres de participants voulu (210 au départ) on fait place à des tirages au sort pour répartir les trente-deux (32) équipes en huit (8) groupes de quatre (4). Question d'objectivité mais nous savons tous que l'enjeu économique fait de cela une sélection déguisée afin de créer le suspense avec la cohabitation d'équipes honorables dans le même groupe.
À un troisième niveau on publie le calendrier général disposé sur un mois au total, débutant en juin. Après quoi le pays organisateur confectionne un ballon de football de concert avec une marque afin d'être le ballon à l'honneur du mondial, souvent un dernier modèle et le plus adapté de l'époque, que le pays en question nommera par suffrage universel par rapport à une liste que la fédération locale aura publiée. Ensuite des artistes composent des chansons dont une sera sélectionnée par le conseil exécutif de la FIFA selon l'adhésion majoritaire et l'ambiance voulue. Et c'est là que la fête commence réellement. Toute la beauté de la chose!
À ce niveau on nous met face à l'intrigue du jour J. Toute l'action, toute l'euphorie et toutes les multiples sensations violentes et d'enthousiasme qui peuvent accompagner les grands événements. Avant le premier match opposant le pays organisateur et un autre. Ici le public a droit à des prestations de feu et diverses par des artistes de calibre fort considérable. Après quoi se font des discours et la prestation de la chanson officielle pendant laquelle se jettent cris et pleurs pour une ambiance qui vaut le coup.
Au niveau qui suit ce sont les affronts. Après la phase de groupes en garde deux (2) équipes, ce qui fait seize (16) équipes : les huitièmes de finale en raison de huit matchs. Mais là n'est pas le plus intéressant ! C'est en quart de finale qu'on fait face au meilleur. Huit (8) des meilleures équipes parmi lesquelles on compte souvent des géants colme l'Allemagne ou le Brésil. Ensuite ce sont les demies qui laisseront place aux deux (2) finales traditionnelles: une grande (celle des gagnants de la demi-finale) et une petite (celle des perdants).
Au dernier niveau il faut seulement tenter d'imaginer la joie et toutes les fortes émotions que peuvent exprimer une telle victoire ! Le plus intéressant est le fait qu'y participer seulement constitue une joie inaltérable. Mais certaines choses sont plus à vivre qu'à imaginer car de grands événements suscitent des émotions ineffables. Après les finales c'est la fiesta, on est tous invité à y participer. Après tout, peut-on tout perdre dans un évènement dans lequel on apprend tant d'humanités? Mais bon, pour la suite. Les trois (3) premiers sont médaillés d'or, d'argent et de bronze respectivement. Ainsi qu'encouragés de trophées selon le même classement. Au niveau individuel on sacre les trois (3) meilleurs joueurs de trophées en forme de ballon, les meilleurs buteurs de trophées sous forme de souliers de football, le meilleur gardien d'un trophée sous forme de gant en or, tous selon les mêmes matières et le même ordre. Par ailleurs, globalement une prime en espèce est donnée aux équipes selon leur place dans la compétition. Après quoi la folie recommence entre photos, musique, pleurs et défilés des équipes.
Quatre ans pour un mois, il faut dire que la coupe du monde est bien le meilleur cadeau qu'on pouvait offrir aux amants du football, aux amants du monde et ceux des plus grandes émotions humaines possibles! C'est donc un bonheur, sur un visage footeux.