16 déc. 2018

Comment analyser un texte descriptif ?

Texte
Guy de Maupassant, Boule de suif, p12-13
"(...) Boule de suif. Petite, ronde de partout, grasse à lard, avec des doigts bouffis, étranglés aux phalanges, pareils à des chapelets de courtes saucisses, avec une peau luisante et tendue, une gorge énorme qui saillait sous sa robe, elle restait cependant appétissante et courue, tant sa fraîcheur faisait plaisir à voir. Sa figure était une pomme , un bouton de pivoine prêt à fleurir; et là-dedans s'ouvraient, en haut, deux yeux noirs magnifiques, ombragés de grands cils épais qui mettaient une ombre dedans; en bas, une bouche charmante, étroite, humide pour le baiser, meublée de quenottes luisantes et microscopiques."

Introduction
L'écriture d'un texte, peu importe l'intention visée par l'auteur, exige généralement une forme bien précise. C'est-à-dire qu'un texte est un composant d'une forme et d'un fond. Le fond correspond à ce qui est dit dans le texte, ce qui se dit comme texte, le message véhiculé ; la forme, qui nous intéresse dans le présent travail, est la manière par laquelle se prend l'auteur pour faire passer le message. Ainsi elle incarne l'intention. Autrement dit, forme et fond donnent sens. L'intention peut être de raconter, de passer un ordre, convaincre etc. Mais ce qui sera, pour nous, l'objet de ce travail c'est le texte descriptif. Le texte descriptif est le fait de donner un tableau sur un sujet quelconque afin de le distinguer et permettre de se le représenter par des caractères précis. Le travail qui s'impose présentement est de donner un cannevas d'analyse de texte descriptif selon les aspects incontournables de son appréhension.

Développement
Rédaction d'une fiche d'étude relative à une grille proposée par la professeure qui consistera dans l'explication de chaque élément qui s'avérerait important dans le texte descriptif
Dans le travail qui se présente ici on aura à présenter les éléments suivants en nous référant à l'extrait de Maupassant comme repère, si besoin est :
Les définitions du texte descriptif
Les buts de la description
Les types de description
La structure de la description
L'ordre de progression de l'information
Les outils de description
Mode d'énonciation de la description
Progression thématique
Le genre de la description
Les fonctions de la description

1- Les définitions
texte descriptif est un texte qui a pour objet de donner un détaillé concernant une personne, un animal ou une chose de manière à ce que la chose présentée soit assez détaillée pour être représentable dans l'esprit du lecteur selon l'intention visée par l'auteur.
Autre part décrire peut-être le fait d'interpréter le réel comme les naturalistes du XVIIe siècle, de classer dans le sens de trouver la différence ou le fait de choisir car toute description est une sélection selon l'intention, le public visé, nos limites et le sujet à décrire.
Dans cas de ce texte on remarque que l'auteur présente un personnage, Boule de suif, donc un élément du réel qu'il essaie de nous détailler afin de nous permettre d'en avoir l'image.
2- Les buts de la description
Dans le cas que l'on vient de voir, s'impose la nécessité que selon cette intention, la description peut avoir un aspect subjectif quand l'auteur veut nous mener à une représentation précise, dans ce cas l'intention peut être de donner un aspect positif (mélioratif) et un aspect négatif (péjoratif); la description peut avoir un aspect objectif si l'intention est de nous montrer le sujet de description de celui-ci par un jargon technique bien défini, sans nulle forme de jugement subjectif. C'est-à-dire soit donner son avis sur le sujet, soit l'uniquement présenté.
Dans le cas de cet extrait, par des expressions et adjectif comme grasse à lard, bouffis, une gorge énorme, dans les trois premières lignes et de tant sa fraîcheur était un plaisir à voir, deux yeux noirs magnifiques, on peut remarquer l'auteur écrit selon ses impressions du sujet, donc de manière subjective car ces qualificatifs ne sont inscrits dans le jargon technique des composants constitutifs de l'être humain.
3- Les types de description
Par suite, il faut souligner qu'une description peut être de divers types car selon le sujet considéré selon le type. Un homme n'est pas une bête et une bête n'est non plus un arbre. Pour cela il est important de notifier qu'une description peut être faite: d'un lieu, d'une personne, d'un objet, d'un événement et d'une atmosphère (émotion s).
La description de Boule de suif, selon les indices comme doigts, robe, bouche, baiser, étant des caractères et des éléments imputables qu'à un être humain, est une description de personne. Outre cela, quand l'élément est un personnage, c'est ce type qu'il faut appeler.
4- La structure de la description
C'est un des éléments sensibles dans une description car la structure permet au lecteur de ne pas se perdre, de se sentir en sécurité car  là où  loge le désordre, l'humanité  est  à  chercher. Elle comporte deux organisations :
L'organisation sémantique qui est essentielle dans le sens ou elle renvoie au sens logique et général de la construction. Dans la description il y a toujours des thèmes constitutifs d'un thème-titre. Quand ce dernier est placé au début on est face à une structure sémantique qui met l'ancrage, l'aspectualisation, la thématisation et l'assimilation. Quand le thème-titre est placé à la fin on parle de l'affectation. On aura l'aspectualisation, la thématisation, l'assimilation, et l'affectation. Le thème-titre est ce qui est décrit, l'aspectualisation est le premier niveau de decoupage des détails, les différents aspects du sujet; la thématisation le second niveau qui est un groupe de particuliers de chaque aspect, les sous-aspects; et l'assimilation qui est une conclusion, un bilan de ce qui a été fait, un rappel qui englobe aspectualisation et thématisation.
Par exemple, dans notre extrait on constate qu'on trouve le thème-titre au début, cela veut sire qu'il y a ancrage avec Boule de suif mis au début. Selon notre explication on trouve chez Boule de suif six aspects. C'est-à-dire six points de description : la figure, la peau, les doigts, la taille, la grosseur et la forme. C'est l'aspectualisation. Ensuite chacun de ses aspects ont des éléments constitutifs qui sont des sous-aspects qui ont parfois eux-mêmes des sous-aspects: la face aspect comporte une description de la bouche, des yeux, des cils et de la figure, donc quatre sous-aspects. La bouche est un aspect de la face qui a deux sous-aspects qui est dents qui est aspect direct de la bouche qui a lui-même des sous-sous-aspects qui sont des caractères luisantes et petites, et la bouche avec caractères humides et charmantes. Yeux est un sous-aspect de face qui a un sous-sous-aspect qui est  le caractère noir. Cils est un sous-aspect qui a un sous-sous-aspect qui est épais: le tout est la thématisation (le détaillé) de l'aspect Face ou figure. On fera ainsi pour chaque aspect. Le tout des détaillés est la thématisation (globale) qui pourra être schématisée. Dans ce texte on ne trouve pas d'assimilation mais ce n'est pas un défaut dans les textes littéraires.
L'organisation spatiale qui est l'orientation, le mouvement de description. Elle peut être de gauche à droite, de droite en haut, du centre aux côtés, du premier plan à l'arrière-plan.
Ici la description est faite, du point de vue générale, du haut en bas car il se termine par la description de la bouche.
Autre part l'auteur ne doit par faire partie de la description, cela dit qu'on doit utiliser les troisièmes personnes car il n'y a de dialogue dans la description que les éléments décrits.
5- L'ordre de progression
Succédant la question de la structure qui est le mode d'acheminement, si cela se fait dans le temps (hier, ce matin...) , dans l'espace (à quatre pas, à deux mètres...) ou du général au particulier, vice-versa.
Pour cet extrait, on dira que l'ordre de la progression se fait du général au particulier. Non seulement le texte commence avec le thème-titre, mais il parle des caractères généraux qui sont la taille, la grosseur et la forme pour arriver aux détails du visage qu m'on détaillait dans l'étude de la structure.
6- Les outils de description
Les outils de description renvoie aux procédés, aux termes usés pour décrire l'objet.
Ils sont lexicaux quand ils ont un rapport avec le sens d'orientation : si on utilise un vocabulaire technique ou pas, ou si on impute des caractères inhabituels aux sujets.
Dans le texte, le vocabulaire est connoté par rapport au sens du mot bouffis, mélioratif avec merveilleux, péjoratif avec énorme gorge.
Ils sont grammaticaux par rapport aux usages des compléments circonstanciels, la présence des verbes d'état, de l'imparfait et du présent intemporel.
Comme complément avec une peau luisante, comme marque de temps restait pour l'état et faisait pour l'imparfait.
7- le mode d'énonciation
Le mode de l'énonciation est caractérisé par un ensemble d'indices qui permettent de distinguer si on a affaire à un discours ou un récit. Le premier se caractérise par des adjectifs, des indicateurs de temps et de lieu tandis que le second par la marque de la troisième personne et de l'imparfait.
Vu que l'imparfait est indice des deux, tranchons par rapport aux autres éléments.les indices du discours sont au nombre de vingt-quatre dont vingt adjectifs comme petite et ronde au début et quatre marqueurs de lieu dont en bas  à l'avant dernière livre. Quand aux indices du récit une seule dont elle logiquement.
8- Progression thématique
La progression thématique se rapporte à comment l'auteur rapporte le sujet dans le texte. C'est-à-dire que ce la se rapporte aux modes utilisés pour répéter les thèmes. C'est le mode d'enchaînement des  thèmes. Elle peut être dérivée (quand le propos devient thème) ou éclatée (quand tous les thèmes complètent un hyperthème).
Dans Boule de suif  on a une progression à thème éclaté car tout ce qui est dit se rapporte à Boule de suif. Par exemple on pourrait dire Boule de suif est ronde...la figure de Boule de suif...
9- Le genre de description
Le genre de la description renvoi à la nature du sujet de description. Elle peut être topographique, chronologique, prosographique...
Concernant Boulevde suif les indices de doigts, bouche, robe, baiser ne sont qu'à l'homme d'appartenance.
10-Les fonctions de la description
La description a une fonction documentaire si cela nous apprend d'un lieu, argumentative quand elle veut prouver, narrative quand on trouve les éléments qui créent une atmosphère de compréhension, et symbolique si elle fait le portrait d'une personne, d'un lieu.
Dans cet extrait, la fonction descriptive, si l'on croit les indices précédentes, est symbolique.

Conclusion

Ayant passé en revue l'ensemble des dix éléments à présenter et à expliquer, le travail s'achève ici. Et pour cela, nulle description n'est nécessaire. Toutefois, ajoutons qu'un texte n'est jamais d'un seul type. Ou du moins, que rarement, dans un discours considérable de volume. Et que l'intentionnalité peut être différente de la forme empruntée. Comme dans les romans d'aujourd'hui où la narration est souvent un prétexte pour nous convaincre ou nous diriger vers une idéologie quelconque. Par ailleurs, dans le cadre d'une analyse d'un texte descriptif, que l'on veuille décrire, identifier un texte descriptif ou écrire une texte, ce canevas monté à partir d'un extrait de Boule de suif vous sera d'une grande utilité.

Quintessence lance la lutte Anti-Douko

Qui devient-on après avoir procédé à la dépigmentation cutanée ? La Doukomanie, Dépigmentation Volontaire dans le langage scientifique, est cette tendance à recourir à des procédés d'éclaircissement de la peau naturelle. C'est ce qu'on pourrait appelé un problème noir. Cette sorte de nihilisme identitaire.

Usant de produits, tels que savons, crèmes, gels et autres, détournés de leurs fonctions médicales ou de leurs usages formels, cette pratique pousse la plupart du temps à des maladies cutanées diverses : infections, amincissement de la peau qui devient ultrasensible aux Rayons ultraviolets, apparition de taches rouges ou vertes et complications renales et artérielles. Cependant que remarque-t-on dans beaucoup de pays qui logent des noirs? De jour en jour les gens recourent à ce manège pour changer de couleur, soit par inacceptation de soi, soit pour ressembler aux blancs. Une sorte de racisme du noir contre le noir lui-même. Ainsi être noir à toujours été considéré comme une infamie. L'histoire en témoigne d'ailleurs fièrement. Certains ont su assumer, d'autres non.

Quintessence -  une production œuvrant dans le monde de la publicité et des arts de la représentation scénique (dont la fameuse Coeur de Lionne de David Mezy au mois de juin de cette année)- a organisé cette année, si ce n'est pour la première fois en Haïti, un concours de beauté ayant pour objectif la mise en relief de la beauté noire: PEAU D'ÉBÈNE. Ce qui implique deux choses importantes : affirmer comme Himes que Noire peut vouloir dire Belle et Noire peut aussi être une marque de fierté qu'on exhibe face à la cruauté de l'histoire pour dire "j'ai survécu". La rentrée d'Haïti, pratiquement,  dans cette fameuse lutte contre cette question de dépigmentation volontaire à côté des différents agences de la France, de l'Amérique et de l'Afrique noire.

La finale s'est effectuée le dimanche 16 décembre à la Constellation Hôtel, sur la route de l'aéroport, au numéro 8. Quelle est le nom de l'élue demandera-t-on? Mais est-ce cela qui compte vraiment ? Par ailleurs tous, nous sommes élus, qui acceptons d'être cette couleur qui regarde la catégorisation raciale et qui affirmons chaque fois que nécessaire, d'être l'un des plus beaux exemples de résistance.
Plus qu'une question de santé, toute l'histoire de l'être dit Noir et son identité dans le rôle d'humain. Qu'est-ce qu'être noir sinon que cette affirmation de l'identité comme arme essentielle? "Soyons nous-mêmes le plus complètement possible"! C'est le message que semble nous lancer PEAU D'ÉBÈNE. Plus précisément à nos femmes noires: on peut être noire, belle et intelligente. Être Noir c'est aussi être humain.

PEAU D'ÉBÈNE est un concours, en ce sens, qui vise la sensibilisation su  l'estime de soi de la femme noire et nous tous, Haïtien et noir de partout, joignons-nous à cette lutte qui dit non à cette forme de blancomanie qui tue. Sur ce, Vision Magazine salue cette entreprise qui est essentielle à ce moment où se perdent ces notions d'identité,de fierté. D'ailleurs le rendez-vous est lancé par Quintessence pour l'année prochaine : Chapeau.

9 déc. 2018

Yanvalou pour Charlie: l'identité en question

Mathurin D. Saint-Fort! Ou tout simplement Dieutor. L'histoire du roman, Yanvalou pour Charlie, de Lyonel Trouillot, est celle d'un campagnard que la réception de l'abandon de ses parents...par la mort et la misère. Arrivé à Port-au-Prince, il suit le conseil de son oncle Gédéon qui lui apprit à gratter sa guitare et devient Avocat. Et pas n'importe quel avocat, le meilleur de son cabinet pour n'avoir jamais perdu de cas. Son côté solitaire est mêlé à sa tentative de tuer cet être qui souffre de son passé en lui. Pour y arriver il avait cru que nier un prénom qui sentait la campagne, changer de mode de Vie et de couper tout contact avec ce qui pourrait lui rappeler ce qu'il était au fond mais en oubliant que le présent est déjà, à chaque fois un passé qui se perd dans les instants. Le fuir c'est se tourmenter. Il se contente donc d'une routine à son univers de travail avec Francine la sensible-naïve; Élisabeth, celle qui abhorre toujours une fin dans chaque relation et chaque investissement ; un chef qui promet des promotions.

Arrive au cabinet un Gamin venant vraiment de nulle part réclamer assistance. Il demandait pour un présumé mort, il demandait pour Dieutor et le mort s'est réveillé malgré lui. Lui qui s'était entraîné à nier ce prénom quand arriverait le moment. Avec Charlie, on voit Mathurin D. Saint-Fort cesser d'être tout son nom avec D. pour devenir simplement Dieutor. Il demandait son aide au nom du vieux Gédéon. Le seul qui ait jamais vraiment compté. Ainsi Dieutor quitte son masque pour traverser la laideur des bidonvilles avec Charlie au nom des siens. L'affaire se termine sur la mort de Charlie qui voulait aller prendre sa part d'argent que lui et ses amis du pensionnat avaient amassé pour quand arrivera le jour où ils seraient trop grand pour le pensionnat.

Le truc c'est qu'il n'était pas mort pour rien car tout avait changé de Mathurin et décide enfin d'aller vers sa terre natale, ce coin où lui et Anne, son unique amour, son amie d'enfance, pourrait danser et enfin dédier un Yanvalou pour Charlie ! Une salutation solennelle au rythme du tam-tam.

Reste-t-il à demander si Charlie n'est pas un prétexte idéologique qui rappelait à Dieutor son vrai nom si sans Charlie comme personnage l'histoire prend toute sa dimension. Mais est-on là pour porter des critiques? Le travail est par ailleurs un petit bijou pour ce qui concerne notre analyse qui consiste à porter l'oeil sur la question identitaire qui ne cesse de bouger dans ce texte.

Le trouble identitaire chez les personnages :
Dans ce roman on retrouve une comédie dans tout le monde veut se perdre dans son rôle :
- Mathurin Dieutor Saint-Fort: il ne veut plus du Dieutor et le fait D. Dieutor ça fait misère et campagne car "personne n'aime" ça. Son origine devait être oubliée pour le bien de son succès. Ainsi il coupe le pont avec son passé et il aurait fallut la mort de Charlie pour qu'il prenne confiance et reponde à une lettre de quinze ans passés.
- Son père passe pour un menteur et un farceur qui se cache derrière trois livres pour se sauver de ses obligations, des reproches, sublimant sa femme par ce privilège de savoir lire.
- Sa mère qui préfère voir le père comme un grand lecteur de trois ouvrages avec un espoir creux, à sa mort, il fait don, avec fierté, de la bibliothèque qui prenait tout le temps de son mari à la maison : 3 livres.
- Johanne, fille de famille aisée, veut voilée son mécontentement derrière Yanick pour manifester sa haine des exploiteurs qui devait mourir car la Johanne n'était élevée pour cela; ainsi que Andy-Franck.
- La mère de Nathanaël (ami de Charlie) qui ne lui à jamais avoué qu'elle est sa mère pour lui éviter de porter les critiques de sa grossesse précoce et de sa beauté mal agencée. Elle donne son fils au pensionnat du père Edmond qui fait tout pour paraître bon et dit qu'elle est sa sœur.

La question de l'identité vue par Althusser
Aussi chaque titre de la vie sociale correspond à un schéma qui distingue celui-ci de celui-là. Dans tout ce schéma  nous constatons  donc que la représentation idéologique de l'idéologie est elle-même contrainte  de reconnaître que tout «  sujet  », doté d'une «  conscience  », et croyant aux «  idées  » que sa «  conscience  » lui inspire et accepte librement, doit «  agir  selon ses idées  », doit donc  inscrire dans les actes de sa pratique matérielle ses propres idées de sujet libre. S'il ne le fait pas, «  ce n'est pas bien ». Pour mieux étayer la chose, on parle ci de la puissance des idées. Chaque idée que nous côtoyons nous donne des limites à ne pas franchir et implique des devoirs qui fondent l'idée. Faisant ainsi la matérialité de l'idée dans nos actions qua d nous nous y soumettons comme Dieutor voulait le faire en cachant son origine derrière un enfermement sur soi, du travail sans relâche et le refoulé d'un prénom.
Par exemple le prêtre catholique à sa représentation, il se fond dans l'idéologie catholique de la religion. L'idéologie est affaire de catégorisation : le noble et le roturier n'ont pas les mêmes habitudes, non plus la même perception des choses. C'est l'Évidence idéologique qui dit qu'on a pas besoin de preuve pour voir que Ci est Ça (le nom de famille est une marque idéologique de clase forte). On pourrait le voir comme un cliché dansle sens qu'il est nécessaire qu'un avocat, un médecin, un pasteur ait telle attitude ou tel discours.

Cela implique un autre concept, celui de la Reconnaissance idéologique. C'est-à-dire la compréhension du message que nous lance la catégorisation idéologique, l'évidence idéologique. Cela consiste en ce que Althusser appelle Rituels de reconnaissance idéologique. Par exemple celui qui se plie à genoux, les yeux fermés, chapelet en main (rituels idéologiques religieuse); le fait de serrer la main de quelqu'un (rituels idéologiques de la vie quotidienne). Cette reconnaissance n'a rien de scientifique mais la puissance de l'idéologie qui impose à l'individu tel ou tel comportement le fait sujet de ce qu'elle est. Dès lors X fait ci ou ça en tant que sujet de telle idéologie. Ce qui nous ramène au cas de figure de l'interpellation du sujet par l'idéologie : "Qui ici est chrétien?/Hey Paul!/hey élève !"  ou "le fait d'aller à l'église (c'est répondre à l'appel de l'idéologie de l'église  qui dit qu'il faut aller à l'église); de même quand les lois d'un État nous dicte telle liberté et telle restriction, obéir amène au fait de répondre à l'appel comme l'a fait Dieutor. Répondre c'est affirmer son identité. Hors de là on est bon pour toutes les comédies.

Quant à la question de la relation, on naît tous dans des systèmes idéologiques qui nous categorisent (régional:province ou capitale/classe: bourgeois ou non). L'enfant naît et on lui donne un prénom, un nom de famille (catégorisation idéologique familiale); s'il naît d'une famille chrétienne sa catégorisation est ainsi faite. D'où le fait qu'on est Toujours-déjà sujet. Et bien sûr le sujet peut bien se réveiller et vouloir manifester une inacceptation de sa catégorisation qui lui fait Dieutor, Campagnard, et tout pour devenir Mathurin Saint-Fort, Avocat, ou autre. Cependant le passé est le présent qu'on vit. On oublie mal.

Enfin de compte le nom devient un Sujet suprême qui nous rappelle tout le temps que c'est toi. Un schéma qui te donne des habitudes, un mode de vie. Après cela tout n'est qu'un acte monté.

Le problème identitaire
Mais une morale à tout cela, notre identité finit toujours par nous forcer à nous dire je suis Dieutor, Johanne, Andy. Notre passé, notre origine, tout ça c'est une manifestation d'un schéma qui nous définit ; nous interpelle tel un sujet pour nous dire tu as beau faire des études de droit, être le plus fort, tu seras toujours Dieutor. Tes origines te ramèneront toujours à cette ville pas à ton goût mais sans quoi tu n'es rien, sans quoi tout ce que tu as n'est qu'illusion. Anne c'est ton enfance, Gédéon ta jeunesse et l'avenir ne doit pas les oublier car toujours il faut se retourner pour dire oui, C'est moi Dieutor et si l'on aurait oublier, de trouver son Charlie, son Autre-Sujet, son idéologie en sujet: une Mort pour la sœur-mère de Nathanael, la peur de Yanick pour redevenir une ado et un Oui pour Dieutor. Trouver son Charlie pour devenir soi-même, son passé, son identité et chanter Yanvalou Pour Charlie.

Yanvalou Pour Charlie, yon lòt fason pou di: "Lakay se Lakay".

Un livre de Lyonel Trouillot

4 déc. 2018

L'origine de la pensée et sa cause avec Hobbes

L'innéisme est une doctrine qu'on retrace souvent dans la philosophie ou même l'histoire de la pensée dans son mode scientifique qui prétend l'existence d'une connaissance a priori. Les idées de Dieu, de l'âme ou d'autres idées de cette sorte serait des réalités implantées en nous. Ainsi donc la connaissance serait effective dans une instance pré-existentielle. C'est-à-dire qu'en admettant que certaines idées soient possibles hors de l'expérience, toute les connaissances ne dérivent pas de l'expérience. D'où cet interminable débat ayant une consistance épistémologique mais qui se confond souvent dans les sauts de la métaphysique. Tout est de savoir si les pensées, qui tendent en réflex vers la connaissance, proviennent des sens ou de l'esprit. Du coup, est-ce de  ce que l'on s'amuse à nommer Esprit? Est-ce au contraire du corps ou mieux, des sens ? Partant du principe que les pensées tendent à la connaissance ne doit-on pas se demander si la connaissance est possible hors du domaine sensible ? Pour une autre tradition c'est non. En tout cas ce n'est pas ce que pense des penseurs de la tradition qui voit la chose d'un œil radicalement Empirique.

Hobbes, contemporain de Descartes qui n'a cessé de marquer la répugnance que lui inspire ce philosophe anglais concernant leurs échanges allant des deux objections adressées à ces méditations sur la dioptries et la question de cette substance immatérielle qui est la source de toutes nos pensées. D'ailleurs le chapitre premier de son Léviathan, titré Sensation, semble un aspect de ses lettres avec ce philosophe français qu'il aurait préféré Géomètre. Ainsi nous allons essayer de voir les mouvements de ce court chapitre au sujet des sensations, leurs importance pour la science.

Les thèmes relatés sont la sensation, l'empirisme et la pensée. Il fait le retracé des pensées. D'où viennent-elles ? Dans un premier moment il définit la pensée pour ensuite répondre à cette question de son origine à la suite; dans un second il essaie de mieux étayer la chose en indiquant la cause de la sensation, pour enfin fourdoyer d'une critique scindante ceux qui pataugent dans la fréquence de paroles sans signification. En mésinterprétant la philosophie aristotélicienne. La chrétienté alors visée.


Dans le chapitre cité la pensée est définie comme un phantasme, une représentation dans l'esprit des choses extérieures; un sujet face a un objet se le représente. Il est donc une apparition pour elle. Alors la pensée c'est la représentation de la chose perçue et de ses qualités. Ainsi dit, c'est comme rejoindre la conception de Condorcet dans son De la Sensation, au tout premier chapitre qui développe cet aspect de la pensée. Avec un épochê on arrive à imaginer le premier humain. D'où proviendrait, logiquement, sa première pensée ? Penser qu'elle serait innée serait un discours surréaliste de l'être humain. Sa première pensée provient du premier objet qui se présente à lui et qu'il perçoit par l'entremise des sens. La pensée, cette sensation de l'objet représenté deviendra réflexion au moment où il y aura diversité et comparaison de ces diversités. Ce qui mènera au classement, ainsi la sensation mène à la réflexion. Il n'est nulle conception dans l'esprit humain qui n'ait été d'abord, totalement ou par parties, causée au niveau des organes  de la sensation. Tout en nous de pensée est sensation, par elle seule est possible la science et la réflexion n'est qu'un effort de comparaison et de distinction des qualités des objets perçus jusqu'à une sorte de taxonomie. On ne peut, selon cet empirisme imaginer quelque chose de purement chimérique, quelque chose qui ne reverrait à quelque chose de Sens.


Dès lors la cause de la sensation devient évidente. À noter l'univocité des questions : "Qu'est-ce qui cause la sensation ?" Et "Qu'est-ce qui cause la pensée ?". Ce qui cause la sensation c'est le contact avec tout ce qui n'est pas moi, tout ce qui m'est extérieur, c'est la matière qui s'offre à moi par l'entremise des différents sens. Les divers mouvements ou formes des matières consistent en divers impressions des sens. Pour l'œil on dira la vue de la forme, de la grandeur, de la couleur ; pour le nez l'odeur etc. Chaque mode que prend l'objet qui excite en une manière mes sens se référera une sensation donnée. Chaque impression ou semblant se référera à une idée distincte, déterminée. La pensée étant donc sensation toute la science est à acquérir par le moyen de l'expérience. La connaissance s'acquiert par le processus de comparaison, de distinction et de classement des Semblants/phantasmes/impressions perçus par l'unique moyen qui nous permet de connaître le monde extérieur et d'espérer la science : La sensation. On ne peut rien connaître hors de l'expérience. Quant aux discours divergents sur cette chose de la pensée, tout n'est que fiction pour servir l'idéalisme.

Nous conclurons sur une note de Condorcet dans son Essai sur l'origine des connaissances humaines :"il n’y a point d’idées  qui ne soient acquises  : les premières viennent immédiatement des sens  ; les autres sont dues à l’expérience, et se multiplient à proportion qu’on est plus capable de réfléchir."

Dimitry JEAN-JACQUES

3 déc. 2018

Althusser et l'État dans sa version Capitaliste


Qu'est-ce que la politique ? Avant tout une question assez intéressante qui a, d'ailleurs, fait l'objet du livre de la philosophe allemande: Anna Arendt. Bien loin d'essayer de reprendre l'entreprise, Althusser essaya d'aller au fond de cette question en y prenant un thème dominant ou même le thème dominant : L'État. Or qui peut imaginer l'État, tel qu'il nous est donné, sans le domaine du fisc?

"Idéologie et Appareils Idéologiques d'État" est un article publié dans la revue La Pensée en Juin 1970 par Althusser. Dedans il essaie de regarder la question de l'État et de sa continuité en prenant comme référence le système de reproduction dans la société capitaliste expliquée par Marx. L'État c'est quoi? Comment survie-t-il dans la société capitaliste ? La question économique étant chère au système capitaliste, comment voir l'État à travers ses moyens de subsister? Ainsi comment entrevoir la relation État/Idélogie?

Le schéma paraît plus simple si on suit son mouvement d'entrée comme la totalité réductrice de son point de vue sur l'État et son mode de fonctionnement et de maintenance. Dès lors nous nous référons, sans trop attendre, à cette bipolarité qui définit toute production.

Production et reproduction
La production implique un cycle qui se veut toujours continue. Nous disons cela en prenant compte du mouvement de rotation de la production qui, après avoir produit et distribué,doit encore produire s'il veut se maintenir comme production. C'est ce qu'il appelle Reproduction. Dès lors qu'est-ce donc que cette bipolarité qui la définit ? La question posée ainsi trompe, de loin, sa compréhension car au fond elle paraît simple. Toute production, prise dans un contexte de reproduction, doit, pour respecter son cycle sans fin, réactualiser les moyens qui ont permis la production distribuée et les forces de travail qui l'ont, elles aussi, permise sa production. Les éléments qui ont permis la production d'un cahier permettront de produire un autre cahier; aussi les mêmes forces de travail utiliser (nombre de bras en équilibre à un nombre d'heures selon un nombre de modifications à apporter). Du coup, comment expliquer l'État dans ce cycle?

L'État et sa continuité
Schématisé en superstructure et infrastructure, l'État peut refléter le système de production. L'État est présenté par Althusser comme un tout priorisant une idéologie par des appareils destinés, d'un côté à former la conscience des esprits pour l'État et d'un autre à oppresser ces esprits. Tout par des appareils distincts: les appareils répressifs d'État (que les marxistes confondent avec l'État); les appareils idéologiques d'État (École, église...).
Tout État, pour se maintenir a besoin d'appareils disponibles pour inculquer sa forme aux esprits de son peuple afin qu'ils se fondent dans cette idéologie et soient en ce sens aliénés, qu'ils s'y identifient ; et d'appareils pour lui servir de force en cas de subversion (Armée, police, justice...). Il n'y a en ce sens de justice pour un État en place que sa justice. Du moment où on a trouvé l'appareil idéologique adéquate pour aliéner les esprits face au sujet suprême (l'État) on est sûr de se maintenir. D'où la lutte antireligieuse des sociétés de l'époque monarchique en france: écraser le principe idéologique de l'État c'est écraser son principe vital. Cependant vint l'État Capitaliste qui ne prit pas l'église comme appareil idéologique par excellence mais l'école. Pour reprendre, tout État se maintient par l'aliénation du peuple de son idéologie. D'où une question fondamentale, "Qu'apprend-on à l'école?".

À être un sujet de l'État, à accepter sa forme, à être son idéologie, à servir ceux qu'on nous dit au-dessus de nous, à être des types d'esclaves farouches. À côté de cet appareil il y a la famille, là où commence le système.

En supplément
Avant de finir on notera la différence entre les deux appareils d'État: ils s'assimilent. Les appareils idéologiques d'État on une violence idéologique (ils nous imposent une forme et nous sanctionnent par le rejet en cas de subversion) et les appareils répressifs d'État ont une violence masquée d'une idéologie (le droit est celui de l'État, l'armée sert et protège avant tout les intérêts de l'État). On nous fait comprendre que noua choisissons d'un côté pendant que c'est l'idéologie de l'État qu'on nous impose à dose parfois scandaleuse et on nous fait comprendre que nous sommes libres de l'autre alors qu'on est libre que de ne pas nuire l'État idéologiquement et physiquement (économiquement, en prenant le cas des manifestations qui dommagent les rentrées fiscales).
On notera aussi une compréhension du terme Idéologie comme une sorte de parricide du point de vue marxiste de la chose. L'idéologie prise comme fiction pour cette tradition qui a confondu les deux types d'appareils d'État a en réalité une existence matérielle car une idéologie existe toujours dans  un appareil, et sa pratique, ou ses pratiques. Cette existence est matérielle. Tout pour dire qu'une idéologie est une affaire nominaliste. Chaque façon d'agir correspond à une manière d'être: S'il croit à Dieu, il va à l'Église pour assister à la Messe, s'agenouille, prie,  se confesse, fait pénitence (jadis elle était matérielle au sens courant du terme),  et naturellement se repent, et continue, etc. S'il croit au Devoir,  il aura les comportements correspondants, inscrits dans des pratiques rituelles, «  conformes aux bonnes mœurs  ». S'il  croit à la Justice, il se soumettra sans discuter aux règles du  Droit, et pourra inertie protester quand elles sont violées, signer des pétitions,  prendre part à une manifestation, etc.  Alors toute idéologie à son existence matérielle par son reflet guidant les actes humains qu'elle catégorise. D'un autre côté, dire qu'elle n'a pas d'histoire ce n'est pas dire qu'elle revêt un caractère chimérique mais c'est dire de ce point de vue matériel qu'elle est est partout dans l'histoire par le fonctionnement des êtres humains, elle est Omni-historique.

L'État capitaliste et la reproduction
Arrivé à ce stade du travail il devient plus clair de reposer ces questions :  L'État c'est quoi? Comment survie-t-il dans la société capitaliste ? La question économique étant chère au système capitaliste, comment voir l'État à travers ses moyens de subsister? Ainsi comment entrevoir la relation État/Idélogie?
Comme la production a toujours besoin de réactualiser les éléments qui ont contribué à la production pour une reproduction : conditions de production et forces de travail. l'État à besoin de la reproduction de ses conditions de production (le maintien de l'ordre, la main-mise sur l'église et l'école) et celle de ses forces de travail (des cadres scolaires formés pour divulguer son idéologie, inculquer sa forme et aliéner). Comme on nous apprend à nous humilier devant nos frères et face à l'autorité du père même quand c'est injuste on est apte à travailler sans se plaindre dans le cadre de la production capitaliste. Car tant qu'il y a de l'espoir tout peut arriver, tant que l'on oublie que ma passivité face à la politique est l'acte politique que veut l'État alors qu'on pense qu'il suffit de dire que la politique ce n'est pas notre affaire pour que ça soit. Mais la politique c'est la société.
Comme dans la production capitaliste la question du salaire est ce qui engendre une possibilité de subversion de la force de travail et qui engendrera la lutte des prolétaires conscients de l'aliénation abusive du système, dans le maintien de l'État c'est cette même force que l'État redoute: que les aliénés prennent conscience de leur automatisme et mettent enfin la main sur le pouvoir d'État afin d'instaurer un État à son image en attaquant ses bases fondatrices : Idéologie et appareils idéologiques d'État.

27 nov. 2018

Nou tout paka ale: Le cri du ralliement, de l'espoir

Entre les sons plaintifs d’une guitare qui laisse entrevoir un brin d’espoir et les cris des tambours mis sur un disque, la musique a de nouveau crié les maux  et douleurs du pays dans ses désolations diverses... Non loin de passer par les cordes vocales d’un Steeve Brunache ou d’un Manno Charlemagne, la nouvelle vidéo du jeune Freedoo-one ne manque pas de devenir le nouveau tube parallèlement aux diverses turbulences que nous connaissons en Haïti et ses centaines de ressortissants du Chili: Nou tout pa ka ale.

Ayant à son actif un album qui parle de divers problèmes très courants dans ces pays où tout va au pire, titré Frape pòt la, l’artiste chante ses peines face à un pays qui peine de ses fils et filles. _Nou tout pa ka ale_, un titre pour dire Konbit; pour dire frère, soeur; ou mieux, mieux dire Demain.
Interviewé par VISION MAGAZINE, l’ambassadeur du département des nippes a déclaré que ses musiciens et lui se préparent encore pour le carnaval, le récidivisme étant son point fort, après quoi il profite pour annoncer à un public qui commence à reprendre goût à sa musique pallier de couleurs tropicales que ce titre annonce son nouvel album: Liminasyon.

Faisant partie de ce lot de chanteurs engagés dans les luttes à leurs façons, Freedoo-one exhortent à la conscientisation de tous les secteurs de l'état de notre pays, à la prise en main du peuple de son destin, à l'Alliance, à l'espoir, à la fraternité.

Après Ka sou Ka (relatif aux désastres naturels), Le monde en démon et Frape pòt la, saluons ce morceau qui nous dit que nous pouvons remédier aux désastres sociaux qui nous occultent. En ce sens VISION MAGAZINE profite de ces quelques mots qui sont loin de transcrire toute la réalité que porte cette chanson qui tourne et bouge, pour vous référer à ce morceau aux travers profondissimes. Ainsi dirons-nous, Freedoo-One a encore frappé et continuera jusqu'à l'aube.

JEAN-JACQUES Dimitry

22 août 2018

Wilbens Siguineau, un ELAN de la jeunesse

Comment prendre un bon élan sur la voie du succès ? C'est à cette question que fait penser le brio du troisième forum de jeunes en Haïti coordonné par Wilbens Siguineau pour ELAN Haïti. Se déroulant sur trois jours, entre le 18 au 21 mai au Centre de Convention de Jacmel avec le support de plusieurs partenaires dont l’Ambassade des États-Unis, cette activité est le fruit du travail direct de 365 jours et plus si tout travail est d'abord préparation. Le but? Monter ensemble un projet commun pouvant servir de solution par rapport aux problèmes relatifs à des thématiques comme Aménagement du territoire, Civisme, Gouvernance locale et santé avec des experts et autres professionnels du milieu. Au cours de ces trois jours d'animation, d'ateliers et de discussions sont nés, tout aussi, quatre (4) projets: Aménagement du territoire, Siv-Aksyon, Kominote m' et Zoom sante
Cette année ELAN a enregistré dans la participation des 100 participants une collaboration internationale d'une soixantaine de pays, jeunes âgés entre 18 et 30 ans depuis le lancement des candidatures en décembre 2017, sans oublier plus de 600 postulants. Autre part, qui est Sigueneau Wilbens?

Pour faire rapide on dirait ELAN Haiti 2018 mais pour le peu, disons de prime abord qu'il est né le 8 janvier 1988 et réside actuellement à Tabarre. Diplômé en Economie quantitative au Centre de Techniques de Planification et d’Économie Appliquée (CTPEA) et certifié consultant en entreprenariat de l’Université Quisqueya (UNIQ), Wilbens a fait sa spécialisation dans la Recherche, le Suivi et l’Evaluation de projet.
Des informations recueillies donnent que depuis 2010 il offre ses services à des organisations internationales en mission en Haïti, telles que Save the Children, Catholic Relief Services (CRS), Population Services International (PSI) et FHI360.
Actuellement, il travaille comme Responsable principal à la Direction des Études et Informations Économiques et Commerciales du Centre de Facilitation des Investissement (CFI), l’agence de promotion et de facilitation des investissements nationaux et étrangers du gouvernement haïtien. Ce qui réaffirme son ambition pour le progrès de son pays. Son rêve ? Voir une jeunesse qui veut et fait, un pays vigoureux et perspectiviste.
En outre Il est le co-fondateur et actuel Directeur des Opérations Jeunesse au sein du Groupe ECHO Haïti (GECH) se basant sur la question du développement par les jeunes et d'ailleurs vice-président de l’Association Initiative Haïtienne pour l’Environnement et le Développement Durable (InHED).

Questionné sur un conseil pour la jeunesse, la réponse de Wilbens est la meilleure touche pour finir ce numéro :
"Pour grandir/réussir nous avons non seulement besoin la formation classique en provenance de son école secondaire, son université etc.. Mais, l’acquisition de connaissances à travers un réseau éclairé est d’autant significative. Je conseillerai aux jeunes de bien choisir ses pairs et d’échanger continuellement avec eux, ses points de vue, ses découvertes, ses intentions et ses projets."

Alors jeunes, vous qui ne voyez d'autres issus que l'outre mer, le pays dépend de vous, répondez à l'appel et l'outre mer vous suivra chez vous.

30 juil. 2018

Pour lire la deuxième préface de la Critique de Kant (CRP)

À noter que Kant a vécu de 1724 à 1804, c'est un philosophe allemand notamment connu comme un franc partisan des lumières et ces différentes critiques. C'est même en ce sens que le présent travail est dirigé. Nous aurons à essayer de synthétiser sa pensée dans la préface de la seconde édition de la Critique de la raison pure. Dès lors, il faudrait se demander quel fut le projet de Kant. Dès la première préface son but a été de chercher la limite de notre raison dans son pouvoir-connaître. Que peut-on connaître ? La raison peut-elle prétendre à un savoir suprasensible? Si oui, comment accéder à une connaissance purement a priori? Ainsi donc, le problème a toujours été une question de mésentente des systèmes comme le dogmatisme et le scepticisme qui font de ce point un arène où personne n'a jamais raison. Sa deuxième préface, loin d'être une correction négative (un changement), est une explication approfondie. Delà, de qu'a-t-il mis comme contenu dans cette préface ?

Il débute exposant sont projet de critiquer la raison afin de connaître son potentiel, comment on peut l'user en prenant en compte ce qu'il faut savoir. Effacer les erreurs de la raison. Mais la raison spéculative, réfléchissant toujours sur des notions qui semblent le jeter dans des vagues de jais,est en contradiction dès qu'elle quitte le monde de l'expérience. Par sa prétention de tout connaître a priori elle s'est mis  dans le couloir de suspicion sur sa  faculté de connaître. Kant essaie donc de trouver une voie sûre où la raison s'épanouirait avec la certitude qu'exige une connaissance scientifique. Pour cela, hors des prétentions de la raison, il y a le monde de l'expérience. Et ceci, toutes les branches qui ont pu y accéder ont tiré leur objet de celui-ci. D'où le questionnement renvoyant au quel exemple doit suivre la critique pour rediriger la raison spéculative.

Comme déjà mentionné précédemment, l'entreprise kantienne de la réhabilitation de la dignité de la raison touche ici son point de gloire car, après tout, comment se persuader sur le bien fondé d'un ouvrage ? Pour mieux comprendre cette question il nous faut d'abord comprendre que la philosophie c'est l'affaire de chaque jour et de tout. Par la suite nous comprendrons mieux toutes les charges que posent une telle question. Dans cette préface, la seconde édition, Kant nous présente la métaphysique tel que dans la première (une arène). Delà nous pourrons constater le tout de ce qu'on pourrait concevoir dans un tel attribut. De plus, ce n'est pas l'arène qu'on connait dans ces histoires grecques et romaines mais celle dans laquelle la victoire n'est jamais acquise, et si elle l'est par un hasard, ce ne sera que pour un moment bien maigre. Or l'Homme tend toujours vers des interrogations qui sortent du sensible, qui ne dépendent pas directement de l'expérience : les questions sur l'âme ou Dieu. Ce qui semble nous dépasser, faisant partie du temps et de l'espace. Cependant pourquoi cette incapacité ? La métaphysique est-elle donc condamnée à errer sous les failles de tous les systèmes qui y prétendent ? Si non, comment doit-on s'y prendre pour espérer quelque chose de sûr dans cette voie, la métaphysique ?

À cette interrogation Kant propose dans un premier temps trois exemples de discipline qui ont pu accéder au cours des ans la dénomination scientifique. D'un côté, la logique. La première à y avoir accès. Elle s'occupe des règles inconditionnelles pour toutes pensées: structure, forme et rationalité. C'est ce qui fait que toutes les disciplines qui veulent prétendre à cette dénomination doivent passer en revue sa structure et son fond dans les moules de la logique. Pour Kant, c'est le vestibule, la porte d'entrée dans l'univers de la science qui renvoie au conditionnel de temps et d'espace  ; d'un autre côté, la mathématique (spéciale parce qu'elle est d'abord abstraction) et la physique. Ces deux là sont spéciales pour deux raisons:

Premièrement parce qu'elles ne sont pas devenues science du jour au lendemain mais ce fut comme l'état de la métaphysique : le tâtonnement. Et si elles ont, elles-aussi, été dans cette situation de tâton, la métaphysique ne devrait-elle pas espérer tout autant ? Mais d'abord comment y sont-elles arrivées ? À cela Kant pointe la révolution copernicienne. Croyant d'abord que c'était le soleil qui tournait autour de la terre (observatrice), l'Homme était dans l'erreur parce que c'était plutôt le contraire. Aussi, une révolution s'imposerait dans la métaphysique. Il faudrait cesser de laisser la raison servir les choses pour s'instruire afin de faire de la raison un interrogatoire qui se sert de la raison pour s'instuire. Il doit lui-même tourner autour des choses pour prétendre à leur connaissance. Ainsi la raison observe et expérimente. La chose telle qu'elle est hors de nous même, chose en soi, est en ce sens inaccessible. Mais la chose comme phénomène, accaparée par la raison, l'est. Les phénomènes prennent donc forme par l'autorité de la raison, non comme élève mais juge.

D'un autre côté, parce qu'elles ne s'occupent pas que d'elles-mêmes. Alors la raison doit cesser de prétendre à cet enfermement cartésien à tout savoir a priori, hors de l'expérience. C'est donc l'irruption du sujet conscient du monde hors de lui, des autres.  Ce dépassement fait comprendre que la raison étant d'abord elle-même, doit se tourner vers les choses pour espérer connaître. Les pré-acquis qui permettent l'expérience sont l'espace et le temps : deux connaissances a priori. D'ailleurs qui a jamais vu quelque chose sans avoir jamais osé regarder ? La logique ne s'occupe que d'elle-même. Ce pourquoi on se sert d'elle comme vestibule mais la raison a affaire tout autant aux choses. En plus ce n'est pas en s'enfermant sur elles-mêmes que la physique est devenue science mais en apprenant à avoir un objet de connaissance. Pour connaître, la raison peut déterminer et réaliser. Elle le fait donc à deux niveaux : pur et sensible / théorie et pratique. Dans un premier moment la sensibilité, la perceptibilité permet de s'accaparer de la chose hors de moi. L'intuition de cette chose, cette image, est à son tour envoyée à l'entendement qui la catégorise d'une manière, ou d'une autre afin de se transformer en concept propre par la raison. Ainsi est possible la connaissance. La raison doit se limiter au sensible, se jeter dans l'expérience pour confirmer sa dignité. Ma pensée est valide tout autant qu'elle fait adéquation avec le monde tel quel. Mais la chose conceptualisée dans la raison devient pure et sa réalisation dans le monde ne peut être complète mais doit servir de référence car le concept se référe à l'inconditionnel, l'englobant. Ainsi la limitation de la raison dans l'expérience assure ses connaissances vers la science. Les questions relatives au supra ne peuvent donc être connues mais pensées : on peut penser Dieu, non le connaître. On ne peut l'observer ni l'expérimenter.

Cela nous mène à castrer le speculum de la raison :  une limite de la raison spéculative au monde de l'expérience. On ne peut connaître que ce qui est dans le sensible mais cette limite, dégradante du point de vue de la liberté de raison,  est nécessaire pour sa montée sur le terrain de la science. Autrement on ne peut que croire et penser. Comme les idées de Dieu et de liberté. Une certitude à leurs endroits est impossible étant hors de l'expérience et pensée pure. La limite de la raison à un objet propre prenant en compte le monde extérieur est donc une voie propice pour la raison spéculative sur le terrain de l'objectivité.

Réfléchissant sur les possibilités et les limites du savoir par l'homme, cette préface aurait dont été un ajustement en vue de clarté. La raison poir connaître doit se borner à l'expérience. Ainsi est possible la science dans le cadre spatio-temporel prédisposé par la raison. Par cette entreprise d'épuration, on ne pourra plus se battre autant autour des idées car la science a un caractère dogmatique. Ce qui n'est pas le dogmatisme, défaut qui a failli ruiné, négligeant une critique, la raison comme faculté de connaître.

Concernant cette critique, loin d'être un traité de science, c'est plutôt un guide méthodologique qui permet à la raison spéculative de prétendre à la science en le limitant au monde de l'expérience par la détermination du temps et de l'espace comme fondement d'existence. Son rôle est de faire naître la paix sur le terrain de la métaphysique jusqu'alors empreint de dogmatisme qui fait son chaos pour plutôt s'attacher à une connaissance constante et dogmatique comme toute science.

25 juin 2018

L'artiste Freedoo One, ambassadeur du département des Nippes

De parents amants de la musique et de la guitare, l'artiste Freedoo One, de son vrai nom ROSILUS Fredonner, est né dans la  quatrième section de la commune de miragôane en 1986, dans les Nippes, une localité nommée Abraham. Il fit ses études primaires à l'École Armée du Salut Abraham et secondaires au Lycée Alexandre Pétion à Port-au-Prince.

Ayant bouclé ses études classiques en 2009, le jeune Freedoo One ayant pris un temps pour parfaire ses techniques de guitare, il finit par se décider de rentrer à l'École de Droit et des Sciences économiques de Gonaïves pour des études en Sciences Juridiques entre 2013 et 2017. À la fois maître et chanteur dans l'âme pour avoir trop longtemps entendu sa mère fredonner, le prénom qui lui fut donné par ses parents en est une preuve typique. Dès ses huit ans il reçut en cadeau  une guitare d'un personnage nommé Cepo qui allait par suite devenir cette arme avec laquelle il ne manquera jamais de tuer toutes les misères et déboires de notre belle Haïti dans ces disques.

Concernant sa formation musicale, tout a débuté à l'Église Baptiste du Tabernacle de l'Avenue Christophe à Port-au-Prince sous la direction du maestro Gérald Paultre.

Étant à la fois homme de droit, compositeur, arrangeur et chanteur, Freedoo one est ce qu'on pourrait appeler le chantre de la pudeur de nos musiques de fierté des années soixante et quatre-vingt. C'est dans une telle animation d'esprit qu'il a initiée le projet "La bonne musique dans les écoles" lancé au Lycée Alexandre Pétion cette année même.

Entre autre, ayant récemment participer à une formation pour la Fondation Nestor pour le Développement, dans les journées du 14 et 15 juin 2018, il est nommé Ambassadeur du département des Nippes en raison de son origine.

En attendant son prochain succès tantôt en musique tantôt sur des points toujours aussi sociaux, Freedoo One aurait déjà fait figure, dans ses disques et par son parcours, un de ces artistes qui sait qu'une guitare solitaire ne suffit pas.

Avoir un job? C'est possible avec PUSH

Ayant fait une étude en Génie Électrique et en Sciences Économiques à University of Notre Dame dans l'Indiana, aux USA, l'ancien élève du Saint-Louis de Gonzague, Jean-Pierre Virtel, fait parti de ces jeunes qui avaient quitté le pays avec un but. Gradué l'année dernière, il a été embauché par Sigora International (une compagnie qui fabrique des compteurs intelligents pour faciliter l'accès à l'énergie à partir d'un système pré-payé). Évoluant dans le département du Nord-Ouest d'Haiti. D'après lui, l’idée qui veut que chacun puisse apprendre et exceller dans un domaine quelconque est assez évident pourvu qu’on soit prêt à bosser dûr pour cela car c'est à force de faire qu'on finit par être. Ce qui nous permettra de mieux comprendre le programme dans lequel il est coordonnateur. Alors qu'est-ce donc?

À première vue on remarque que c'est un anglicisme qui signifie pousser. En ce sens, PUSH  est un programme fils de l'édition 2016 d'ELAN Haïti sur la question d'embauche mis sur pieds par un ensemmble de jeunes. PUSH est un programme qui a pour but de poser le problème du chômage des jeunes au sens le plus pratique du terne.
Mieux que tant d'agences de ce genre, les éditions 2017 et 2018 ont favorisé 75% de ses participants dans l'obtention d'un job. Beaucoup pourraient penser à la magie mais le programme s'effectue à deux (2) niveaux. Premièrement la SHAMARH (Société Haitienne de Management des Ressources Humaines) procède à une formation sur la question et deuxièmement, PUSH accompagne les participants dans l'obtention d'un job entre quêtes de stages et salon d'embauche. Le but de ces formations est d'aider les  participants à développer leurs talents et leurs apprennent comment se procurer un emploi, exceller et naviguer sur le marché de l’emploi. D'où le problème latent de l'orientation en Haïti.

Autre part Virtel nous avise que les membres constituant PUSH évoluent entre Haïti, les USA et le Taiwan. À côté des éditions citées plus haut, PUSH a organisé un salon d'emploi au local de BANJ, où 53 jeunes gradués entre 2015 et 2018 ont eu la chance de participer à un deuxième salon d'emploi. Toutefois l'objectif reste le même : accroître l’employabilité et favoriser l’insertion socioprofessionnelle des jeunes finissants et diplômés Haïtiens.

Plus qu'une opportunité pour nos jeunes de chercher que faire et comment, PUSH appelle les jeune à se lancer sur le marché. Quant à leurs formations, elles durent 4 mois environ et les intéressés (âgés entre 21 et 30 ans) ont présenté un CV à jour, un diplôme post-bac et une lettre de référence.

Un message de notre leader: Entourez-vous d’amis qui sont motivés et prêts à tout faire pour exceller. Votre propre succès en dépend largement. Apprenez aussi à prendre des initiatives- il n’est jamais trop tôt. La date idéale pour commencer était hier.

PUSH, le programme qui vous pousse!

30 mai 2018

La plus grande Bibliothèque d'Haïti (à Cité-Soleil), sous peu !

D'où sort-il que cité-soleil est condamné à la pitance ? Ou encore qu'Haïti ne d'espoir que de soupir? Répondre à ces questions revêtent seulement à parler de ce que font nos habitants, nos jeunes. Pour mieux dire, des jeunes qui savent regarder la vie de haut et qui nous pousse tout donner, tel que Robillard Louis Nau

Né dans la commune nordique de st-raphael en Haiti, il a dû quitter sa commune mère après la mort de sa mère en 87. Ce qui le mènera à grandir à cité-soleil...cette ville qui apeure beaucoup par certains moments de son passé.
Détenteur d'une maîtrise  en Développement communautaire et construction de la paix à une université de Washington D.C., la Future Generation Graduate School, il fonda, de concert, un mouvement social, le 25 juin 2012, qui sera le visage le plus lumineux qu'on a vu de sa commune nourricière depuis les troubles politiques des gouvernements du début de notre siècle : Konbit Solèy leve, dont le but est de pousser nos jeunes à entreprendre et oser tendre la main à leur avenir. Cependant, ce mouvement ne restera pas là.

Pour mieux illustrer leur projet ils se donnent comme exemple avec le projet Konbit bibliyotèk Site Solèy. Ayant comme philosophie le Combitisme, priorisant la participation collective pour toute réalisation, Robillard explique que le but est de montrer qu'on est pas forcé d'avoir de l'argent ou demander à des instances pour entreprendre car on peut s'organiser en combite. Ainsi, pour la mise en place d'une bibliothèque à Cité-Soleil, les donateurs seront tous ceux qui pourront donner un livre ou dix gourdes au minimum. Ils sont déjà à 4.200 donateurs pour une bagatelle de 10.000 livres et 6.7 millions de gourdes et ouvrent l'opportunité à tous ceux qui veulent faire un don. Pour ce on les joindra sur leur page Facebook pour ensuite, après entente, faire des prises de photos qui seront publiées pour permettre à tous d'avoir un oeil sur le projet. Par ailleurs le projet est évalué à 50 millions de gourde et ils espèrent atteindre les 10.000 donateurs.

En ce sens Nau montre le projet de cette bibliothèque comme le cri de l'indépendance, le cri d'un développement qui nous dit de nous unir comme savent le faire des œuvres de Jacques Roumain ou Jacques Stefen Alexis. Questionné sur ce qui le motive, il dit que c'est la condition dégradante de cette Haïti qui ne sait progresser. On doit dire qu'il n'a pas grandi dans cette cité pour rien car le  soleil semble lui avoir laissé quelque chose. Cette chose est le combitisme, et il nous la offre car il ne suffit pas d'attendre ce que le pays peut nous offrir mais plutôt de voir ce qu'on peut donner dans un idéal collectif.

Les attentes, faire de cette aventure à Cité-Soleil et de Cité-Soleil, un exemple de l'esprit de combite comme possibilité de développement d'une Haïti qui plaint.
Marié à Sabrina Carlson Robillard qui attend un.e enfant (américaine de nationalité), il est le père de Dayana. Pour sa famille et toit ce qu'il a de concitoyen, il espère qu'on tentera, comme lui, de laisser la terre avec la paix d'avoir laissé autant, pour le moins,  qu'on a pu consommé.

Entre autre il fut distingué par roots of development à Washington D.C. comme jeune leader innovateur pour le projet Solèy leve et bien d'autres encore.

Que reprendre encore des mots de Nau pour expliquer que notre destin est livré à notre capacité, notre volonté et notre détermination ? Nau a fait un pas et demande aux jeunes d'apprendre à oser avec le peu qu'il y ait car il ne suffit pas d'attendre et de prendre mais d'entreprendre. Konbit pou Bibliyotèk nan Site Solèy, le cri qui nous rappelle le sens du mot UNION dans l'espoir de mettre Haïti à la place qu'elle mérite dans la Caraïbes...ou encore, le monde entier.

21 avr. 2018

L'École Normale est-elle Supérieure?

Faudrait-il, pour se hisser au stade humain, passer à celui de la pure bestialité sociale ? Le faut-il vraiment ?

Il faut dire que l'être haïtien est entaché d'un...désir de chaos qui loge aux tréfonds de nos subconscients. La conscience la plus violente car elle marque tous nos faits et ne manque jamais de nous orienter partout où est nécessaire un choix, si la vie n'est qu'un enchaînement de choix qui résultent d'une loi incontournable dans le fait même de vivre. Cependant, à la dite "école normale supérieure", on ne manque de remarquer des choix, de partout, qui font la mode chez tous ceux qui veulent montrer qu'ils possèdent en eux un chaos, qu'ils possèdent tous cette puissance vandaliste!

L'on voit des enseignants parler sans retenu de tout et de la façon des plus révoltantes, prétextant qu'à l'Université on peut tout dire en oubliant la nécessité d'un langage universitaire (non d'univers-cité), d'autres manquer de respect aux étudiants et prendre des décisions anti-pédagogiques et arbitraires ; l'on peut, sans nul effort, remarquer les emportements d'une odeur si ego-manniac de certains étudiants qui veulent faire passer leurs voix et qui en profitent pour déranger totalement l'ordre déjà précaire en imposant leur véto mal-acquis à des cours ou des examens. C'est presque devenu un prétexte. Le plus drôle c'est quand ils font une accusation de leur paresse! Ce qui fait qu'on se perd souvent. J'ai même compris les méthodes : créer toute une cohue partout, par tout. Et souvent avec quelles manières! L'on voit encore des pratiques comme le rituel pneu-monique qui vacille entre désordre et passage obligé, sans oublier là ces...mouvements revendicatifs violents qui n'impliquent, parfois, même pas l'institution-caserne (la triste ENS) et ces administrateurs qui ont, avouons-le, l'alibi que sur leurs têtes c'est loin d'être le meilleur et qu'ainsi ils ne peuvent mieux.

Sœurs et frères, pères et mères, vous, tous, hommes et femmes, étudiants et autres membres, repêchons notre humanité ! Essayons de chasser nos excuses et penser mieux nos luttes. On a sûrement, tous, conscience que la situation de l'Université est précaire. Peut-être chacun à un niveau car on n'est pas tous du même côté des victimes mais on l'est tous. Ayons conscience, tous, que la chose doit changer mais ayons aussi conscience qu'on ne cesse de legitimer les erreurs des uns en agissant impulsivement car cela devient un réflex et le chaos veut sortir pour prêter siège foncièrement dans nos institutions dites universitaires. Évitons de nous faire coupable en reproduisant le mal qui se fait cruellement, bien que  pour une cause dite bonne. Réapprenons à écrire le nom de notre école avec des lettres en capital. N'aggravons pas notre précarité sous le poids des émotions fortes qui vous innondent. Réapprenons à nous regarder, à nous faire-voir. Déprécarisons d'abord notre mental.

Apprenons, puisqu'il le faut, surmonter le désir du chaos de notre subconscient ou le transformer pour mieux défarcir ce qu'on a, jusqu'alors, comme Être étudiant. Et ainsi s'ouvrira la voie vers l'épuration du titre de normalien.ne.

Nous perdons-nous pas dans un anachronisme en voulant reprendre platement les faits du passé regardé de trop près? Ou bien Est-ce que l'auteur de ce piètre texte, qui nest surtout un cri désarticulé par vos extrêmes, doit être traité de tous les noms et être accusé de mille prétentions ? Oui, pour vous mieux dire. Ce ne serait une chose incorrecte. Je serais, à votre place, aussi de ces avis. Par contre essayez, pour le meilleur, de penser ces problèmes que vous sauriez, sûrement, mieux poser si vos égos vous libéraient un peu. Mais comme on dit, C'est le système ! À côté de tout, demandez-vous pourquoi pas, Ou pourquoi. Ce serait un bon début. Alors apprenons à choisir ! À nous prendre en main.
Ainsi, l'École Normale est-elle Supérieure ? À cela je dirais peut-être mais...au fond, c'est à nous de le montrer. Et pas qu'une façon.

Blague:
L'autre là, Toto, le musclé, il a voulu m'en mettre une bonne comme à tous les mecs du quartier mais depuis qu'il a su que j'étudie à l'ENS il m'appelle poto. J'lui ai même pété d'ssus un jour.

Un sage a dit que l'homme est un être de paix. Moi j'dis qu'il connaît pas l'École Normale. C'est pas normal !

20 avr. 2018

La généalogie de la morale (Elie Ronaldo, Jimson Duclair, Jn-Jacques Dimitry

TRAVAIL COLLECTIF De Elie Ronaldo, Jimson Duclair et Jn-Jacques Dimitry

PRESENTATION DE L’AUTEUR
Souvent mal comprises ou volontairement déformées, les théories de Nietzsche dominent            l’évolution de la pensée moderne. Poète autant que philosophe, il a prêché un évangile nouveau dans une langue qui, tantôt recourt aux images brillantes et aux paradoxes audacieux. Pour cela on le considère très souvent comme un monstre moral, un démon. Mais Nietzsche dans le « gai savoir »  ou il jette un coup d’œil sur solitaire sur sa vie, essaie de donner une présentation de lui-même en affirmant qu’il n’est nullement un monstre comme beaucoup ses contemporains l’entendent, mais qu’il est plutôt à l’antipode du genre   d’hommes qu’on a vénérés jusqu’ici comme vertueux. Et que c’est la grandeur de sa tâche et la  petitesse de ses contemporains qui ont créé une disproportion qui les a empêchés de l’entendre et  même de l’entrevoir comme il est. Car Nietzsche dans tous ces œuvres, optait pour celui qui a rejeté aussi bien les valeurs chrétiennes ( amour du prochain, humilité , résignation) que les valeurs  démocratiques (égalités , liberté) pour substituer des valeurs nouvelles , fondées sur la «  volonté de  puissance » capables de promouvoir un jour , « au-delà du bien et du mal » , la race du « surhomme ». Il est celui qui oppose dans un « canevas sur la naissance de la philosophie grecque » cette vraie philosophie à la fois héroïque et  tragique qu’est la philosophie ante-socratique à ce que la philosophie  est devenue depuis la trahison de Platon. Il a su également, avec une grande clairvoyance, analyser les   symptômes d’une décadence que l’apparente prospérité de l’ère bismarckienne dissimulait aux ‘ « philistins »  de son époque. Ce qui fait  donc de lui le restaurateur de la philosophie tragique. C’est la   raison pour laquelle il se nomme d’ailleurs « philosophe ».mais comme la philosophie de s’identifie à la morale depuis Platon, la vraie philosophie pour NIETZSCHE est celle qui prenne le visage d’immoralisme, c’est-à-dire une philosophie de déconstruction.

PRESENTATION DE L’ŒUVRE
L’OEUVRE
La généalogie que Nietzsche a indiqué être un complément de par-delà le bien et le mal et qu’elle apporte des clarifications, fait partie des l’un des tout derniers textes de Nietzsche, paru en 1887 chez NAUMANN éditeur (ZUR GENEALOGIE DER MORAL. EINE STREITSCHRIFT) la « Généalogie de la morale ». « Un écrit polémique » S’avère être le seul avec la « NAISSANCE DE LA TRAGÉDIE » à être construit sur le mode dissertative. Nietzsche dans la « GÉNÉALOGIE DE LA MORALE » change de style en abandonnant les aphorismes, les réflexions, les maximes et les paraboles, pour une présentation beaucoup plus méthodique qui est  la « DISSERTATION ». D’après lui, la« MÉTHODE GÉNÉALOGIQUE » doit permettre d’analyser les phénomènes moraux comme (la conscience morale et la promesse) pour mettre à nue leur origine et établir un diagnostic, ce qui permettra de procéder à une réévaluation des valeurs et la valeur de ces valeurs la plus haute. En fait cette méthode historique toute particulière ne retient de l’histoire que les éléments susceptibles capable d’expliquer pourquoi une « ÉVALUATION » a émergé et   soutenue. Ces évaluations sont dans l'anthropologie nietzschéenne, le résultat d'instincts et d'affects. Affect qui  Ce qui fait que la généalogie est-elle essentiellement   une enquête  psychologique qui doit expliquer quelle est l’origine psycho-sociale des jugements de valeurs. Où il se donne l’objectif de montrer d’où viennent les valeurs  morales contemporaine et pourquoi nous devrions en changer pour des valeurs plus saine. Ce livre est composé d’un    avant-propos exposant la méthode généalogique et de trois dissertations logiquement enchainés qui donne le texte tout son caractère systématique et qui lui permettra en Revenge d’être mieux    compris. Elle est considérée pour cette raison comme l’un des livres majeurs de la pensée morale contemporaine. Ce qui fait donc de la généalogie un ouvrage préparatoire destiné à la transmutation des valeurs. Texte que Nietzsche même dans l’ecce homo se dit être non seulement une œuvre polémique (pamphlet) mais que c’est l’œuvre la plus troublante jamais écrite jusqu’à nos jours. Trois études préliminaires d’un psychologue qui s’apprête à renverser  toutes les valeurs.

THÈME ET THÈSE DE L’AUTEUR
Selon la philosophie nietzschéenne, en tout homme réside une volonté de puissance. La deuxième dissertation nous rapporte que, « ces faibles – eux aussi, veulent être quelque jour les forts » (première partie, §15). Mais, une différence existe entre la volonté de puissance du maitre et celui de l’esclave. La différence se cache dans le fait que le faible a en lui une volonté de puissance négative, cette volonté de puissance est le nihilisme passif. Son but est d’amener à un renoncement, à un mépris de  soi, des passions, donc des instincts. Ce qui, par l’idéal ascétique ou règne la chrétienté prône une philosophie qui rend l’homme malade de lui-même. Ce qui symbolise la victoire juive qui a su imposer sa morale dans le monde par le symbole de l’amour merveilleux mis sur croix. Par contre une solution existe pour lutter contre ce poison. Ce remède renvoie toujours à la volonté de puissance, mais une volonté de puissance qui se dirige vers la vie, qui prône l’affirmation de la vie en tant qu’essentielle. Comment y parvient-on? Deux mots. Le nihilisme actif. Ainsi au-delà du nihilisme passif, le nihilisme actif se dirige vers une tendance affirmative de la vie. C’est la volonté de puissance positive. Son but à lui, c’est la vie et sa méthode consistera en une transmutation de toutes les  valeurs qui influencent le nihilisme passif. On notera que l’auteur tient au fait, qu’il faut cultiver le nihilisme actif, avec la volonté de puissance positive, au sens où on doit affirmer le dionysiaque qui sommeille en nous par la droiture mal-orientée des règles apolliniennes. Et la base de tout ce travail est la morale décadente, la morale chrétienne, qu’il faut dépasser par un renversement de toutes les valeurs. Ce qui aura comme résultat du coup : la mort de DIEU.

PROJET DE L’AUTEUR
Nietzche se donne, dans la généalogie de la morale, pour projet de montrer d’où viennent nos   valeurs  morales et le pourquoi nous devrions les changer pour des valeurs plus saines.
“Nous avons besoin d’une critique des valeurs morales, et la valeur de ces valeurs doit tout d’abord être mise en question — et, pour cela, il est de toute nécessité de connaître les conditions et les milieux qui leur ont donné naissance, au sein desquels elles se sont développées et déformées” Avant-propos, §6

C’est-à-dire les valeurs du judéo-chrétiennes qui sont au fondement de la morale          occidentale (la pitié ou l’amour du prochain, humilité et la résignation) que les valeurs démocratiques (liberté ,égalité)qui affaiblisse l’humanité, il leur substitue des valeurs nouvelles, fondées sur la «  volonté de puissance » capable de promouvoir un jour , « au-delà du bien et du mal », la race de « surhomme ».de ce fait Nietzsche dans la généalogie va montrer que toutes ces valeurs chrétiennes qui repose sur l’idée d’un monde plus élevé, au mépris du monde naturel dans lequel nous vivons,  sont des valeurs totalement altruistes c’est-à-dire accentué sur la négation de soi. Pour cela il va , dans la généalogie de la morale , évidemment montrer d’une part qu’aucune morale ne peut être érigée en absolu  et d’autre part que si on relativise de manière anhistorique ces morales, on ne peut que conclure au nihilisme passif de l’idéal malade. En outre, la généalogie de la morale est un travail de préparation qui consiste en une évaluation des valeurs de la morale chrétienne. Pour ainsi, s’assurer d’un proche renversement de la morale décadente pour une morale des forts, qui aura la vie comme but. Sa méthode ? On pourrait le comprendre au sens ou, s’il faut arracher un arbre il faut attaquer les racines mêmes de la terre qui la fortifie car si l’on arrache les branches ou qu’on coupe le tronc, il se pourrait qu’il refleurisse dans un futur certain. La généalogie de la morale est, des lors, un travail qui s’effectue dans les soubassements de la morale en question, dans le but de montrer leur nature honteuse au grand jour. Ainsi seulement, sera possible l’avènement des esprits libres et du surhomme.
 
ENJEU
La critique est au cœur de l’œuvre de Nietzsche, cette critique consiste à une réévaluation des valeurs afin d’en instituer de nouvelles , dépassent le ressentiment et la volonté du néant qui ont dominé l’Europe ainsi que a pensée occidentale historiquement avec le christianisme  conçu par l’auteur comme la concrétisation de la domination de l’idéal ascétique qui accouchera cet homme malade de lui-même, niant la vie car , Dieu avant jésus christ , ce rédempteur qui a su tirer un amour pur de la haine judaïque , était le Dieu d’un peuple. Mais avec jésus christ il est devenu le dieu du monde, ainsi c’est fait l’orientation du monde par le symbole de dieu sur la croix, la victoire des faibles des esclaves qui ont joué sur la profondeur, ce que l’homme fort n’a besoin car il n’a plus besoin d’être affirmé lui-même. Selon Nietzsche  ce livre est une préparation c’est-à-dire un travail préparatoire au renversement des valeurs .il permet de dégager les véritables sources de la morale et de les évaluer à leur juste valeur. Donc on se doit de les comprendre comme une étape dans laquelle il sondera la valeur des valeurs morale après les avoir interpréter .qu’on se rappelle de sa philosophie «  à coup de marteau », avant de pourvoir proposer de nouvelle valeurs. On se doit donc de lire la généalogie de la morale non comme un renversement prochain des valeurs mais, comme un renversement prochain des valeurs révélé dans son Zarathoustra. Ce prophète de Dieu du Dieu Dionysos .la généalogie est la méthode proposée pour ce travail, ayant conscience que le christianisme, les prêtres ascétiques ont donné à la vie de l’homme un sens (celui du néant), ont proposé les réponses qu’ils cherchaient à leurs souffrances, leurs maux  car ils sont eux-mêmes la cause de leurs souffrances d’où l’évènement de la fameuse conscience projetée par le créancier divin, la volonté du néant. Le christianisme concrétisait le concept  de l’homme – cet animal dressé, malade de lui-même – il donnait à l’homme son essence. C’est donc un travail contre deux millénaires de croyance  de faux jours .projet qui serait possible par l’affirmation de soi, le dépassement de l’humanité donc  l’avènement du surhomme. L’homme, ou cette conception qu’on a de l’homme, sera mort certes, mais du moins la volonté, qui, sur le règne christianisme était dirigé vers «  le néant divinisé en Dieu », le dégout de la vie, le refus d’admettre les conditions de la vie ». Cette volonté sera donc  sauvée et transformée en cette volonté de puissance affirmative de l’homme fort, le sans Dieu, le maitre de soi. On doit vivre dans le présent et pas pour le futur, dans  « ecce homo », ne rien vouloir de ce qui n’est pas » donc, s’accepter, s’affirmer par soi-même devenir un surhomme en traversant ce font qu’est l’homme. Par contre reste-il à savoir si l’homme ayant trouvé l’absolu de son vécu Dans l’abime du néant aura assez de courage pour détourner sa volonté pointe sur le néant depuis plus d’un millénaire pour se risquer dans le désert de l’inconnu. Oubliant que sa volonté se rabêtit par le poids de cette morale empoisonnée un doute plane mais… la conviction de Nietzsche pour cet effondrement axa venir est de mise. Les esprits libres ne sont, en quelque sorte, qu’un espoir. 

LA GENEALOGIE COMME METHODE HISTORIQUE
La généalogie à des origines très lointaines ainsi qu’en témoigne la bible .Elle était jadis réservée à des classes privilégiées qui cherchaient à faire la preuve de leur filiation pour obtenir l’accès à diverses fonctions honorifiques. Actuellement « la science généalogique s’étend à toutes les familles  quelles qu’elles soient, et fait passer au second plan les considérations nobiliaires .tout peuple peut rechercher leur ascendance au moins jusqu’aux dix huitièmes siècles en recourant au registre d’état civil, aux registres paroissiaux et aux minutes de notaires. L’histoire s’est  familiarisée avec cette discipline qui permet d’expliquer de nombreux faits historiques par les parentés. Méthode que Nietzsche a repris et qualifié lui-même de « vraie histoire ».De fait ne peut-on pas demander en quoi est ce que la généalogie est une méthode ? Ou encore en quoi consiste une telle méthode dans un travail philosophique ? Comment une méthodologie de nature historique peut fonder un projet d’évaluation et de réévaluations des valeurs étudiées ?d’abord, selon Nietzsche la généalogie de la morale est l’histoire réelle de la morale.
« Il s’agit de parcourir, — en posant quantité de problèmes nouveaux, et comme avec des yeux nouveaux, — l’énorme, le lointain et le si mystérieux pays de la morale — de la morale qui a vraiment existé et qui a été véritablement vécue. » Préface, §7.
Cette méthode n’est pas, au sens de Nietzsche, une méthode historique au sens habituel du terme, puisqu’il ne retient de l’histoire que les éléments susceptibles d’expliquer pourquoi une « évaluation » a émergé et pourquoi elle a été soutenue. Evaluations qui sont, dans l’anthropologie nietzschéenne, le résultat d’instinct et d’affect ; elle est aussi pour Nietzsche une quête psychologique  en ce sens qu’elle a pour but d’expliquer l’origine psycho sociale des jugements de valeurs. Ainsi l’enquête généalogique n’est donc pas une enquête historique à proprement parler  car elle ne vise pas à retracer les chaines d’évènement du passé pour comprendre les causes du présent, au sens de l’histoire, mais elle a pour objectif de découvrir des « types » psychologiques, existants dans des cultures différentes, à des époques différentes, et qui cause les mêmes affects. Par exemple, l'opposition entre maîtres et esclaves n'existent plus de nos jours telle qu'on la trouve dans les civilisations grecque et romaine, mais les états psychologiques produits par une telle opposition continuent selon Nietzsche de se perpétuer dans les évaluations morales contemporaines.
En ce sens la généalogie est une interprétation et non une connaissance, elle pose la question  de savoir à partir de quel type d’affects certaines passions, certains instincts ont été évalués. Elle est une méthode d’explication de nos croyances et de nos affects par des recherches d’états psychologiques originels, comme des instincts, des passions, qui sont devenues des types humains. Et qui ont subi des processus divers de réinterprétations, et il s’agit ici de les comprendre. On comprend ainsi le ton polémique du texte : « l’objectif est de nous pousser, par la provocation à s’interroger sur cette origine, pour ensuite proposer peut-être une autre interprétation, qui constitue en soi un acte de pensée ».

EXPOSÉ DES TROIS DISSERTATIONS
Chaîne argumentative de la première dissertation
Première dissertation : « Bon et méchant » et « Bon et mauvais »
Thèse : les valeurs morales  « Bon et méchant » et « Bon et mauvais » naissent d’une lutte entre les différentes classes (nobles et forts, esclaves et faibles) composant la hiérarchisation des sociétés primitives.
« Bon et méchant » valeurs morale créées par les esclaves, elles  naissent à partir d’un ressentiment, c’est leur réaction vis-à-vis des représailles accompagnant les actions des forts qui ont  souvent des répercussions néfastes sur eux. D’où le caractère de la morale des esclaves et faibles, - l’affaiblissement des forts.
« Bon et mauvais » valeurs morales créées par les nobles et les forts, elles ont pour origine une volonté autonome contrôlant ses différentes contradictions internes, c’est  l’action de la force qui agit sans contrainte, c’est une affirmation de soi car les instincts, les pulsions… sont les racines de la vie.
* 1 à 3 : critique des psychologues Anglais
§1- Nietzsche essaie de ce qui a poussé les psychologues anglais à entreprendre une étude historique sur l’origine des valeurs morales. « Qu’est-ce donc au juste qui pousse toujours les psychologues dans cette direction.
§2- Les thèses apportées par les psychologues Anglais sont erronées. Les bons génies de l’histoire les ont abandonnés. «  Les valeurs morales auraient pour origine l’appréciations des gens d’un acte de par son utilité ». D’où vient l’erreur ?
§3- L’utilisation d’une méthode d’évaluation qui n’est soutenable que psychologiquement. D’où la nécessité d’une nouvelle méthode.
* 4-5 : La méthode utilisée par Nietzsche et l’évolution qu’elle a apportée
§4- Une méthode philologique consistant à rechercher le sens de « bon » dans les diverses langues, « hiérarchisation des sociétés, différenciation des nobles par rapport à l’homme du commun ». Ensuite elles ont été  dénotâtes mais le préjuge démocratique empêchait d’entreprendre toute recherche renvoyant à la question d’origine. Hypothèse que le langage naitrait de ces actes autoritaires.
§5- recherche philologique, historique et biologique retraçant dans les différents termes utilisés dans diverses langues des peuples dominant  à travers l’histoire (allemands, grecques, latin) pour montrer l’attitude des forts à l’égard des faibles. Hypothèse d’un peuple de noble : « goth » justifiant l’idée de domination et préparant l’entrer d’un terme que Nietzche employer  « l’empoisonnement du sang »§9.
* 6-7 : Critique des procédés pour arriver à l’ascèse
§6- la dénotation des mots a contribué à la fasciation des concepts. L’irrigation de simple concept en symbole est un ajout arbitraire au sens propre du mot car l’origine de l’humanité, les concepts n’avaient rien de symbolique (pur et impur). L’ajout fait par les prêtes à ses deux concepts dans le but de justifier des complétements ascétiques, violents et très douleur pour le corps. Les prêtes sont vénérables parce qu’ils ont arrivés à se faire entendre par le peuple.
§7- le ressentiment des prêtes par rapports à leurs évaluations des actions des nobles et de l’aristocratie guerrière  a causé le renversement des valeurs dans la morale. L’impuissance d’action nourrit une haine qui a provoqué une révolution dans la morale qui a pour base une divinité suprême : les misérables, les pauvres et les impuissants sont les aimes de Dieu.
*8 : Analyse du symbole du Christianisme
§8- Justification de la méfiance de l’auteur par rapport au symbole dont le Christianisme en est le plus dominant. Les constructions saines peuvent ne pas avoir de bases saines. L’édifice Christianise par exemple, l’amour du Christ  pour les hommes au point qu’il l’a conduit sur la croix. Les racines de cet édifice est la haine, -la haine profonde qui a provoqué une réaction dangereuse chez les prêtes que l’on peut considérer comme une sorte de vengeance à l’égard des forts. On a du mal à la saisir un évènement qui se déroule sur une période de temps très longue. Mais la plus dangereuse est leur haine à l’ égard de la vie.
Renversement des valeurs point de départ d’une perversion
§9- Le triomphe de la morale des esclaves  a mis l’humanité dans un grand désordre. Par exemple l’idéal du christianisme, un poison violant mais savoureux. L’église comme élément favorisante devient nuisible à son épanouissement car le soupçon qu’il élevé permet l’existence de « libre penseur ».
§10-  Parallèle fait entre la façon d’apprécier des esclaves et des maitres, l’amour de ses ennemis n’est possible que par les maitres parce leur capacité à agir fait la force de leur faculté d’oubli et ne pourrait ainsi, prendre au sérieux leurs ennemis. A défaut d’action physique, l’esclave encaisse tout dans son esprit.
§11- les procèdes par lequel les valeurs sont créés dans les deux morales, « maitre: affirmation de soi par opposition à ce qui lui est différents », « l’esclave: la haine et le ressentiment de celui-ci à l’égard du maitre ». Critique de la civilisation qui en réalité, n’effectue qu’un travail de soubassement de l’homme  « bon » dans la morale des forts.
§12- Objection de l’auteur pour exprimer ses dégouts envers l’homme décadent, l’homme moderne, l’homme humain trop humain qui se dégénère de jour en jour. Affranchi, le libre penseur est fatigué de ce spectacle dans lequel l’homme se rabaisse de plus en plus.

§13- la mauvaise compréhension de la force. Même la science a commis cette erreur : la force s’actionne. C’est comme si l’individu sans la force ne causerait pas de représailles, c’est comme si l’individu serait mieux sans la force.
§14- un regard souterrain pour démystifier l’idéale ascétique, ou prennent sources toutes les valeurs. Un déguisement total. Il y a un avantage à être faible parce que Dieu l’a ordonné. Ainsi la promesse d’une justice divine contre les forts.
§15- la vie sur terre se dévalorise au profit d’une vie supraterrestre, c’est la grande espérance de ceux qui ont menés une vie de soubassement. Les faibles et purs seront récompenses d’une vie éternelle et les forts et impies seront dans une souffrance éternelle.
Conclusion
§16- le combat est toujours actuel. La morale des maitres tente toujours d’apparaitre mais la morale des faibles beaucoup trop rependue dans la mémoire collectif l’engloutit toujours.
§17- Nietzsche souhaite que d’autres chercheurs pousseront plus loin ce qu’il a entrepris et garde l’espoir dans la résurrection et le triomphe de la morale des maitres. « Par-delà le bien le mal » ne signifie pas « Par-delà bon et mauvais »

Deuxième Dissertation
Origine de la mauvaise conscience ; origine du concept de la faute.
Résumé :
I à III-  faculté d’oubli : force active chargé de maintenir l’équilibre psychologique. Création par l’individu d’une force contraire : la mémoire …permet de projection de la volonté dans l’avenir (promesse).
Mais pour instaurer une mémoire, il faut un dressage (moralité des mœurs) dressage dans les différents périodes préhistorique passant par la souffrance, cruauté, car on se souvient de ce qui fait souffrir. La conscience de l’individu souverain (autonome, affranchi de la moralité, maitre de sa volonté est le résultat maitre de c dressage.
1à 4- origine du concept de la faute .le premier rapport des hommes entre eux fut celui ce débiteur créancier. Le concept moral de faute est dérivé de l’idée matérielle de dette. Le châtiment est indépendant du libre arbitre (on ne punit pas un individu car il aurait pu faire autrement, mais parce qu’il a causé un dommage). Équivalence faute –châtiment dépend de la relation créancier débiteur. Pour inspirer confiance, le débiteur s’engage à indemniser son créancier, et s’il ne peut payer, remplacer par quelque chose qu’il possède (sa femme, son corps, sa vie) au lieu du remboursement, on accorde au créancier la satisfaction de faire du mal pour le plaisir de le faire.
6 et 7- analyse de la cruauté : les concepts moraux sont dérivés  de cette logique de la cruauté.la souffrance est la compensation d’une dette car l’individu prend plaisir à faire souffrir. L’humanité n’a pas toujours eu honte de sa cruauté. C’est le travail de moralisation des mœurs qui pousse l’homme à avoir honte de ces instincts .dans la douleur, ce qui révolte ce n’est pas la souffrance, mais l’absence de sens. Étude de la solution grecque : la souffrance des hommes était un spectacle pour divertir les dieux.
8 à 11- étude de l’origine de la justice : la valeur « justice » est dérivée du rapport créancier- débiteur, ou un individu mesure sa valeur à celle de l’autre. L’évaluation est la première forme de pensée humaine, tout à un prix, donc tout peut être payé.la justice est une conséquence de cette idée : le débiteur peut payer sa dette d’une façon ou d’une autre. Ainsi la relation créancier-débiteur régit aussi les rapports dans la communauté .cette dernière assure paix et sécurité à ses membres en ce sens qu’ils ont une dette envers elle (idée retrouver dans l’apologie de Socrate). Le débiteur qui ne paye pas ses dettes viol le contrat  qui uni les membres de la communauté, il est mis hors la loi, c’est un ensimais la dureté du châtiment est inversement proportionnel à la puissance de la communauté. En effet, plus elle est puissante, moins les mauvaises actions des membres sont dangereuses pour elle. Ainsi est née la distinction entre la personne et le délit. On ne traite plus celui qui commis une action contre la loi comme un ennemi, c’est son action qu’on juge (de même chez les créanciers). Ainsi la justice en vient à s’annuler elle-même (stade suprême = grâce).Nietzsche critique la théorie de Dühring, qui dit que la justice dérive tout entière du sentiment de vengeance.il faut distinguer deux types de justice : active et réactive.la justice réactive prétend instaurer une égalité abstraite, contraire à la vie. Tandis que la justice active s’efforce d’apprendre l’individu à maitriser son ressentiment; la loi est créé pour détourner l’attention de l’offense individuelle vers une désobéissance à la loi.la justice active vise à modérer l’inégalité inhérente à la vie.
12 à 13- conséquence : l’origine et le but du châtiment doivent être distinct. On a tendance à attribuer comme causes aux choses l’utilité qu’elles ont, leur but. Or ce n’est pas du tout la même chose .le but attribué n’est que le symptôme d’une maitrise de cette chose par une force, mais d’autres maitrises sont toujours possibles. Critique du préjugé démocratique qui refuse de prendre en compte toute idée de domination. Illustration par la définition de la vie : ce n’est pas une adaptation au milieu mais une affirmation de la volonté de puissance, donc une modification du milieu. Sinla cause du châtiment est toujours la même, les buts sont variables .aujourd’hui, synthèse de tous ces buts…multiples buts : empêcher le coupable de nuire, dédommager un individu lésé, isolé l’individu troublant, inspirer la terreur aux autres pour les empêcher de faire de même, occasion de fêter, créer une mémoire…et.
14 à 18 –origine de la mauvaise conscience : critique d’un préjugé populaire : la mauvaise conscience n’est pas un effet du châtiment. Au contraire, tel qu’il est en réalisé, le châtiment empêche le développement de la mauvaise conscience. Étude de la conscience du malfaiteur (référence à Spinoza). Devant son châtiment le malfaiteur n’a pas mauvaise conscience, il ne regrette pas son acte, mais que son entreprise ait échoué. L’effet du châtiment  =mauvaise conscience, mais à l’augmentation de l’intelligence, la volonté d’être plus prudent. Châtiment = homme meilleur, mais à homme plus avisé.
La mauvaise conscience selon Nietzsche est une maladie grave, due à une modification brutale du mode de vie. Ses instincts naturels, désormais inutiles et difficiles à satisfaire le retourne contre lui. L’homme est malade de lui-même. Deux conditions à cette hypothèse : transformation du mode de vie = brutale et non progressive, et cette transformation fut comme un acte de violence : création d’un état par une horde de barbare, et non suite à un contrat. C’est chez ceux qui se sont vus imposer cet ordre nouveau que s’est développé la mauvaise conscience, leur volonté de puissance étant nécessaire et refoulée.
La volonté de puissance est à l’origine de la création de l’état et de la mauvaise conscience. D’un côté elle s’exerce contrée les autres hommes, de l’autre elle ‘exerce contre soi-même .il y a un plaisir de la mauvaise conscience, plaisir de la cruauté.
19 à 23- spiritualisation de la mauvaise conscience : le rapport créancier débiteur gère aussi le rapport les relations entre générations actuelles et ancêtres. Les générations actuelles se sentent redevables envers leurs ancêtres, des quels ils pensent tenir leur puissance. Plus la tribu est puissante, plus le sentiment de dette et la crainte de la puissance des ancêtres augmentent, jusqu’ace que les ancêtres les divinisés. L’origine des dieux est donc dans la peur de sa propre puissance, que l’homme attribue à ces ancêtres pour s’en décharger. Les dieux sont donc les créanciers des hommes .augmentation du sentiment de dette proportionnellement à l’augmentation de la puissance des dieux. Le stade ultime est celui du dieu chrétien, apparu avec la création des empires universels. Inversement, le déclin de la croyance en Dieu devrait entrainer la disparition de la conscience de dette. L’athée ne croyant plus en Dieu, il n’en serait plus débiteur : il trouverait ainsi une nouvelle innocence. Le problème à cela vient de la moralisation de la conscience de la dette envers Dieu qui rend impossible la libération des athées envers toutes dettes. Iles impossible de se délivrer de la dette .solution du christianisme : Dieu se sacrifie par amour pour l’homme, son débiteur (débile selon Nietzsche)
L’hypothèse religieuse est donc une invention de l’homme de la mauvaise conscience. C’est un moyen de se faire souffrir au plus haut degré : la création de Dieu s’oppose à tous les instincts naturels, à l’affirmation de la vie.
Mais toute la religion n’est pas forcément une aggravation de la mauvaise conscience. Opposition entre la religion grecque et la religion chrétienne. Dans la Grèce antiques, les crimes sont considérés comme des coups de folie des dieux, et non comme un pêcher. Les dieux étaient donc responsables de la faute, et non du châtiment comme le Dieu chrétien. Ils étaient un moyen de ne pas avoir mauvaise conscience.
24 à 25 – Tentative de guérison de cette maladie pas impossible, mais difficile, car l’homme a l’habitude de la mauvaise conscience et du refoulement de ces instincts naturels, et tous les hommes « bons » seront comme lui .pour une guérison, il faudrait du nouveau d’homme, les esprits libre. C’est Zarathoustra, le sans-dieu.

Troisième dissertation
Chaîne argumentative de la troisième dissertation
- §1 à 3
Il débute la dernière dissertation par une question pour ensuite  exposer la diversité du sens de     l’idéal ascétique chez les poètes, les prêtres, les philosophes et les artistes. Fait qu’il explique en   tant que caractéristique de toutes volontés humaines. Cherchant un but, une cause, ce qui mènera  à une volonté du néant divinisé en Dieu.
-  §4  à  13
Dans cette partie, il questionne le sens de cet idéal qui vise le mépris de soi et le dégoût de la vie. Il expose ainsi l’idéal chez poètes, philosophes, artistes et prêtres. Définissant ainsi la trilogie de ce cercle corrompu : la chasteté, la pauvreté et l’humilité. C’est donc la vie contre elle-même.
- §13 à 22
L’homme ici fait figure d’animal malade, empoisonné par le poison du christianisme véhiculé      par des gardes malades, encore plus malade, que sont les prêtres. Ce que favorise la civilisation.       Concernant le remède c’est de se méfier de ce poison et de ne le regarder qu’avec répugnance.    Car les gardes malades ne s’assurent que de consoler la maladie pour perdurer sa vie en nous.     Le prête abrutit, et même plus que lui. Fuir l’esprit troupeau, la compassion car le sentiment de   culpabilité est leur fort.
- §23 à 26
Il analyse pour trouver un conçurent à l’idéal ascétique. Pas la science car elle a l’illusion de la    vérité qui n’est qu’utopie. L’art est le possible rival car en lui règne le mensonge.
-§27 à 28
Il énonce la loi sur laquelle il mise pour une destruction certaine de la morale chrétienne.             « Tout finit par s’autodétruire ». Quand la vérité s’estompera à elle-même. Ce qui mènera à la        déduction qui tuera la morale : » que signifie la volonté de la vérité ? ». Et oui, l’idéal est très           puissant pour avoir autant perduré. Il donne à l’homme un sens à son ennui, ce qui ne se               synthétise que dans le fond de l’absurde : l’espérance.

COMPTE RENDU DE LA TROISIEME DISSERTATION
La troisième dissertation, posée en tant que question, se développe en 28 aphorismes afin de répondre á la question et ainsi, analyser cet idéal en puissance qu'est l'idéal ascétique. Il          constate que cet idéal est ancré chez quatre types d'hommes: les poètes, les artistes et par-delà les pires, les prêtres et les philosophes. Déjà, ne faut-il se demander ce qu’est l'idéal ascétique?
Au départ, c'est une pratique des lois morales, une philosophie socratique érigée en  système de pensée chez les cyniques et les stoïciens. Sa pratique entraine un amour de soi et non un  mépris de soi comme le figure le christianisme. Pour les stoïques, en raisonnant sur la            signification de l'ascèse en tant que liberté intérieur nécessaire à  la pratique de la vertu. Chez     Nietzsche, (23eme Aho. De cette dissert.) C’est la volonté d'atteindre une perfection spirituelle,  qui exige le détachement des contraintes, peines et plaisirs de ce monde. Pour les  prêtres, le plus puissant des malades, c'est un instrument de puissance car cet idéal a aussi sa volonté de             puissance. Néanmoins, elle est négative du fait qu'elle va contre les instincts, contre la vie.         Comment? Rester dans un état contemplatif, ce qui accorde à leur âme l'obsolète nécessaire.       C'est une antithèse de la vie. Travaillant son métier d'empoisonneur pour oublier sa souffrance,       faire preuve de l'amour merveilleux du Christ, niant la vie, pour son prochain. Ils sont à               l'origine d'un déni de la réalité et d'un ressentiment avec le rapport créancier/débiteur, inversant ainsi les valeurs dans un contexte chrétien, ce qui impliquera  la croyance en une place dans l'arrière monde qu'on doit gagner  ici-bas. D'où l'astuce qu'ils ont usée pour rendre le monde malade et faible. Chez les philosophes, l'ascétisme prend la forme du nihilisme du monde sensible au profit d'un monde idéal où il peut  se construire un but et un sens. Souvent il veut fuir une torture, une  peine ou même un désespoir. Chez le poète il paraît confus, cependant l'artiste crée toujours sous la bannière d'une philosophie ou une morale quelconque. Il n'a pas manqué de soulever l'ascèse  de son ami Richard Wagner  quand il présenta son Parsifal à Beyrouth en 1876. Pour les écrivains, Kant fait figure d'un contempteur de la vie terrestre avec sa thèse du beau comme ce qui plaît de façon désintéressée en mettant en relief la conception de Stendhal qui présente le beau comme promesse du bonheur. Le problème réside dans le fait que  la conception Kantienne, partagée par Schopenhauer, met de côté la sensualité, la passion donc calme la volonté. Et par  rapport à ça le caractère qui définit bon nombres de philosophes de ce genre est une tendresse pour l'idéal ascétique. Il faut, en ce sens, rappeler que la philosophie doit à la religion ses premiers pas. Ce qui ira gâcher tout, c'est la trilogie qui conditionne la religion. C'est-à-dire chasteté, pauvreté, humilité. On se rappellera du sermon sur la montagne  (heureux les pauvres en esprit). A cela on apposera la direction que Nietzsche proposa dans, Par-delà le bien et le mal Aho. 41,   pour une éventuelle indépendance de l'esprit par rapport aux préjugés et aux valeurs d'esclave qui handicapent la volonté de puissance positive, qui énonce le fait de ne s'attacher á rien, si ce n'est qu'à soi ou ses instincts vitaux. Ainsi seul on aura la chance d'être des philosophes de l'avenir qui sera l'homme des temps de l'esprit libre.
L'idéal ascétique juge la vie comme une erreur par rapport au péché originel et prospère partout   dans le but d'amener l'homme à son dégoût. D'ailleurs il a la vérité absolue, celle du Dieu vivant. Cet idéal a rendu l'homme malade de lui-même par la civilisation et cet apport merveilleux du  christianisme, avec l'amour mis sur croix (car il a tant aime le monde, qu'il a donné son fils unique pour nous délivrer, Jean 3v16). Dès lors, une rançon qu'on paie bêtement de notre vie, la mauvaise conscience, la montaison de l'âme, le sentiment de culpabilité, l'anéantissement de l'esprit, le mépris de soi chez Saint Augustin dans son dei cive. Ainsi il devient chrétien, décadent à un point d'accepter son abêtissement. Ainsi, celui qui aura l'observation  psychologique que réclame Nietzsche ne demandera-t-il pas s'il n'existe un idéal qui concurrence l'idéal décadent? Pas la science car ils sont de mèches dans son absurde de procédé á une surestimation de la vérité. En dehors du fait de son objectivité qui fait abstraction des instincts, des passions. Pourtant l'art paraît pour Nietzsche un meilleur conçurent. Car, il faut l’entendre. Seule la pratique du mensonge peut nous empêcher de mourir de la douce vérité de l'idéal malade. Du moins, une fin de cet idéal est possible car selon une loi naturelle tout finit par s'autodétruire. L’idéal ascétique s'autodétruira lorsque l'instinct de vérité se tournera vers l'instinct de la  signification de la volonté. Ainsi la morale mourra d'abord, car sa chute engendra celle de Dieu  ou du christianisme même.  Quand elle est sa base. Et, si l'on va plus loin, la mort de l'homme en soi. Celui que cet idéal a promis un salut et a donné un sens à sa vie, celle du néant: en lui donnant une cause à sa souffrance. Ce fait est survenu par son "horreur vacui", préférant de loin la volonté du néant que pas de volonté du tout. Nietzsche affirme ainsi l'existence d'une volonté de puissance (négatif) de cet idéal et  la victoire des faibles. Ce qui peut paraître absurde mais le schéma est  plutôt simple. Le faible  tend vers une attitude grégaire car se définissant faible par rapport à celui qui affirme sa volonté de puissance. Qui lui, tend vers une attitude aristocratique  car il n'a besoin d'appui que ces instincts, se définit ainsi maître. Que doit-on comprendre? Nietzsche nous dit dans la première dissertation  que, ayant cette attitude d'esclave et ne pouvant s'affirmer face au maître  il cultive une profondeur qui lui permettra de mieux piéger   le fort car  lui, est seul. Malgré tout, Il reste convaincu qu’un jour viendra où l'idéal s'effondra par lui-même. Lui qui a rendu l'homme malade de lui-même, l'homme qui mine son propre dégoût, cette lassitude de la vie par une mauvaise conscience divinisée par le christianisme dont l'essence, la base est la morale. Ainsi sera possible l'amor fati. Car   le terrain sera enfin préparer pour l'avènement du surhomme. Mais, ne serait-on pas en droit de demander si le projet nietzschéen ne vise pas une fin utopique? En tout cas, il aurait écrit un livre   qui sondera la valeur des valeurs chrétiennes.




Sources consultées
Ecce homo
Humain trop humain
Par-delà le bien le mal
Crépuscule des idoles
Antéchrist