« Un cancer pour
Haïti »
Qu’est-ce qui importe
vraiment ? On se le demande mais, à quelle fin… Si même face
à l’évidence on ne veut regarder que son contraire. Et, avec ça,
on voudrait parler de fraternité. Mais pis, ça viendra peut-être.
Mais ça a un prix. Et ce prix n’engage que soi-même, dans le sens
le plus strict.
Quant à la démarche à
suivre pour cet objectif, on doit se demander ce qui doit primer au
fond. Car en se basant sur le superficiel on finit souvent par s’y
habituer et en s’y habituant on ne voudra, que très, et je le
re-cite très difficilement, s’en détacher. Ce qui aura pour
conséquence logique un nihilisme de l’essentiel. On peut appeler
ça habitude. Cette habitude peut prendre bien des formes, comme
celle qui oppose la langue coloniale et la langue mère. Face à ça,
tout le monde s’en raille car ayant le prestige
de la langue française -qui
est devenu un élitisme face au Créole qui mange bien des gifles que
lui donnent chaque langue haïtienne dans chaque propos snobisme à
son égard, chaque raillerie à l’endroit de ses parlants dans
le expériences avec la langue de prestige alors que ce problème
est celui de tout un système- tout peut bien aller. En ce sens, ne
peut-on pas pointer du doigt l’apprentissage de la langue de
prestige dans nos écoles où parfois même les professeurs soufrent
du syndrome des
lèvres obliques?
Ou du moins, s’adonnera-t-on à l’étude de Pierre
Bourdieu1
qui met en question l’environnement d’évolution linguistique
favorisant la fluidité du parlant ? Ou bien se penchera-t-on
sur les gaffes des français eux-mêmes ? Ce qui étonnera. En
plus, C’est nous les perfectionnistes
de l’extrême de
toute façon.
Bref, on nous dira politique
mais « l’analphabétisme politique »2
est un bien grand péché envers son pays. Cependant, souvent, sans
considération de nos dernières interrogations, on se fixera sur la
langue de Mr ou Mme X sans regarder sa plume ou même ce qu’il a
comme savoir fondé et compétences acquises qui pourraient servir le
pays. La langue est pour communiquer et non une marque qui renvoie au
superlatif. De plus, avec les avancés des Voice-technologies
la langue ne sera plus qu’une application
de traduction instantanée
que les uns apprendront par humanisme dans les 25 ans à venir. Si on
veut être prévenant bien sûr.
Mais c’est bien l’un des caractères essentiels des pays au bord de la dérive : les discours sont les plus importants. Et c’est comme ça. Le Français, comme langue, dans tout ça n’est pas un danger mais une culture qui doit vivre avec le Créole dans la mentalité de tous, sans stigmates ; le passé doit continuer à être la mémoire de nos jours sans en faire le plagiat car c’est aussi à cause de ces multiples différences qui façonnent le monde qu’on se lève tant de fois. Le matin, avec un large sourire. Un monde sans différence, qui peut supporter cela.
En toute, l’habitude semble bien un fléau qui peut apporter autant de confort que de maux-rongeant. Et celui qui oppose la langue Française et la langue Créole (haïtien) devrait être pensé… pour le bonheur de tous. Enfin des plus soucieux.
1
Les héritiers de minuit, 1978
2
Bert lot Bretch
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire