23 janv. 2018

Esclavage en Libye ?

On observe en Libye, depuis la vidéo publiée par la CNN, une manifestation d'indignation à l'endroit de ce qui s'y passe. La question est une question d'esclavage. Ils sont vendus entre 200 et 300 dollars (entre 190 et 280 euros) et retenus deux à trois mois en moyenne, a déclaré Othman Belbeisi, qui dirige la mission de l’OIM en Libye, et sont des transitants passant de la Méditerranée à la Libye pour les frontières de l’Italie afin d’accéder au monde européen par la côte nord. Ils sont, pour la plupart, de la Gambie, du Sénégal et du Nigéria. Le truc c'est de laisser le pays, pris comme invivable et sans espoir tangible, pour les grands pays de l’Europe, comme voie inéluctable pour l'espoir d'un demain muni du minimum. Et ça malgré le traitement que la plupart des arrivés digèrent malgré eux. C'est comme une course contre une honte plus honteuse que celle qui attend après les diverses péripéties de la traversée vers la frontière. Vous l'imaginez ? Traversant vers des contrées inconnues dans l'espoir de tuer la faim qui ronge les siens, pour être capturé, maltraité, contraint de travailler, puis vendu au marché pour qui veut payer le dû, si les siens ne savent ou ne peuvent payer les réseaux de captivités et des passeurs, pour 190£! Tout ça pourquoi ? À cause de la démission de l’état, un échec accepté par tous les pères, d'une Colonial Mentality qui nous pousse à ne pouvoir voir la chose que dans un extrême pessimiste et laxiste. Le laisser-aller de certains états va jusqu’à la conscience du peuple entier. Et ça, croyez-le, c'est un fléau doublé de terreur. Pourquoi ne pas tuer le Colonial de nos pensées ? Pourquoi faire fi du sentiment nationaliste voulant le bien de son commun ?
Mettre nos jeunes, nos demains, dans une situation de renoncement et d'abandon de leur sol. Quel peut être un crime plus terroriste? En Haïti, sûr, il n'y a pas d'esclavage mais il faut dire que dans la tête les chaînes tiennent une place d'honneur. Comme notre époque le veut, écrivons #libète mais nous savons que c'est presqu'une bêtise car il y a le rouge et le noir ici-bas, et sans parler là de Stendhal.

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